L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
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Le courant bouddhisme mahāyāna, terme sanskrit signifiant « Grand Véhicule » apparaît vers le 1er siècle de notre ère dans le Nord de l’Inde. Actuellement le bouddhisme mahayana a une forte présence en Chine, au Tibet, au Japon au ve siècle, en Corée en 372, au Viêtnam, à Singapour et Taïwan. La tradition du Mahayana, met l’accent sur la pratique altruiste du bodhisattva comme moyen pour parvenir à l’éveil, à la fois pour soi-même et pour les autres.
Le courant bouddhisme mahāyāna, terme sanskrit signifiant « Grand Véhicule » apparaît vers le 1er siècle de notre ère dans le Nord de l’Inde. Actuellement le bouddhisme mahayana a une forte présence en Chine, au Tibet, au Japon au ve siècle, en Corée en 372, au Viêtnam, à Singapour et Taïwan. La tradition du Mahayana, met l’accent sur la pratique altruiste du bodhisattva comme moyen pour parvenir à l’éveil, à la fois pour soi-même et pour les autres.
L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 01 avr.18, 22:29Lorsqu'en 1991, les membres de la Soka Gakkai Internationale apprirent que son president Daisaku Ikeda était brutalement excommunié par Nikken, 67' administrateur de la Nichiren Shoshu, seule la confiance dans les objectifs déclarés de la Soka Gakkai et de son président pouvaient les éclairer.
Si les pratiquants japonais, traditionnellement attaches aux moines » et peu enclins a la critique vis-à-vis de la Nichiren Shoshu, étaient tout de même avertis des agissernents des bonzes, les pratiquants d'outre-mer se situaient, eux, devant un gouffre.
Quelle fut l'histoire de la Nichiren Shoshu pleine d'intrigues et de malhonnêtetés envers les laics pendant les sept siecles qui nous séparent de Nichiren Daishonin ?
Que représente tradiionnellement le clergé bouddhique dans l'histoire du Japon ?
Quelle était l'origine des nombreuses écoles bouddhiques se reclamant de Nichiren Daishonin ?
L'attitude loyale de la Soka Gakkai, qui avait fait d'enormes efforts pour créer une communauté harmonieuse entre moines et lalcs, avait masqué tous ces problèmes. Cela avait été possible avec les personnalités de Nichijun et de Nittatsu. Si l'on pouvait espérer jusqualors en une Nichiren Shôshü capable de se reformer pour adhérer de nouveau a l'esprit de son fondateur en s'appuyant sur un grand mouvement laic, Abe Nikken, lui, reprenait a son compte toute la tradition d'intrigues et de pouvoir malsain qui avait jalonné l'histoire de la Nichiren Shoshu. Cet homme, rétrograde, intrigant, autoritaire, au bas mot, apparait aujourd'hui sous l' eclairage des décisions qu'il vient de prendre, doté de la personnalité d'un dictateur au bord de la folie.
Comment est-il possible qu'une telle personnalité puisse prendre le pouvoir au sein de la Nichiren Shoshu, c'est ce que ce sujet expose très clairement.
L'histoire de cette école bouddhique est jalonnée d'evenements qui au-dela de sa propre existence, appartiennent au grand courant de l'histoire sociologique des écoles bouddhiques au Japon.
L'un des principaux combats de Nichiren fut, de son vivant, de dénoncer les intrigues qui entachaient la transmission des enseignements bouddhiques, puisque déjà, les moines semblaient plus attachés a leurs privilèges et a leur pouvoir qu'a leur engagement spirituel.
Sept siècles plus tard le combat de Nichiren Daishonin est toujours d'actualite.
A une exception fondamentale près : l'apparition de quelques individualités ayant réellement compris son esprit et son engagement. Citons Nikko, Nichikan, et plus pres de nous les presidents Makiguchi et Toda. Ces hommes, chacun selon son propre destin, ont du pousser haut le courage (le president Makiguchi est mort en prison) pour ne pas faillir a leur engagament spirituel et philosophique, et ils n'ont pas failli. Il y eut aussi, depuis Nikko, des hommes, totalernent inconnus aujourd'hui, plus souvent des laics que des moines, qui tous, a leur mesure, ont permis a l'esprit de Nichiren de perdurer.
La veritable transmission de maitre a disciple, comme Nikko n'a eu de cesse de le clarifier (la trahison des moines ainés lui en avait appris long sur la nature humaine !) et telle qu'il l'a realisée, ne se produit qu'a travers la prise de décision de l'homme qui a réellement fait de l'engagement philosophique et, moral de son maitre, son engagement.
Lorsque T. Makiguchi affirme sa liberté de penser en refusant, an nom du bouddhisme de Nichiren Daishonin, de se plier au culte shinto, il se dresse contre un gouvernement, militaire fascisant qui cherche a l'opprimer an travers dune « police de la pensée ».
En s'appuyant sur cette philosophie, T. Makiguchi met ses convictions et sa force an service des droits de l'Homme et de la justice et prouve ainsi la valeur du bouddhisme de Nichiren Daishonin. An même moment les bonzes de la Nichiren Shoshu acceptent de vénérer les amulettes shinto et plient devant l'autorite inique de l'Etat qui méprise la vie.
La robe de moine n'a jamais protégé contre la bassesse du cceur. Tous les clergés du monde ont failli. C'est une réalite accessible a tous, dès que l'on se penche sur l'histoire des religions.
Le bouddhisme a comme principale caractéristique d'être une philosophie entièrement dédiée a l'Homme. Il s'adresse chacun de nous dans cette composante humaine qui le relie tons et qu'il partage avec tous. Le bouddhisme de Nichiren Daishonin, enseignement qui ne laisse la place à aucun élitisme, aucune initiation, aucun seuil, qu'il soit formel et honorifique ou mystique, va plus loin encore dans cette prise en compte de l'humain dans son universalité. Qu'on y réfléchisse bien, it s'agit dune specificite très profonde et significative.
Qu'un grand mouvement laic secoue le joug du clergé traditionnel bouddhique au Japon, cela nous concerne-t-il ?
