Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Règles du forum
Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
- Disciple Laïc
- [Religion] Bouddhiste
- [Religion] Bouddhiste
- Messages : 1003
- Enregistré le : 05 sept.20, 20:48
- Localisation : Île de France
-
Contact :
Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 30 oct.20, 21:35Ménage fait.
C'était nécessaire.
Cela poussait quelqu'un a très mal se comporter.
C'était nécessaire.
Cela poussait quelqu'un a très mal se comporter.
Modifié en dernier par Disciple Laïc le 07 nov.20, 11:25, modifié 1 fois.
"Sachant que la vie est courte, pourquoi vous quereller ?" Le Bouddha.
Re: Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 05 nov.20, 09:05Pourquoi Bouddha est-il mort suite à de la viande mangée la veille ? Où est la compassion pour cet animal tué à des fins juste alimentaires ? Il y a une contradiction historique.
Complément
Complément
- Disciple Laïc
- [Religion] Bouddhiste
- [Religion] Bouddhiste
- Messages : 1003
- Enregistré le : 05 sept.20, 20:48
- Localisation : Île de France
-
Contact :
Re: Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 05 nov.20, 10:12Vous êtes simplement mal informé. Il n'y a pas de contradiction.Marmhonie a écrit : ↑05 nov.20, 09:05 Pourquoi Bouddha est-il mort suite à de la viande mangée la veille ? Où est la compassion pour cet animal tué à des fins juste alimentaires ? Il y a une contradiction historique.
Complément
A ce que nous en savons, le Bouddha était âgé de 80 ans quand il est mort. Il pratiquait un végétarisme stricte depuis des décennies. Quelques mois plus tôt il était tombé gravement malade et s'en était remis difficilement. Il fut intoxiqué par un plat a base de champignons mal préparés par un forgeron qui voulait l'honoré mais n'était pas très doué en cuisine, apparemment il ne fit pas assez cuir les champignons ou en tout cas ne les prépara pas comme il faut. Le Bouddha savait qu'il allait mourir, il l'avait annoncé un certain temps à l'avance à ses disciples mais ne leur avait dit ni quand ni ou. Il savait que le plat qu'on lui préparait était toxique, c'est pourquoi il ordonna a ses disciples présents de ne pas y toucher, lui seul en mangea. Il ordonna aussi que les restes du plat soient enterrés pour ne pas être mangés par quiconque. Et il indiqua a ses disciples que le forgeron agissait sans malice, qu'il ne fallait donc pas l'inquiéter. Il précisa aussi que c'était le meilleur plat qu'il avait jamais mangé.
Manger ce plat donc il savait qu'il allait le tué était l'acte ultime de détachement vis à vis de sa propre existence, de sa propre survie. Tout comme le philosophe Socrate accepta de boire la ciguë pour rester en accord avec ses principes et que Jésus accepta le supplice et la crucifixion a mort pour être en accord avec son obéissance à son Père et passer l'épreuve ultime de sa mission, aussi pénible soit cette épreuve. Ces 3 hommes savaient ce qui les attendaient et n'ont rien fait pour l'éviter.
L'on a des récits de maîtres zen connus qui ont annoncé à l'avance à leur disciple le jour précis de leur mort plusieurs jours à l'avance.
"Sachant que la vie est courte, pourquoi vous quereller ?" Le Bouddha.
Re: Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 05 nov.20, 16:34Pas de chance, mon épouse est bouddhiste & j'ai vécu dans un pays bouddhiste. Non, le bouddha historique est mort des suites d'une intoxication alimentaire la veille. On lui a servi de la viande de cochon qui s'est avérée être avariée. Il avait 80 ans.
C'est exactement comme la mort sur la croix de Jésus le nazaréen. L'islam affirme qu'on a mis à la place un faux semblant, mais non. D'autres disent qu'il a été cloué sur un poteau de supplice, mais non. L'histoire est respectée, le bouddhisme initial a toujours toléré toute forme d'alimentation sans discrédit. Ce sujet parle donc bien d'une dérive sectaire du bouddhisme, il y en a beaucoup, il s'agit de la pratique excessive de अहिंसा. Gandhi de retour d'Australie où il était parti faire ses études d'avocat, tomba dans cette dérive sectaire qui mélange un peu tout. Son bâton est le signe de cette obsession maniaque de protéger toute forme de vie. Une fourmi écrasée suffirait à alourdir son karma. Le bâton sert à dégager toute forme de vie (de son chemin) qui doit absolument être préservée. Marcher sur un insecte y est perçu incompatible.
