Ils l'ont executé. . .
Posté : 15 déc.05, 03:51
Le condamné emblématique Stanley "Tookie" Williams a été exécuté, par injection, au pénitencier de San Quentin en Californie, après l'épuisement de ses ultimes recours. Moins de six heures avant l'heure fatidique, la Cour suprême des Etats-Unis avait rejeté une demande de sursis présentée par ses avocats, leur dernier espoir après le rejet d'une demande de grâce plus tôt par le gouverneur. Trente-neuf personnes ont assisté à l'exécution, dont 17 journalistes, ainsi que cinq témoins choisis par le condamné, a indiqué lundi soir une porte-parole de l'administration pénitentiaire, Terry Thornton. Selon elle, le détenu a refusé de prendre un dernier repas, et après avoir été transféré à proximité de la salle d'exécution vers 18 heures, "il a bu du lait et regardé la télévision".
Environ 400 opposants à la peine de mort, parmi lesquels la chanteuse Joan Baez, criant des slogans et brandissant des pancartes, mais aussi priant face à des bougies, étaient rassemblés lundi soir devant la prison, à 30 kilomètres au nord de San Francisco. Des centaines de journalistes se pressaient aussi devant les grilles de l'établissement. L'affaire "Tookie", fondateur d'un gang des rues à Los Angeles en 1971, est très sensible et a rencontré un écho international du fait de la personnalité de ce détenu noir.
Stanley Williams, qui a toujours clamé son innocence, s'est en effet converti en prison en militant contre la violence, a écrit des livres pour enfants et a même été proposé pour le prix Nobel de la paix. Agé de 51 ans, il a reçu le soutien d'organisations de défense des droits de l'homme comme Amnesty International, de responsables religieux comme Jesse Jackson et de nombreuses célébrités.
Mais Arnold Schwarzenegger, partisan de la peine de mort, a refusé lundi de commuer sa peine en prison à vie, comme lui seul en avait le droit, et cela malgré l'émergence d'un témoignage d'un ancien prisonnier affirmant que Williams avait été victime d'un montage de la police. "Les affaires de grâce sont toujours difficiles et celle-ci ne constitue pas une exception. Après avoir étudié les preuves, fait des recherches historiques, entendu les arguments et avoir envisagé les conséquences, je n'ai trouvé aucune justification pour accorder une grâce", a indiqué l'ancien acteur devenu homme politique. "Les faits ne justifient pas d'aller à l'encontre du verdict du jury ou de la décision des tribunaux dans cette affaire", a conclu le gouverneur républicain.
Jesse Jackson a estimé sur CNN que le gouverneur avait choisi "la revanche plutôt que la rédemption". M. Jackson, qui venait de rencontrer Williams pendant vingt-cinq minutes à la prison, a indiqué que le condamné à mort "avait un sentiment de paix" et ne voulait pas de "réactions violentes dans les rues". Les émeutes meurtrières de 1992 sont dans tous les esprits, mais la police de Los Angeles a indiqué lundi après-midi ne pas avoir d'informations crédibles sur des violences en préparation et n'a pas modifié son déploiement en prévision de l'exécution.
Aucun condamné à mort n'a été gracié depuis 1967 en Californie, quand Ronald Reagan, alors gouverneur de l'Etat, avait sauvé de l'exécution un condamné atteint de maladie mentale.
AFP
Environ 400 opposants à la peine de mort, parmi lesquels la chanteuse Joan Baez, criant des slogans et brandissant des pancartes, mais aussi priant face à des bougies, étaient rassemblés lundi soir devant la prison, à 30 kilomètres au nord de San Francisco. Des centaines de journalistes se pressaient aussi devant les grilles de l'établissement. L'affaire "Tookie", fondateur d'un gang des rues à Los Angeles en 1971, est très sensible et a rencontré un écho international du fait de la personnalité de ce détenu noir.
Stanley Williams, qui a toujours clamé son innocence, s'est en effet converti en prison en militant contre la violence, a écrit des livres pour enfants et a même été proposé pour le prix Nobel de la paix. Agé de 51 ans, il a reçu le soutien d'organisations de défense des droits de l'homme comme Amnesty International, de responsables religieux comme Jesse Jackson et de nombreuses célébrités.
Mais Arnold Schwarzenegger, partisan de la peine de mort, a refusé lundi de commuer sa peine en prison à vie, comme lui seul en avait le droit, et cela malgré l'émergence d'un témoignage d'un ancien prisonnier affirmant que Williams avait été victime d'un montage de la police. "Les affaires de grâce sont toujours difficiles et celle-ci ne constitue pas une exception. Après avoir étudié les preuves, fait des recherches historiques, entendu les arguments et avoir envisagé les conséquences, je n'ai trouvé aucune justification pour accorder une grâce", a indiqué l'ancien acteur devenu homme politique. "Les faits ne justifient pas d'aller à l'encontre du verdict du jury ou de la décision des tribunaux dans cette affaire", a conclu le gouverneur républicain.
Jesse Jackson a estimé sur CNN que le gouverneur avait choisi "la revanche plutôt que la rédemption". M. Jackson, qui venait de rencontrer Williams pendant vingt-cinq minutes à la prison, a indiqué que le condamné à mort "avait un sentiment de paix" et ne voulait pas de "réactions violentes dans les rues". Les émeutes meurtrières de 1992 sont dans tous les esprits, mais la police de Los Angeles a indiqué lundi après-midi ne pas avoir d'informations crédibles sur des violences en préparation et n'a pas modifié son déploiement en prévision de l'exécution.
Aucun condamné à mort n'a été gracié depuis 1967 en Californie, quand Ronald Reagan, alors gouverneur de l'Etat, avait sauvé de l'exécution un condamné atteint de maladie mentale.
AFP