Certainement, car au-dela d'un combat spécifique, dans un contexte social très particulier, est en cause un principe universel qui s'inscrit totalement dans le voeu de Nichiren : le respect de la dignité de la vie, l'avènement de principes démocratiques et la lutte contre les privilèges.
Cette composante démocratiqne de son enseignement est tellement novatrice an XIII' siècle, qu'il faudra attendre sept siècles pour qu'aujourd'hui on la comprenne mieux.
Il est vital d'avoir une vision juste . De pouvoir mesurer combien le bouddhisme que Nikken tente de transmettre à travers sa personne et ses agissements est dénaturé , a une époque où la véritable nature de l'enseignement de Nichiren Daishonin est l'un des trésors dans lesquels l'humanité peut puiser poue créer l'avenir .
Cet avenir sera celui d'une ère de sagesse capable d'engendrer la paix ou ne sera pas .
Si les pratiquants japonais, traditionnellement attaches aux moines » et peu enclins a la critique vis-à-vis de la Nichiren Shoshu, étaient tout de même avertis des agissernents des bonzes, les pratiquants d'outre-mer se situaient, eux, devant un gouffre.
Quelle fut l'histoire de la Nichiren Shoshu pleine d'intrigues et de malhonnêtetés envers les laics pendant les sept siecles qui nous séparent de Nichiren Daishonin ?
Que représente tradiionnellement le clergé bouddhique dans l'histoire du Japon ?
Quelle était l'origine des nombreuses écoles bouddhiques se reclamant de Nichiren Daishonin ?
L'attitude loyale de la Soka Gakkai, qui avait fait d'enormes efforts pour créer une communauté harmonieuse entre moines et lalcs, avait masqué tous ces problèmes. Cela avait été possible avec les personnalités de Nichijun et de Nittatsu. Si l'on pouvait espérer jusqualors en une Nichiren Shôshü capable de se reformer pour adhérer de nouveau a l'esprit de son fondateur en s'appuyant sur un grand mouvement laic, Abe Nikken, lui, reprenait a son compte toute la tradition d'intrigues et de pouvoir malsain qui avait jalonné l'histoire de la Nichiren Shoshu. Cet homme, rétrograde, intrigant, autoritaire, au bas mot, apparait aujourd'hui sous l' eclairage des décisions qu'il vient de prendre, doté de la personnalité d'un dictateur au bord de la folie.
Comment est-il possible qu'une telle personnalité puisse prendre le pouvoir au sein de la Nichiren Shoshu, c'est ce que ce sujet expose très clairement.
L'histoire de cette école bouddhique est jalonnée d'evenements qui au-dela de sa propre existence, appartiennent au grand courant de l'histoire sociologique des écoles bouddhiques au Japon.
L'un des principaux combats de Nichiren fut, de son vivant, de dénoncer les intrigues qui entachaient la transmission des enseignements bouddhiques, puisque déjà, les moines semblaient plus attachés a leurs privilèges et a leur pouvoir qu'a leur engagement spirituel.
Sept siècles plus tard le combat de Nichiren Daishonin est toujours d'actualite.
A une exception fondamentale près : l'apparition de quelques individualités ayant réellement compris son esprit et son engagement. Citons Nikko, Nichikan, et plus pres de nous les presidents Makiguchi et Toda. Ces hommes, chacun selon son propre destin, ont du pousser haut le courage (le president Makiguchi est mort en prison) pour ne pas faillir a leur engagament spirituel et philosophique, et ils n'ont pas failli. Il y eut aussi, depuis Nikko, des hommes, totalernent inconnus aujourd'hui, plus souvent des laics que des moines, qui tous, a leur mesure, ont permis a l'esprit de Nichiren de perdurer.
La veritable transmission de maitre a disciple, comme Nikko n'a eu de cesse de le clarifier (la trahison des moines ainés lui en avait appris long sur la nature humaine !) et telle qu'il l'a realisée, ne se produit qu'a travers la prise de décision de l'homme qui a réellement fait de l'engagement philosophique et, moral de son maitre, son engagement.
Lorsque T. Makiguchi affirme sa liberté de penser en refusant, an nom du bouddhisme de Nichiren Daishonin, de se plier au culte shinto, il se dresse contre un gouvernement, militaire fascisant qui cherche a l'opprimer an travers dune « police de la pensée ».
En s'appuyant sur cette philosophie, T. Makiguchi met ses convictions et sa force an service des droits de l'Homme et de la justice et prouve ainsi la valeur du bouddhisme de Nichiren Daishonin. An même moment les bonzes de la Nichiren Shoshu acceptent de vénérer les amulettes shinto et plient devant l'autorite inique de l'Etat qui méprise la vie.
La robe de moine n'a jamais protégé contre la bassesse du cceur. Tous les clergés du monde ont failli. C'est une réalite accessible a tous, dès que l'on se penche sur l'histoire des religions.
Le bouddhisme a comme principale caractéristique d'être une philosophie entièrement dédiée a l'Homme. Il s'adresse chacun de nous dans cette composante humaine qui le relie tons et qu'il partage avec tous. Le bouddhisme de Nichiren Daishonin, enseignement qui ne laisse la place à aucun élitisme, aucune initiation, aucun seuil, qu'il soit formel et honorifique ou mystique, va plus loin encore dans cette prise en compte de l'humain dans son universalité. Qu'on y réfléchisse bien, it s'agit dune specificite très profonde et significative.
Qu'un grand mouvement laic secoue le joug du clergé traditionnel bouddhique au Japon, cela nous concerne-t-il ?
Certainement, car au-dela d'un combat spécifique, dans un contexte social très particulier, est en cause un principe universel qui s'inscrit totalement dans le voeu de Nichiren : le respect de la dignité de la vie, l'avènement de principes démocratiques et la lutte contre les privilèges.
Cette composante démocratiqne de son enseignement est tellement novatrice an XIII' siècle, qu'il faudra attendre sept siècles pour qu'aujourd'hui on la comprenne mieux.