Le titre m'interpelant, je voulais savoir à qui j'avais à faire. Cela aurait pu être une expression maladroite, ambiguë, mais non, il s'agit donc bien d'une dérive.
Ajouté 21 minutes 54 secondes après :
Ne pouvant éditer mon message pour le compléter, je vous cite :
La mort de Socrate nous est connue par deux philosophes grecs qui ont assisté à ses derniers jours. Xénophon est moins prolixe que Platon, il est pourtant plus précis.
Anytos et Mélétos accusérent (avec le fourbe Lycon humilié par Socrate qui cherchait sa vengeance) en avril -399 Socrate de pervertir la jeunesse. Le prétexte était absurde, le but précis : bannir Socrate d'Athènes. Il avait une telle répartie que les sophistes pourtant savant en joutes oratoires politiciennes, ne gagnaient jamais contre lui.
Seulement personne n'avait pensé à un détail, le refus du bannissement était coupable de la peine de mort. Or Socrate était natif d'Athènes, tout comme sa famille. Il refusa parce qu'il était trop âgé. Jeune encore, il serait parti refaire sa vie dans une autre ville. Il était devenu célèbre. Mais avec l'âge, il se résigna. "Tant pis si je meurs, Anytos & Mélétos peuvent me tuer, nullement me peiner."
Sa mort déchirante fut un tournant pour la démocratie athénienne, fondement de toutes les démocraties modernes. On essaya tout pour ne pas le tuer. L'apologie de Socrate est la folie d'une démocratie trop certaine d'elle-même pour ne pas avoir vu l'évidence : ce vieil homme irait aussi à la mort en quittant sa ville. Il n'y a aucune notion de morale ici.
On est dans la dérive totale de अहिंसा qui a aussi donné le Nouvel Age avec Blavatsky, Besant, Bailey. L'histoire des religions y est totalement bafouée.
C'est exactement comme la mort sur la croix de Jésus le nazaréen. L'islam affirme qu'on a mis à la place un faux semblant, mais non. D'autres disent qu'il a été cloué sur un poteau de supplice, mais non. L'histoire est respectée, le bouddhisme initial a toujours toléré toute forme d'alimentation sans discrédit. Ce sujet parle donc bien d'une dérive sectaire du bouddhisme, il y en a beaucoup, il s'agit de la pratique excessive de अहिंसा. Gandhi de retour d'Australie où il était parti faire ses études d'avocat, tomba dans cette dérive sectaire qui mélange un peu tout. Son bâton est le signe de cette obsession maniaque de protéger toute forme de vie. Une fourmi écrasée suffirait à alourdir son karma. Le bâton sert à dégager toute forme de vie (de son chemin) qui doit absolument être préservée. Marcher sur un insecte y est perçu incompatible.
Le titre m'interpelant, je voulais savoir à qui j'avais à faire. Cela aurait pu être une expression maladroite, ambiguë, mais non, il s'agit donc bien d'une dérive.
Ajouté 21 minutes 54 secondes après :
Ne pouvant éditer mon message pour le compléter, je vous cite :
Non.Tout comme le philosophe Socrate accepta de boire la ciguë pour rester en accord avec ses principes.
La mort de Socrate nous est connue par deux philosophes grecs qui ont assisté à ses derniers jours. Xénophon est moins prolixe que Platon, il est pourtant plus précis.
Anytos et Mélétos accusérent (avec le fourbe Lycon humilié par Socrate qui cherchait sa vengeance) en avril -399 Socrate de pervertir la jeunesse. Le prétexte était absurde, le but précis : bannir Socrate d'Athènes. Il avait une telle répartie que les sophistes pourtant savant en joutes oratoires politiciennes, ne gagnaient jamais contre lui.
Seulement personne n'avait pensé à un détail, le refus du bannissement était coupable de la peine de mort. Or Socrate était natif d'Athènes, tout comme sa famille. Il refusa parce qu'il était trop âgé. Jeune encore, il serait parti refaire sa vie dans une autre ville. Il était devenu célèbre. Mais avec l'âge, il se résigna. "Tant pis si je meurs, Anytos & Mélétos peuvent me tuer, nullement me peiner."
Sa mort déchirante fut un tournant pour la démocratie athénienne, fondement de toutes les démocraties modernes. On essaya tout pour ne pas le tuer. L'apologie de Socrate est la folie d'une démocratie trop certaine d'elle-même pour ne pas avoir vu l'évidence : ce vieil homme irait aussi à la mort en quittant sa ville. Il n'y a aucune notion de morale ici.
On est dans la dérive totale de अहिंसा qui a aussi donné le Nouvel Age avec Blavatsky, Besant, Bailey. L'histoire des religions y est totalement bafouée.
Re: Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 05 nov.20, 20:26Shakyamuni ne mangeait pas de viande , il est mort d'une intoxication alimentaire par un plat à base de champignons chez Cunda un disciple laîc forgeron .
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
- Disciple Laïc
- [Religion] Bouddhiste
- [Religion] Bouddhiste
- Messages : 1003
- Enregistré le : 05 sept.20, 20:48
- Localisation : Île de France
-
Contact :
Re: Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 05 nov.20, 20:40@Marmhonie : Ah oui c'est vrai vous m'avez déjà ressorti le fait que vous aviez une épouse bouddhiste etc... Nous n'avons pas les mêmes sources d'information que voulez vous que je vous dise.
Les informations concernant la vie du Bouddha sont rares et le peu que nous avons est issu de sources bouddhiques elles-mêmes qui se sont parfois altérées et modifiées au fil du temps.
De plus, quand bien même il y aurait eu de la viande dans ce fameux plat, il pouvait parfaitement l'ignorer, le Bouddha ou ne pas vouloir froisser celui qui l'avait préparé.
Les règles monastiques anciennes sur le végétarisme chez les moines sont strictes et claires, il y a des exceptions mais elles sont très rares et il faut des situations très particulières. C'est tout.
Une des grandes forces du Bouddha était sa cohérence interne, le fait qu'il fasse coïncider paroles et actes, ce qui le rendait crédible. C'était aussi un pragmatique, capable de modifier certaines règles qu'il avait développé dans sa communauté quand il voyait qu'elles pouvaient poser des problèmes lors de leur mise en application pratique, ce qui démontre un esprit non rigide et non dogmatique.
Sans compter aussi la notion d’intentionnalité des actes dont votre Compagne a du vous parler.
"Nul n'échappe au blâme, pas même le Bouddha"
PS : voila ce qui est dit dans le Canon Pali, avec un commentaire :
Sutra du Parinibbana du Bouddha :
Le dernier repas du Bouddha.
14 Et Cunda le métallier vint à savoir: "Le Béni du Ciel, dit-on, est arrivé à Pava, et demeure dans mon bosquet de manguiers." Et il alla trouver le Béni du Ciel, et l'ayant salué respectueusement,s'assit d'un côté. Et le Béni du Ciel instruisit Cunda le métallier dans le Dhamma, et le stimula,l'édifia, et le réjouit.
15. Alors Cunda s'adressa au Béni du Ciel, en disant: "Puisse le Béni du Ciel, ô seigneur, avoir la bonté d'accepter mon invitation pour le repas de demain, ensemble avec la communauté des bhikkhus." Et par son silence le Béni du Ciel consentit.
16. Assuré, alors, du consentement du Béni du Ciel, Cunda le métallier se leva de son siège, salua respectueusement le Béni du Ciel, et tenant son côté droit envers lui, prit congé.
17. Et Cunda le métallier, dès que la nuit fut passée, fit préparer des mets de choix, durs et tendres,dans sa demeure, de même qu'une quantité de sukara-maddava,* et l'annonça au Béni du Ciel,en disant: "Il est temps, ô seigneur, le repas est prêt."
18. Là-dessus le Béni du Ciel, dans l'avant-midi, s'étant préparé, prit son bol et sa robe et partit avecla communauté des bhikkhus pour la maison de Cunda, et là s'assit sur le siège préparé pour lui. Etil s'adressa à Cunda, en disant: "Les sukara-maddava que tu as préparés, Cunda, tu peux me les servir; le reste des mets, durs et tendres, tu peux les servir à la communauté des bhikkhus.""Qu'il en soit ainsi, Seigneur." Et les sukara-maddava préparés par lui, il les servit au Béni du Ciel;et les autres mets, durs et tendres, il les servit à la communauté des bhikkhus.