Il est vital d'avoir une vision juste . De pouvoir mesurer combien le bouddhisme que Nikken tente de transmettre à travers sa personne et ses agissements est dénaturé , a une époque où la véritable nature de l'enseignement de Nichiren Daishonin est l'un des trésors dans lesquels l'humanité peut puiser poue créer l'avenir .
Cet avenir sera celui d'une ère de sagesse capable d'engendrer la paix ou ne sera pas .
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 01 avr.18, 22:58...Et la lumière fût!..."...merci Yvon pour ce recadrage oh combien nécessaire face à la désinformation de masse...
Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 02 avr.18, 08:27Ça n'a pas l'air d’intéresser grand monde votre sujet, tout comme la discussion "[Soka]Témoignages"
"Une carte n'est pas le territoire" Alfred Korzybski
Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 02 avr.18, 08:38Vous faite la course à l'audimat ?
Histoire de l'école Fuji -Nichiren Shoshu
1- La perte de l'héritage de Nichiren Daishonin
1-1 L'enseignement de la loi correcte
Le bouddhisme fut introduit au Japon vers le milieu du VIe siècle. Au cours des deux siècles suivants, plusieurs écoles importantes apparurent - les six écoles de Nara -, et devinrent rapidement rivales.
Le Sutra du Lotus, qui avait jouit d'un grand respect grace aux efforts de Dengyo (767-822), fondateur de l'ecole Tendai au Japon, se trouva alors relégué a une position inferieure. La periode de la « Loi formelle » s'acheva vers le milieu du Xle siècle, lorsque s'ouvrit la turbulente période des « derniers jours de la Loi », prédite dans l'enseignement de Shakyamuni. De nouveaux courants religieux d'inspiration bouddhique virent alors le jour, chacun prétendant reveler l'enseignement ultime des « derniers jours de la Loi ».
Au XII siècle, au bout de cinq siècles de confusion, un certain nombre d'ecoles avaient réussi a solidement s'implanter dans la societe japonaise. L'ecole JOdo (terre pure) ou Nembutsu enseignait que les hommes pouvaient accéder à une terre dorée a l'extrémite ouest de l'univers en venerant le bouddha Amida.
L'ecole Zen encourageait ses adeptes a chercher la boddhéite par l'introspection sans l'aide d'aucun bouddha ni sûtra.
L'ecole Shingon était sous l'influence d'enseignements ésoteriques dérivés d'un des courants du bouddhisme indien.
L'ecole Ritsu mettait l'accent sur la stricte observance des règles monastiques.
Lécole Tendai avait aussi incorporé des enseignements ésotériques, et s'était largement éloignée de l'esprit de Dengyô. Elle exerçait à cette époque une grande influence politique. Ce siècle est connu an Japon comme un siècle de malheurs incessants pour le peuple, les catastrophes naturelles (incendies, inondations, tremblements de terre...) s'enchainant sans répit avec les épidémies et les famines.
C'est dans ce contexte que, le 28 avril 1258, Nichiren Daishonin (1222-1282) révéla la Loi ultime, source de l'illumination de Shakyamuni, comme étant Nam Myoho Renge Kyo, loi accessible A tous les êtres humains. II adressa le 16 juillet 1260 le Traite pour la pacification du pays par l'etablissement de la Loi correcte (Rissho Ankoku Ron) aux autorités politiques, traité dans lequel il déclara que tous les malheurs du peuple provenaient de sa croyance en des enseignements religieux erronés, et il réfuta fermement les principales écoles de l'époque.
A partir de ce moment, toute sa vie devint un combat permanent pour établir solidement la loi correcte, face aux menaces du shogounat, protecteur d'écoles enseignant la resignation au peuple, et a celles des moines corrompus uniquement soucieux de leur prestige et de leur prospérité.
Il adopta toute sa vie une position sans compromis, afin de rétablir l'enseignement bouddhique dans toute sa pureté. Il du lutter non seulement contre les autres écoles religieuses, mais egalement contre certains de ses propres disciples qui finirent par se retourner contre lui, Chu-bô se rendant tristement célèbre lors de la persecution de Komatsubara, et Sammi-bo lors de celle de Atsuhara.
Son immense bienveillance, qui englobait même ceux qui le persécutaient, lui permit d'affirmer sans relâche sa foi dans le bouddhisme, sans fléchir devant aucune persecution, et de se révéler finalement en tant que Bouddha fondamental, vériflant point par point les predictions de Shakyamuni. Cet esprit de lutter à chaque instant "au risque de sa vie » pour les hommes ordinaires ouvrait le chemin du bonheur pour toute l'humanite. C'est donc avec le plus grand soin qu'a la fin de sa vie, Nichiren Daishonin établit sa succession, confiant son enseignement à la personne la plus capable d'en conserver sa pureté.
1.2. Les documents de transmission du Daishonin
Nichiren Daishonin désigna Nikko Shonin comme son successeur à plusieurs reprises. On connait deux documents speciftquement dédiés a cette transmission, Le document de transmission de Minobu et Le document de transmission de Ikegami. Les originaux de ces deux documents très courts — ils tiennent tous deux sur une page du Gosho — ont disparu ; mais les archives de l'école contiennent les mentions de plusieurs administrateurs témoignant de leur authenticité. Ces deux Gosho sont connus sous le nom de deux documents de transmission, en japonais Nika Sojo Sho.
A ces deux documents, il convient d'ajouter l'introduction du traité sur les 106 points de comparaisons.
1.2.1. Le document de transmission de Minobu
Au cours du mois de septembre 1282, sa santé s'etant grandement affaiblie, Nichiren décida à la demande de ses disciples de se rendre aux sources thermales de Hitachi. Avant de quitter le mont Minobu, il rédigea un document dans lequel il désigna Nikko Shonin comme son successeur. Ce Gosho porte le titre de Minobu Sofo Sho ou Nichiren Ichigo guhô fuzoku Sho, c'est a dire Le document de transmission de Minobu ou Document confiant la Loi propagee par Nichiren tout au long de sa vie. Outre la clarification apportée sur sa succession, c'est dans ce court document que l'on trouve les directives du Daishonin concernant la réalisation de la « troisième grande Loi ésotérique »'. En voici le texte :
« Moi, Nichiren, désire transmettre tous les enseignements que j'ai propagés ma vie durant a Byakuren Ajari Nikkô qui sera le chef suprême de la propagation du bouddhisme orthodoxe. Quand un souverain acceptera cette Loi le grand sanctuaire de Honmon devra être érige au pied du mont Fuji. Attendez simplement le moment propice. Ce sera le veritable grand sanctuaire du bouddhisme orthodoxe. »'
Le 8 septembre 1282, il partit pour Hitachi.