19. Après cela le Béni du Ciel s'adressa à Cunda, en disant: "Quoi qu'il reste, Cunda, des sukara-maddava, enterre-le dans un trou. Car je ne vois pas dans tous ce monde, avec ses dieux, Maras, et Brahmas, parmi la foule des ascètes et des brahmanes, des dieux et des hommes, quiconque qu'on pourrait les manger et les digérer entièrement à l'exception du seul Tathâgata." Et Cunda le métallier répondit le Béni du Ciel en disant: "Qu'il en soit ainsi, ô seigneur." Et ce qui restait des sukara-maddava il l'enterra dans un trou.
*Sukara-maddava: terme controversé qu'on a donc laissé sans traduction.
Sukara = porc;maddava = tendre, moëlleux, délicat. D'où il ressort que deux renditions alternatives du composé sont possibles:
(1) les parties tendres d'un cochon ou d'un sanglier;
(2) celles qui sont appréciées par les cochons et les sangliers.
Dans ce dernier sens, on a pensé que ce terme faisait référence à un champignon ou à une truffe, ou encore à un igname ou autre tubercule.
K.E. Neumann, dans la préface à sa traduction allemande du Majjhima Nikaya, tire d'un compendium indien de plantes médicinales, le Rajanigantu, les noms de plusieurs plantes commençant par sukara.
Le commentaire à notre texte donne trois explications alternatives:
(1) la chair d'un seul cochon(sauvage) premier-né, ni trop jeune ni trop vieux, qui aurait été disponible naturellement, c-à-d.,sans avoir été tué intentionnellement;
(2) une préparation de riz bouilli moëlleux cuit avec les cinq produits de la vache;
(3) une sorte d'élixir alchimique (rasayanavidhi).
Dhammapala, dans son commentaire à l'Udana VIII.5, donne, en plus, de jeunes pousses de bambou piétinées par les cochons (sukarehi maddita-vamsakaliro).
Ajouté 37 secondes après :
Je suis allé vérifié dans un livre qui fait autorité : Le Bouddha historique, de Hans Wolgang Schumann (Schumann était ethnologue, indologue, docteur en indologie, chargé de cours à l'université hindoue de Bénares en Inde, il est allé en Inde, en Birmanie, a Sri Lanka). Et Schumann confirme l'incertitude sur le terme incriminé. Porc, pousses de bambou comme il peut en pousser dans les porcheries, champignon type truffe, on a aucune certitude. Schumann précise toutefois que le Bouddha ne voulu pas décevoir le forgeron bien intentionné qui lui avait préparé cette nourriture et en mangea, lui seul, tout en suspectant que cette nourriture était mauvaise pour la santé.
Les informations concernant la vie du Bouddha sont rares et le peu que nous avons est issu de sources bouddhiques elles-mêmes qui se sont parfois altérées et modifiées au fil du temps.
De plus, quand bien même il y aurait eu de la viande dans ce fameux plat, il pouvait parfaitement l'ignorer, le Bouddha ou ne pas vouloir froisser celui qui l'avait préparé.
Les règles monastiques anciennes sur le végétarisme chez les moines sont strictes et claires, il y a des exceptions mais elles sont très rares et il faut des situations très particulières. C'est tout.
Une des grandes forces du Bouddha était sa cohérence interne, le fait qu'il fasse coïncider paroles et actes, ce qui le rendait crédible. C'était aussi un pragmatique, capable de modifier certaines règles qu'il avait développé dans sa communauté quand il voyait qu'elles pouvaient poser des problèmes lors de leur mise en application pratique, ce qui démontre un esprit non rigide et non dogmatique.
Sans compter aussi la notion d’intentionnalité des actes dont votre Compagne a du vous parler.
"Nul n'échappe au blâme, pas même le Bouddha"
PS : voila ce qui est dit dans le Canon Pali, avec un commentaire :
Sutra du Parinibbana du Bouddha :
Le dernier repas du Bouddha.
14 Et Cunda le métallier vint à savoir: "Le Béni du Ciel, dit-on, est arrivé à Pava, et demeure dans mon bosquet de manguiers." Et il alla trouver le Béni du Ciel, et l'ayant salué respectueusement,s'assit d'un côté. Et le Béni du Ciel instruisit Cunda le métallier dans le Dhamma, et le stimula,l'édifia, et le réjouit.
15. Alors Cunda s'adressa au Béni du Ciel, en disant: "Puisse le Béni du Ciel, ô seigneur, avoir la bonté d'accepter mon invitation pour le repas de demain, ensemble avec la communauté des bhikkhus." Et par son silence le Béni du Ciel consentit.
16. Assuré, alors, du consentement du Béni du Ciel, Cunda le métallier se leva de son siège, salua respectueusement le Béni du Ciel, et tenant son côté droit envers lui, prit congé.
17. Et Cunda le métallier, dès que la nuit fut passée, fit préparer des mets de choix, durs et tendres,dans sa demeure, de même qu'une quantité de sukara-maddava,* et l'annonça au Béni du Ciel,en disant: "Il est temps, ô seigneur, le repas est prêt."
18. Là-dessus le Béni du Ciel, dans l'avant-midi, s'étant préparé, prit son bol et sa robe et partit avecla communauté des bhikkhus pour la maison de Cunda, et là s'assit sur le siège préparé pour lui. Etil s'adressa à Cunda, en disant: "Les sukara-maddava que tu as préparés, Cunda, tu peux me les servir; le reste des mets, durs et tendres, tu peux les servir à la communauté des bhikkhus.""Qu'il en soit ainsi, Seigneur." Et les sukara-maddava préparés par lui, il les servit au Béni du Ciel;et les autres mets, durs et tendres, il les servit à la communauté des bhikkhus.
19. Après cela le Béni du Ciel s'adressa à Cunda, en disant: "Quoi qu'il reste, Cunda, des sukara-maddava, enterre-le dans un trou. Car je ne vois pas dans tous ce monde, avec ses dieux, Maras, et Brahmas, parmi la foule des ascètes et des brahmanes, des dieux et des hommes, quiconque qu'on pourrait les manger et les digérer entièrement à l'exception du seul Tathâgata." Et Cunda le métallier répondit le Béni du Ciel en disant: "Qu'il en soit ainsi, ô seigneur." Et ce qui restait des sukara-maddava il l'enterra dans un trou.
*Sukara-maddava: terme controversé qu'on a donc laissé sans traduction.
Sukara = porc;maddava = tendre, moëlleux, délicat. D'où il ressort que deux renditions alternatives du composé sont possibles:
(1) les parties tendres d'un cochon ou d'un sanglier;
(2) celles qui sont appréciées par les cochons et les sangliers.
Dans ce dernier sens, on a pensé que ce terme faisait référence à un champignon ou à une truffe, ou encore à un igname ou autre tubercule.
K.E. Neumann, dans la préface à sa traduction allemande du Majjhima Nikaya, tire d'un compendium indien de plantes médicinales, le Rajanigantu, les noms de plusieurs plantes commençant par sukara.
Le commentaire à notre texte donne trois explications alternatives:
(1) la chair d'un seul cochon(sauvage) premier-né, ni trop jeune ni trop vieux, qui aurait été disponible naturellement, c-à-d.,sans avoir été tué intentionnellement;
(2) une préparation de riz bouilli moëlleux cuit avec les cinq produits de la vache;
(3) une sorte d'élixir alchimique (rasayanavidhi).
Dhammapala, dans son commentaire à l'Udana VIII.5, donne, en plus, de jeunes pousses de bambou piétinées par les cochons (sukarehi maddita-vamsakaliro).
Ajouté 37 secondes après :
J'ai donné toutes les informations disponibles ci-dessus.
Je suis allé vérifié dans un livre qui fait autorité : Le Bouddha historique, de Hans Wolgang Schumann (Schumann était ethnologue, indologue, docteur en indologie, chargé de cours à l'université hindoue de Bénares en Inde, il est allé en Inde, en Birmanie, a Sri Lanka). Et Schumann confirme l'incertitude sur le terme incriminé. Porc, pousses de bambou comme il peut en pousser dans les porcheries, champignon type truffe, on a aucune certitude. Schumann précise toutefois que le Bouddha ne voulu pas décevoir le forgeron bien intentionné qui lui avait préparé cette nourriture et en mangea, lui seul, tout en suspectant que cette nourriture était mauvaise pour la santé.
"Sachant que la vie est courte, pourquoi vous quereller ?" Le Bouddha.
Ecrit le 06 nov.20, 00:08
Modifié en dernier par Yvon le 06 nov.20, 00:29, modifié 2 fois.
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
- Disciple Laïc
- [Religion] Bouddhiste
- [Religion] Bouddhiste
- Messages : 1003
- Enregistré le : 05 sept.20, 20:48
- Localisation : Île de France
-
Contact :
Re: Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 06 nov.20, 00:23J'ai mentionné plus haut l'état de la situation : il n'y a pas unanimité sur ce terme.
Et fondamentalement cela n'a pas une grande importance qu'il ai manger ou non de la viande ou pas.