1.2.2. Le document de transmission de Ikegami
Or arrive près de la residence de Ikegarni Munenaka, l'un de ses disciples, il sentit sa fin proche et décida de ne pas poursuivre son voyage. Le 8 octobre, il confia aux six principaux moines de son école la responsabilité de la propagation de ses enseignements après sa mort. Ce sont eux que I'on a designés ensuite sous le terme des « six moines aines ». Ce sont Nikko Shonin (Byakuren Ajari Nikkô), Mimbu Ajari Nikô, Nissho, Nitcho, Nichiji, Nichirô.
Tôt dans la matinee du 13 octobre, it rédigea un petit document testamentaire de quelques lignes ou il confia ses enseignernents Nikko Shonin. Ce Gosho s'intitule Ikegami Sojo Sho ou Minobu-san Fuzoku Sho, c'està dire Le document de transmission de Ikegami ou Document de legs du Minobu-san, parce qu'il y mentionne également le temple Kuon-ji de Minobu. Comme pour le précedent document, le texte est très court :
« Je desire transmettre les cinquante ans d'enseignements du Bouddha Shakyamuni à Byakuren Ajari Nikkô, qui doit devenir le supérieur du temple du mont Minobu. Les moines et les laics qui ne respecteront pas ce testament seront des calomniateurs de la Loi.
Le treizième jour du dixième rnois de la cinquième armee de Koan, à Ikegami, province de Musashi, Nichiren. »
Il mourut ce matin-là entouré de ses principaux disciples moines et laics.
1.2.3. Les 106 points de comparaison
Dans l'année qui suivit l'inscription du Dai-Gohonzon, en 1280, Nichiren, rédigea le traité Les 106 points de comparaison. Ce document établit la supériorité des enseignernents de Nichiren sur les autres enseignernents bouddhiques.
On l'appelle egalement Document de l'heritage de la foi parce qu'il doit être transmis aux adrninistrateurs successifs de l'école. Nichiren introduisit ce traité en confiant explicitement sa succession a Nikko Shonin :
« En tant que maitre de lenseignement définitif et du bouddhisme de l'ensemencement, rnoi, Nichiren, transmet respectueusement cet enseignernent, qui doit sauver les honmes des dix mine ans et plus à venir, a mon plus proche disciple Nikko, et le resume dans cet écrit»
On voit avec quelles precautions Nichiren désigne publiquement et a plusieurs reprises Nikko Shonin comme son légataire spirituel. On devine qu'il n'a voulu laisser aucun doute à ce sujet.
¬
Histoire de l'école Fuji -Nichiren Shoshu
1- La perte de l'héritage de Nichiren Daishonin
1-1 L'enseignement de la loi correcte
Le bouddhisme fut introduit au Japon vers le milieu du VIe siècle. Au cours des deux siècles suivants, plusieurs écoles importantes apparurent - les six écoles de Nara -, et devinrent rapidement rivales.
Le Sutra du Lotus, qui avait jouit d'un grand respect grace aux efforts de Dengyo (767-822), fondateur de l'ecole Tendai au Japon, se trouva alors relégué a une position inferieure. La periode de la « Loi formelle » s'acheva vers le milieu du Xle siècle, lorsque s'ouvrit la turbulente période des « derniers jours de la Loi », prédite dans l'enseignement de Shakyamuni. De nouveaux courants religieux d'inspiration bouddhique virent alors le jour, chacun prétendant reveler l'enseignement ultime des « derniers jours de la Loi ».
Au XII siècle, au bout de cinq siècles de confusion, un certain nombre d'ecoles avaient réussi a solidement s'implanter dans la societe japonaise. L'ecole JOdo (terre pure) ou Nembutsu enseignait que les hommes pouvaient accéder à une terre dorée a l'extrémite ouest de l'univers en venerant le bouddha Amida.
L'ecole Zen encourageait ses adeptes a chercher la boddhéite par l'introspection sans l'aide d'aucun bouddha ni sûtra.
L'ecole Shingon était sous l'influence d'enseignements ésoteriques dérivés d'un des courants du bouddhisme indien.
L'ecole Ritsu mettait l'accent sur la stricte observance des règles monastiques.
Lécole Tendai avait aussi incorporé des enseignements ésotériques, et s'était largement éloignée de l'esprit de Dengyô. Elle exerçait à cette époque une grande influence politique. Ce siècle est connu an Japon comme un siècle de malheurs incessants pour le peuple, les catastrophes naturelles (incendies, inondations, tremblements de terre...) s'enchainant sans répit avec les épidémies et les famines.
C'est dans ce contexte que, le 28 avril 1258, Nichiren Daishonin (1222-1282) révéla la Loi ultime, source de l'illumination de Shakyamuni, comme étant Nam Myoho Renge Kyo, loi accessible A tous les êtres humains. II adressa le 16 juillet 1260 le Traite pour la pacification du pays par l'etablissement de la Loi correcte (Rissho Ankoku Ron) aux autorités politiques, traité dans lequel il déclara que tous les malheurs du peuple provenaient de sa croyance en des enseignements religieux erronés, et il réfuta fermement les principales écoles de l'époque.
A partir de ce moment, toute sa vie devint un combat permanent pour établir solidement la loi correcte, face aux menaces du shogounat, protecteur d'écoles enseignant la resignation au peuple, et a celles des moines corrompus uniquement soucieux de leur prestige et de leur prospérité.
Il adopta toute sa vie une position sans compromis, afin de rétablir l'enseignement bouddhique dans toute sa pureté. Il du lutter non seulement contre les autres écoles religieuses, mais egalement contre certains de ses propres disciples qui finirent par se retourner contre lui, Chu-bô se rendant tristement célèbre lors de la persecution de Komatsubara, et Sammi-bo lors de celle de Atsuhara.