Je vais reproduire une partie d'un article sur le végétarisme bouddhique afin que les choses soient bien claires.
Et fondamentalement cela n'a pas une grande importance qu'il ai manger ou non de la viande ou pas.
Je vais reproduire une partie d'un article sur le végétarisme bouddhique afin que les choses soient bien claires.
"Sachant que la vie est courte, pourquoi vous quereller ?" Le Bouddha.
Re: Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 06 nov.20, 00:29Désolé mais les sources d'André Bareau sont incontestables .
Shakyamuni ne mangeait pas de viande , il est mort d'une intoxication alimentaire par un plat à base de champignons chez Cunda un disciple laîc forgeron .
Source : Livre "En Suivant Bouddha" d'André Bareau . Page 240
André Bareau, est un orientaliste français, indianiste et sinologue, historien spécialiste du bouddhisme ancien.il a beaucoup travaillé sur la biographie du Bouddha, dont il est devenu un des meilleurs spécialistes sur le plan international
En suivant Bouddha
André Bareau (1921-1993) fut l'un des derniers grands "bouddhologues encyclopédiques" français et il propose, dans cet ouvrage, une anthologie de textes tirés de plusieurs canons du bouddhisme ancien de l'Inde - traduits du pāli et du chinois, pour l'essentiel. Son souhait était d'offrir aux lecteurs une biographie et un condensé de l'enseignement du Buddha "dans son jus" : c'est-à-dire tels que les disciples des premiers siècles ont souhaité les transmettre à leurs successeurs. On est donc loin, ici, des approches "sèches" des historiens modernes mais bien au cœur de la culture indienne d'avant l'ère chrétienne, riche en miracles comme aussi en notations pitorresques...
Dans son Introduction, Bareau replace rapidement le Buddha dans son contexte indien mais prend surtout soin d'expliquer la nature des sources qu'il utilise et les genres littéraires particuliers dont elles sont issues.
Le corps de l'ouvrage distribue les textes en fonction des grandes périodes de la vie du Buddha : jeunesse, Éveil et débuts de sa carrière de prédicateur (livre 1) ; puis il propose une anthologie d'enseignements répartis comme autant d'illustrations-développements des "Quatre Nobles Vérités", ainsi que quelques textes tirés du recueil considéré comme le plus ancien du Canon pāli, le Sutta-Nipata (livre 2) ; il clôt enfin l'ensemble par les récits de la fin de vie du Buddha et les événements qui suivirent immédiatement sa "disparition complète" (livre 3). Quand il le juge nécessaire, une introduction et quelques notes permettent d'éclaircir les points les plus délicats...
Un ouvrage idéal pour se plonger dans l'univers de la spiritualité indienne et du bouddhisme originel.
https://bouddhismes.net/index.php?optio ... Itemid=133
Tous les textes, traduits par l’auteur ont été choisis dans les Sûtra-pitaka et les Vinaya-pitakas qui sont les sources les plus anciennes et les plus sûres pour connaître ce que fut la vie du Bouddha, son enseignement et les premières étapes de la formation de sa légende.
Les paroles du Bouddha peuvent être ainsi replacées dans le cours de sa vie qu’André Bareau nous convie à suivre dans l’Inde du VIe siècle. Ainsi commenté par l’auteur avec un grand souci de concision et de clarté, s’élabore un enseignement, une initiation à un bonheur fondamental.
Shakyamuni ne mangeait pas de viande , il est mort d'une intoxication alimentaire par un plat à base de champignons chez Cunda un disciple laîc forgeron .
Source : Livre "En Suivant Bouddha" d'André Bareau . Page 240
André Bareau, est un orientaliste français, indianiste et sinologue, historien spécialiste du bouddhisme ancien.il a beaucoup travaillé sur la biographie du Bouddha, dont il est devenu un des meilleurs spécialistes sur le plan international
En suivant Bouddha
André Bareau (1921-1993) fut l'un des derniers grands "bouddhologues encyclopédiques" français et il propose, dans cet ouvrage, une anthologie de textes tirés de plusieurs canons du bouddhisme ancien de l'Inde - traduits du pāli et du chinois, pour l'essentiel. Son souhait était d'offrir aux lecteurs une biographie et un condensé de l'enseignement du Buddha "dans son jus" : c'est-à-dire tels que les disciples des premiers siècles ont souhaité les transmettre à leurs successeurs. On est donc loin, ici, des approches "sèches" des historiens modernes mais bien au cœur de la culture indienne d'avant l'ère chrétienne, riche en miracles comme aussi en notations pitorresques...
Dans son Introduction, Bareau replace rapidement le Buddha dans son contexte indien mais prend surtout soin d'expliquer la nature des sources qu'il utilise et les genres littéraires particuliers dont elles sont issues.
Le corps de l'ouvrage distribue les textes en fonction des grandes périodes de la vie du Buddha : jeunesse, Éveil et débuts de sa carrière de prédicateur (livre 1) ; puis il propose une anthologie d'enseignements répartis comme autant d'illustrations-développements des "Quatre Nobles Vérités", ainsi que quelques textes tirés du recueil considéré comme le plus ancien du Canon pāli, le Sutta-Nipata (livre 2) ; il clôt enfin l'ensemble par les récits de la fin de vie du Buddha et les événements qui suivirent immédiatement sa "disparition complète" (livre 3). Quand il le juge nécessaire, une introduction et quelques notes permettent d'éclaircir les points les plus délicats...
Un ouvrage idéal pour se plonger dans l'univers de la spiritualité indienne et du bouddhisme originel.
https://bouddhismes.net/index.php?optio ... Itemid=133
Tous les textes, traduits par l’auteur ont été choisis dans les Sûtra-pitaka et les Vinaya-pitakas qui sont les sources les plus anciennes et les plus sûres pour connaître ce que fut la vie du Bouddha, son enseignement et les premières étapes de la formation de sa légende.
Les paroles du Bouddha peuvent être ainsi replacées dans le cours de sa vie qu’André Bareau nous convie à suivre dans l’Inde du VIe siècle. Ainsi commenté par l’auteur avec un grand souci de concision et de clarté, s’élabore un enseignement, une initiation à un bonheur fondamental.
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Re: Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 06 nov.20, 02:29Prétendre que le Bouddha savait que le plat qu'il allait manger allait lui causer sa mort est très probablement une invention.
Mais en dehors de cette considération (ou croyance) c'est cette attitude apparemment pragmatique et dépourvue de fanatisme du Bouddha qui (si elle est avérée) me semble digne d'intérêt, pour le cas où il aurait délibérément mangé de la viande.
A quoi servirait-il en effet de rejeter un plat constitué de viande préparé avec gentillesse par quelqu'un ignorant son végétarisme? La compassion n'a plus lieu d'être dans un moment pareil, puisque l'animal a déjà été tué et cuit.
Il était certainement sage d'éviter de jeter ce plat aux orties ; ainsi l'animal n'avait pas été tué pour rien ; ce qui aurait été un véritable gâchis.
Mais en dehors de cette considération (ou croyance) c'est cette attitude apparemment pragmatique et dépourvue de fanatisme du Bouddha qui (si elle est avérée) me semble digne d'intérêt, pour le cas où il aurait délibérément mangé de la viande.
A quoi servirait-il en effet de rejeter un plat constitué de viande préparé avec gentillesse par quelqu'un ignorant son végétarisme? La compassion n'a plus lieu d'être dans un moment pareil, puisque l'animal a déjà été tué et cuit.
Il était certainement sage d'éviter de jeter ce plat aux orties ; ainsi l'animal n'avait pas été tué pour rien ; ce qui aurait été un véritable gâchis.
- Disciple Laïc
- [Religion] Bouddhiste
- [Religion] Bouddhiste
- Messages : 1003
- Enregistré le : 05 sept.20, 20:48
- Localisation : Île de France
-
Contact :
Re: Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 06 nov.20, 02:30André Barreau est André Barreau, Hans Wolfgand Schumann est Hans Wolgang Schumann. Il est imprudent de ne se fier qu'a une personne, une seule personne ne détient pas la vérité absolue.
Ce qui est intéressant c'est plutôt de se demander pourquoi on s'attache plus particulièrement à une opinion plutôt qu'une autre. Personnellement. Qu'est ce qui est en jeu, pour nous ?
Et fondamentalement je le répète viande ou pas viande dans ce dernier repas ce n'est guère important, ce n'est pas fondamental.
Chacun doit trouver Refuge en soi-même, le Bouddha historique est mort. C'est tout.
Tout attachement a une opinion particulière est intrinsèquement une source potentielle de souffrance.
Ajouté 2 minutes 49 secondes après :
(2) Evidemment l'important est de comprendre le geste. Le renoncement ultime à sa propre existence en sachant qu'on va manger quelque chose qui va nous tuer, viande ou pas peu importe.