Son immense bienveillance, qui englobait même ceux qui le persécutaient, lui permit d'affirmer sans relâche sa foi dans le bouddhisme, sans fléchir devant aucune persecution, et de se révéler finalement en tant que Bouddha fondamental, vériflant point par point les predictions de Shakyamuni. Cet esprit de lutter à chaque instant "au risque de sa vie » pour les hommes ordinaires ouvrait le chemin du bonheur pour toute l'humanite. C'est donc avec le plus grand soin qu'a la fin de sa vie, Nichiren Daishonin établit sa succession, confiant son enseignement à la personne la plus capable d'en conserver sa pureté.
1.2. Les documents de transmission du Daishonin
Nichiren Daishonin désigna Nikko Shonin comme son successeur à plusieurs reprises. On connait deux documents speciftquement dédiés a cette transmission, Le document de transmission de Minobu et Le document de transmission de Ikegami. Les originaux de ces deux documents très courts — ils tiennent tous deux sur une page du Gosho — ont disparu ; mais les archives de l'école contiennent les mentions de plusieurs administrateurs témoignant de leur authenticité. Ces deux Gosho sont connus sous le nom de deux documents de transmission, en japonais Nika Sojo Sho.
A ces deux documents, il convient d'ajouter l'introduction du traité sur les 106 points de comparaisons.
1.2.1. Le document de transmission de Minobu
Au cours du mois de septembre 1282, sa santé s'etant grandement affaiblie, Nichiren décida à la demande de ses disciples de se rendre aux sources thermales de Hitachi. Avant de quitter le mont Minobu, il rédigea un document dans lequel il désigna Nikko Shonin comme son successeur. Ce Gosho porte le titre de Minobu Sofo Sho ou Nichiren Ichigo guhô fuzoku Sho, c'est a dire Le document de transmission de Minobu ou Document confiant la Loi propagee par Nichiren tout au long de sa vie. Outre la clarification apportée sur sa succession, c'est dans ce court document que l'on trouve les directives du Daishonin concernant la réalisation de la « troisième grande Loi ésotérique »'. En voici le texte :
« Moi, Nichiren, désire transmettre tous les enseignements que j'ai propagés ma vie durant a Byakuren Ajari Nikkô qui sera le chef suprême de la propagation du bouddhisme orthodoxe. Quand un souverain acceptera cette Loi le grand sanctuaire de Honmon devra être érige au pied du mont Fuji. Attendez simplement le moment propice. Ce sera le veritable grand sanctuaire du bouddhisme orthodoxe. »'
Le 8 septembre 1282, il partit pour Hitachi.
1.2.2. Le document de transmission de Ikegami
Or arrive près de la residence de Ikegarni Munenaka, l'un de ses disciples, il sentit sa fin proche et décida de ne pas poursuivre son voyage. Le 8 octobre, il confia aux six principaux moines de son école la responsabilité de la propagation de ses enseignements après sa mort. Ce sont eux que I'on a designés ensuite sous le terme des « six moines aines ». Ce sont Nikko Shonin (Byakuren Ajari Nikkô), Mimbu Ajari Nikô, Nissho, Nitcho, Nichiji, Nichirô.
Tôt dans la matinee du 13 octobre, it rédigea un petit document testamentaire de quelques lignes ou il confia ses enseignernents Nikko Shonin. Ce Gosho s'intitule Ikegami Sojo Sho ou Minobu-san Fuzoku Sho, c'està dire Le document de transmission de Ikegami ou Document de legs du Minobu-san, parce qu'il y mentionne également le temple Kuon-ji de Minobu. Comme pour le précedent document, le texte est très court :
« Je desire transmettre les cinquante ans d'enseignements du Bouddha Shakyamuni à Byakuren Ajari Nikkô, qui doit devenir le supérieur du temple du mont Minobu. Les moines et les laics qui ne respecteront pas ce testament seront des calomniateurs de la Loi.
Le treizième jour du dixième rnois de la cinquième armee de Koan, à Ikegami, province de Musashi, Nichiren. »
Il mourut ce matin-là entouré de ses principaux disciples moines et laics.
1.2.3. Les 106 points de comparaison
Dans l'année qui suivit l'inscription du Dai-Gohonzon, en 1280, Nichiren, rédigea le traité Les 106 points de comparaison. Ce document établit la supériorité des enseignernents de Nichiren sur les autres enseignernents bouddhiques.
On l'appelle egalement Document de l'heritage de la foi parce qu'il doit être transmis aux adrninistrateurs successifs de l'école. Nichiren introduisit ce traité en confiant explicitement sa succession a Nikko Shonin :
« En tant que maitre de lenseignement définitif et du bouddhisme de l'ensemencement, rnoi, Nichiren, transmet respectueusement cet enseignernent, qui doit sauver les honmes des dix mine ans et plus à venir, a mon plus proche disciple Nikko, et le resume dans cet écrit»
On voit avec quelles precautions Nichiren désigne publiquement et a plusieurs reprises Nikko Shonin comme son légataire spirituel. On devine qu'il n'a voulu laisser aucun doute à ce sujet.
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"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
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Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 07 avr.18, 05:28Il faut admettre que ces copiés collés maison...pondus pour l'édification des foules et présentés comme des paroles d'évangile...algol-x a écrit :Ça n'a pas l'air d’intéresser grand monde votre sujet, tout comme la discussion "[Soka]Témoignages"
sont comme le disait un intervenant... d'un vide abyssal !
Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 07 avr.18, 06:26La 1er Trahison des 5 moines ainés
1.3.1. La designation des gardiens de la tombe de Nichiren
Après les funérailes de Nichiren Daishonin, Nikko Shonin ramena les cendres a Minobu et les plaça dans une tombe. Quelques mois plus tard, a l'occasion d'une cérémonie commemorative, il repartit entre lui et les cinq autres moines ainés, chacun assisté de deux disciples, l'entretien de la sépulture pendant un mois à tour de role. Cet engagement fut consignè par écrit et cosigné par cinq des six moines ainés, dont Nikko Shonin. Les cinq autres moines aines partirent alors pour leurs regions respectives.