Ce qui est intéressant c'est plutôt de se demander pourquoi on s'attache plus particulièrement à une opinion plutôt qu'une autre. Personnellement. Qu'est ce qui est en jeu, pour nous ?
Et fondamentalement je le répète viande ou pas viande dans ce dernier repas ce n'est guère important, ce n'est pas fondamental.
Chacun doit trouver Refuge en soi-même, le Bouddha historique est mort. C'est tout.
Tout attachement a une opinion particulière est intrinsèquement une source potentielle de souffrance.
Ajouté 2 minutes 49 secondes après :
(1) Spéculation. A moins d'avoir une preuve personne ne peut dire cela.BenFis a écrit : ↑06 nov.20, 02:29 Prétendre que le Bouddha savait que le plat qu'il allait manger allait lui causer sa mort est très probablement une invention.(1)
Mais en dehors de cette considération (ou croyance) c'est cette attitude apparemment pragmatique et dépourvue de fanatisme du Bouddha qui (si elle est avérée) me semble digne d'intérêt, pour le cas où il aurait délibérément mangé de la viande. (2)
A quoi servirait-il en effet de rejeter un plat constitué de viande préparé avec gentillesse par quelqu'un ignorant son végétarisme? La compassion n'a plus lieu d'être dans un moment pareil, puisque l'animal a déjà été tué et cuit.
Il était certainement sage d'éviter de jeter ce plat aux orties ; ainsi l'animal n'avait pas été tué pour rien ; ce qui aurait été un véritable gâchis.
(2) Evidemment l'important est de comprendre le geste. Le renoncement ultime à sa propre existence en sachant qu'on va manger quelque chose qui va nous tuer, viande ou pas peu importe.
"Sachant que la vie est courte, pourquoi vous quereller ?" Le Bouddha.
Re: Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 06 nov.20, 03:20On peut voir ça par l'autre bout de la lorgnette.Disciple Laïc a écrit : ↑06 nov.20, 02:33
(1) Spéculation. A moins d'avoir une preuve personne ne peut dire cela.
C'est-à-dire que faute de preuve, je ne crois pas à la divination, donc y compris celle du Bouddha.
Je précise que je me plaçais dans l'hypothèse ou le Bouddha ignorait que le met qu'on lui servait était avarié ou empoisonné. Ce qui reste une option possible.(2) Evidemment l'important est de comprendre le geste. Le renoncement ultime à sa propre existence en sachant qu'on va manger quelque chose qui va nous tuer, viande ou pas peu importe.
Re: Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 06 nov.20, 04:12Ca c'est du trés grand n'importe quoi .Disciple Laïc a écrit : ↑06 nov.20, 02:33
Tout attachement a une opinion particulière est intrinsèquement une source potentielle de souffrance.
Ajouté 16 minutes 8 secondes après :
Disciple Laïc a écrit : ↑05 nov.20, 20:41
Je suis allé vérifié dans un livre qui fait autorité : Le Bouddha historique, de Hans Wolgang Schumann
Quelle page ? Merci
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
- Disciple Laïc
- [Religion] Bouddhiste
- [Religion] Bouddhiste
- Messages : 1003
- Enregistré le : 05 sept.20, 20:48
- Localisation : Île de France
-
Contact :
Re: Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 06 nov.20, 05:06Achetez le livre et lisez. Vous verrez par vous même.
Mes propos étant du "grand n'importe quoi", vous n'avez aucune raison de vous y intéresser plus que cela Continuez sur votre voie.
"Sachant que la vie est courte, pourquoi vous quereller ?" Le Bouddha.
Re: Le Bouddha et les animaux : la compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Ecrit le 06 nov.20, 06:10merci j'ai commandé le livre . Je le reçois le 10 novembre On verra
Vous dites qu'i ne faut pas se fier qu'a une seule personne , mais c'est exactement ce que vous faites en ne citant que Hans Wolgang Schumann.
Encore du "n'importe quoi "
Vous dites qu'i ne faut pas se fier qu'a une seule personne , mais c'est exactement ce que vous faites en ne citant que Hans Wolgang Schumann.
Encore du "n'importe quoi "
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
-
- Sujets similaires
- Réponses
- Vues
- Dernier message
-
- 17 Réponses
- 1735 Vues
-
Dernier message par le Ksatriya
-
- 0 Réponses
- 228 Vues
-
Dernier message par aerobase
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 4 invités