1.3.2. Les promesses non tenues
Mais aucun d'eux ne revint remplir son devoir en temps donné. Seuls Nikko Shonin et dix des disciples presents lors de la cérémonie commemorative tinrent leur engagement. De plus, les cinq moines ainés détruisirent bon nombre de lettres écrites par leur maitre en écriture phonétique que les gens du peuple comprenaient facilement et non en caractères chinois, la langue des érudits - ; ils brulèrent tout bonnement ces lettres ou bien réutilisè-rent le papier pour leur propre usage. Ces disciples traîtres meprisèrent ces lettres que Nichiren Daishonin avait èrites pour les gens ordinaires et les rejetèrent, les considérant comme une "tache sur la réputation de leur défunt maitre. » Malgré tout le temps passé auprès de Nichiren Daishonin, ils avaient conservé une approche mondaine de l'enseignement.
1.3.2.1. Nissho
Nissho, originaire de la region de Shirnosa, l'actuelle prefecture de Chiba, avait été le premier moine a se convertir aux enseignements de Nichiren Daishonin. Après la cérémonie a la memoire de son maitre defunt, il retourna a Kamakura et y construisit le temple Myohokke-ji. II ne revint pas sur la tombe de son maitre lorsque ce fut son tour. Par la suite, il finit par se presenter comme un moine du courant Tendai, revenant ainsi a l'enseignement auquel il avait adhéré à l'âge de 15 ans.
1.3.2.2. Nichiro
Nichiro, neveu de Nissho, construisit le temple Ikegami Honmon-ji sur le lieu ou mourut Nichiren a Ikegami. Il presentait Nichiren Daishonin comme le fondateur de ce temple, et lui-même comme son successeur. Il construisit aussi le temple Myohon-ji a Hikigayatsu, a Kamakura.
Lui non plus ne prit pas son tour sur la tombe de Nichiren Daishonin, mais il revint voir Nikko Shonin beaucoup plus tard a Omosu. Cependant, il entra en désaccord avec lui sur la doctrine. Tout comme son oncle, il se déclarait lui aussi moine de l'école Tendal, et s'engagea alors dans la propagation du bouddhisme, rnais sur la base du bouddhisme de Tendal, reniant ainsi l'enseignement de son maitre.
1.3.2.3. Nichiji
Nichiji était originaire de la province de Suruga. II fit construire le temple Ren'ei-ji dans le village de Matsuno. Il se reclama lui aussi de lécole Tendai. En 1289, sept ans après la mortort de Nichiren Daishonin, il offrit un portrait de celui-ci au temple Ikegami Honmon-ji fondé par Nichiro. En 1295, il entreprit un voyage pour la propagation qui le conduisit, pense-t-on, au Hokkaido, puis dans le nord de la Chine et même jusqu'en Mongolie. Par contre, on ne sait pas bien quel genre de bouddhisme il propagea. Ce qui est sur, c'est qu'il ne revint jamais lui non plus assurer l'entretien de la tombe de son maitre.
1.3.2.4. Nitcho
Nitcho naquit au village d'Omosu, là ou Nikko Shonin établira son école. Sa mère, veuve, s'était remariée avec Toki Jonin. C'est donc le fils adoptif de ce dernier, qui le considérait comme son propre fils. Comme les autres moines aines, il déclarera appartenir au bouddhisme du courant Tendai et séloignera de l'enseignement du Daishonin. Il ne s'acquitta pas non plus de son engagement envers son maitre défunt. Plus tard, cependant, il revint servir Nikko Shonin a école de moines d'Omosu. Son demi-frère, également son homonyme, devint le premier responsable de la formation des moines an seminaire d'Omosu.
1.3.2.5. Niko
L'histoire de Niko, appelé aussi Mimbu Niko, est plus connue. II ne revint a Minobu que vers 1285, c'est a dire trois ans après la mort de son maitre. Pourtant, Nikko Shonin l'accueillit très chaleureusement et le nomma même chef instructeur des moines. Malheureusement, il séloigna très vite de la pratique correcte. Recherchant l'estime de Hakiri Sanenaga, l'intendant de la region qui pratiquait le bouddhisme du Daishonin, il l'entraina dans ses égarements, le poussant à commettre quatre actes contraires aux directives du Daishonin. Par exemple, Hakiri s'était renseigné auprès de Nikko Shonin sur le fait de frequenter les temples shinto. Evidemment, Nikko Shonin lui expliqua qu'il s'agissait d'actes contraires a l'enseignement de Nichiren. Mais Niko lui, réfutait ce point de vue pour permettre a Hakiri d'agir selon son bon plaisir et apparaitre ainsi a ses yeux comme quelqu'un de tolérant, ayant une comprehension supérieure de l'enseignement du Daishonin. Voici ce qu'en dit Nikko Shonin :
« Mimbu Ajari Niko répondit ainsi a la question de Hakiri :
« Il est écrit dans le Rissho Ankoku Ron que les divinites bouddhiques protectrices ont abandonné le pays. Cependant,Byakuren Ajari (Nikko Shonin), qui se fonde sur des textes non bouddhiques, l'interprète d'une manière subjective et se trouve donc dans l'incapacité de comprendre son sens ree»
Dans la même lettre, Nikko Shonin donna des precisions sur le comportement de Niko :
« En sollicitant des offrandes, en détournant les dons à son propre usage, en chantant des chansons paillardes en état d'ivresse, Niko se rendit ridicule et fut raillé par les autres... Certes, je deplore les actions de Niko, mais cela n'est rien coté de la réprobation de Nichiren Daishonin»
Plus que du comportement honteux de Niko, c'est l'enseignement même du Daishonin dont Nikko Shonin sinqulétait. Il poursuit :
« Mimbu Ajari Niko est doté d'une profonde avidité mondaine. Il flatte les puissants et se montre orgueilleux devant les faibles. Le coeur de ce moine s'est avili. Il ne cherche pas a protéger la doctrine. En réalite, il veut la détruire. C'est ce que j'ai pu observer pendant ces trots dernières années. Il m'est arrivé de lui indiquer ses erreurs ou de lui expliquer en quoi il deviait de l'enseignement de Nichiren Daishonin, mais il n'a jamais daigné suivre mes conseils
Sous l'influence de Niko, Hakiri fit sculpter une statue du Bouddha Shakyamuni, visita et pria dans des temples shintoistes, contribua à la construction d'un monument Nembutsu à Fukushi et fit même construire un temple pour cette école que Nichiren avait si clairement refutée ! De plus, Niko se déclarait moine du bouddhisme de Tendai parce qu'il n'avait pas conscience de l'importance de Nichiren Daishonin. Son comportement insensé pervertit Hakiri qui en vint à diffamer Nikko Shonin.
1.3.1. La designation des gardiens de la tombe de Nichiren
Après les funérailes de Nichiren Daishonin, Nikko Shonin ramena les cendres a Minobu et les plaça dans une tombe. Quelques mois plus tard, a l'occasion d'une cérémonie commemorative, il repartit entre lui et les cinq autres moines ainés, chacun assisté de deux disciples, l'entretien de la sépulture pendant un mois à tour de role. Cet engagement fut consignè par écrit et cosigné par cinq des six moines ainés, dont Nikko Shonin. Les cinq autres moines aines partirent alors pour leurs regions respectives.
1.3.2. Les promesses non tenues
Mais aucun d'eux ne revint remplir son devoir en temps donné. Seuls Nikko Shonin et dix des disciples presents lors de la cérémonie commemorative tinrent leur engagement. De plus, les cinq moines ainés détruisirent bon nombre de lettres écrites par leur maitre en écriture phonétique que les gens du peuple comprenaient facilement et non en caractères chinois, la langue des érudits - ; ils brulèrent tout bonnement ces lettres ou bien réutilisè-rent le papier pour leur propre usage. Ces disciples traîtres meprisèrent ces lettres que Nichiren Daishonin avait èrites pour les gens ordinaires et les rejetèrent, les considérant comme une "tache sur la réputation de leur défunt maitre. » Malgré tout le temps passé auprès de Nichiren Daishonin, ils avaient conservé une approche mondaine de l'enseignement.
1.3.2.1. Nissho
Nissho, originaire de la region de Shirnosa, l'actuelle prefecture de Chiba, avait été le premier moine a se convertir aux enseignements de Nichiren Daishonin. Après la cérémonie a la memoire de son maitre defunt, il retourna a Kamakura et y construisit le temple Myohokke-ji. II ne revint pas sur la tombe de son maitre lorsque ce fut son tour. Par la suite, il finit par se presenter comme un moine du courant Tendai, revenant ainsi a l'enseignement auquel il avait adhéré à l'âge de 15 ans.
1.3.2.2. Nichiro
Nichiro, neveu de Nissho, construisit le temple Ikegami Honmon-ji sur le lieu ou mourut Nichiren a Ikegami. Il presentait Nichiren Daishonin comme le fondateur de ce temple, et lui-même comme son successeur. Il construisit aussi le temple Myohon-ji a Hikigayatsu, a Kamakura.
Lui non plus ne prit pas son tour sur la tombe de Nichiren Daishonin, mais il revint voir Nikko Shonin beaucoup plus tard a Omosu. Cependant, il entra en désaccord avec lui sur la doctrine. Tout comme son oncle, il se déclarait lui aussi moine de l'école Tendal, et s'engagea alors dans la propagation du bouddhisme, rnais sur la base du bouddhisme de Tendal, reniant ainsi l'enseignement de son maitre.
1.3.2.3. Nichiji
Nichiji était originaire de la province de Suruga. II fit construire le temple Ren'ei-ji dans le village de Matsuno. Il se reclama lui aussi de lécole Tendai. En 1289, sept ans après la mortort de Nichiren Daishonin, il offrit un portrait de celui-ci au temple Ikegami Honmon-ji fondé par Nichiro. En 1295, il entreprit un voyage pour la propagation qui le conduisit, pense-t-on, au Hokkaido, puis dans le nord de la Chine et même jusqu'en Mongolie. Par contre, on ne sait pas bien quel genre de bouddhisme il propagea. Ce qui est sur, c'est qu'il ne revint jamais lui non plus assurer l'entretien de la tombe de son maitre.
1.3.2.4. Nitcho
Nitcho naquit au village d'Omosu, là ou Nikko Shonin établira son école. Sa mère, veuve, s'était remariée avec Toki Jonin. C'est donc le fils adoptif de ce dernier, qui le considérait comme son propre fils. Comme les autres moines aines, il déclarera appartenir au bouddhisme du courant Tendai et séloignera de l'enseignement du Daishonin. Il ne s'acquitta pas non plus de son engagement envers son maitre défunt. Plus tard, cependant, il revint servir Nikko Shonin a école de moines d'Omosu. Son demi-frère, également son homonyme, devint le premier responsable de la formation des moines an seminaire d'Omosu.
1.3.2.5. Niko
L'histoire de Niko, appelé aussi Mimbu Niko, est plus connue. II ne revint a Minobu que vers 1285, c'est a dire trois ans après la mort de son maitre. Pourtant, Nikko Shonin l'accueillit très chaleureusement et le nomma même chef instructeur des moines. Malheureusement, il séloigna très vite de la pratique correcte. Recherchant l'estime de Hakiri Sanenaga, l'intendant de la region qui pratiquait le bouddhisme du Daishonin, il l'entraina dans ses égarements, le poussant à commettre quatre actes contraires aux directives du Daishonin. Par exemple, Hakiri s'était renseigné auprès de Nikko Shonin sur le fait de frequenter les temples shinto. Evidemment, Nikko Shonin lui expliqua qu'il s'agissait d'actes contraires a l'enseignement de Nichiren. Mais Niko lui, réfutait ce point de vue pour permettre a Hakiri d'agir selon son bon plaisir et apparaitre ainsi a ses yeux comme quelqu'un de tolérant, ayant une comprehension supérieure de l'enseignement du Daishonin. Voici ce qu'en dit Nikko Shonin :
« Mimbu Ajari Niko répondit ainsi a la question de Hakiri :
« Il est écrit dans le Rissho Ankoku Ron que les divinites bouddhiques protectrices ont abandonné le pays. Cependant,Byakuren Ajari (Nikko Shonin), qui se fonde sur des textes non bouddhiques, l'interprète d'une manière subjective et se trouve donc dans l'incapacité de comprendre son sens ree»
Dans la même lettre, Nikko Shonin donna des precisions sur le comportement de Niko :
« En sollicitant des offrandes, en détournant les dons à son propre usage, en chantant des chansons paillardes en état d'ivresse, Niko se rendit ridicule et fut raillé par les autres... Certes, je deplore les actions de Niko, mais cela n'est rien coté de la réprobation de Nichiren Daishonin»
Plus que du comportement honteux de Niko, c'est l'enseignement même du Daishonin dont Nikko Shonin sinqulétait. Il poursuit :
« Mimbu Ajari Niko est doté d'une profonde avidité mondaine. Il flatte les puissants et se montre orgueilleux devant les faibles. Le coeur de ce moine s'est avili. Il ne cherche pas a protéger la doctrine. En réalite, il veut la détruire. C'est ce que j'ai pu observer pendant ces trots dernières années. Il m'est arrivé de lui indiquer ses erreurs ou de lui expliquer en quoi il deviait de l'enseignement de Nichiren Daishonin, mais il n'a jamais daigné suivre mes conseils
Sous l'influence de Niko, Hakiri fit sculpter une statue du Bouddha Shakyamuni, visita et pria dans des temples shintoistes, contribua à la construction d'un monument Nembutsu à Fukushi et fit même construire un temple pour cette école que Nichiren avait si clairement refutée ! De plus, Niko se déclarait moine du bouddhisme de Tendai parce qu'il n'avait pas conscience de l'importance de Nichiren Daishonin. Son comportement insensé pervertit Hakiri qui en vint à diffamer Nikko Shonin.
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 07 avr.18, 09:32Beurk ! La haine comme anti-dépresseur et facteur de cohésion ! L'hystérie collective à besoin de désigner des ennemis ! c'est moche !Yvon a écrit :La 1er Trahison des 5 moines ainés
1.3.1. La designation des gardiens de la tombe de Nichiren
Après les funérailes de Nichiren Daishonin, Nikko Shonin ramena les cendres a Minobu et les plaça dans une tombe. Quelques mois plus tard, a l'occasion d'une cérémonie commemorative, il repartit entre lui et les cinq autres moines ainés, chacun assisté de deux disciples, l'entretien de la sépulture pendant un mois à tour de role. Cet engagement fut consignè par écrit et cosigné par cinq des six moines ainés, dont Nikko Shonin. Les cinq autres moines aines partirent alors pour leurs regions respectives.
1.3.2. Les promesses non tenues
Mais aucun d'eux ne revint remplir son devoir en temps donné. Seuls Nikko Shonin et dix des disciples presents lors de la cérémonie commemorative tinrent leur engagement. De plus, les cinq moines ainés détruisirent bon nombre de lettres écrites par leur maitre en écriture phonétique que les gens du peuple comprenaient facilement et non en caractères chinois, la langue des érudits - ; ils brulèrent tout bonnement ces lettres ou bien réutilisè-rent le papier pour leur propre usage. Ces disciples traîtres meprisèrent ces lettres que Nichiren Daishonin avait èrites pour les gens ordinaires et les rejetèrent, les considérant comme une "tache sur la réputation de leur défunt maitre. » Malgré tout le temps passé auprès de Nichiren Daishonin, ils avaient conservé une approche mondaine de l'enseignement.
1.3.2.1. Nissho
Nissho, originaire de la region de Shirnosa, l'actuelle prefecture de Chiba, avait été le premier moine a se convertir aux enseignements de Nichiren Daishonin. Après la cérémonie a la memoire de son maitre defunt, il retourna a Kamakura et y construisit le temple Myohokke-ji. II ne revint pas sur la tombe de son maitre lorsque ce fut son tour. Par la suite, il finit par se presenter comme un moine du courant Tendai, revenant ainsi a l'enseignement auquel il avait adhéré à l'âge de 15 ans.
1.3.2.2. Nichiro
Nichiro, neveu de Nissho, construisit le temple Ikegami Honmon-ji sur le lieu ou mourut Nichiren a Ikegami. Il presentait Nichiren Daishonin comme le fondateur de ce temple, et lui-même comme son successeur. Il construisit aussi le temple Myohon-ji a Hikigayatsu, a Kamakura.
Lui non plus ne prit pas son tour sur la tombe de Nichiren Daishonin, mais il revint voir Nikko Shonin beaucoup plus tard a Omosu. Cependant, il entra en désaccord avec lui sur la doctrine. Tout comme son oncle, il se déclarait lui aussi moine de l'école Tendal, et s'engagea alors dans la propagation du bouddhisme, rnais sur la base du bouddhisme de Tendal, reniant ainsi l'enseignement de son maitre.
1.3.2.3. Nichiji
Nichiji était originaire de la province de Suruga. II fit construire le temple Ren'ei-ji dans le village de Matsuno. Il se reclama lui aussi de lécole Tendai. En 1289, sept ans après la mortort de Nichiren Daishonin, il offrit un portrait de celui-ci au temple Ikegami Honmon-ji fondé par Nichiro. En 1295, il entreprit un voyage pour la propagation qui le conduisit, pense-t-on, au Hokkaido, puis dans le nord de la Chine et même jusqu'en Mongolie. Par contre, on ne sait pas bien quel genre de bouddhisme il propagea. Ce qui est sur, c'est qu'il ne revint jamais lui non plus assurer l'entretien de la tombe de son maitre.
1.3.2.4. Nitcho
Nitcho naquit au village d'Omosu, là ou Nikko Shonin établira son école. Sa mère, veuve, s'était remariée avec Toki Jonin. C'est donc le fils adoptif de ce dernier, qui le considérait comme son propre fils. Comme les autres moines aines, il déclarera appartenir au bouddhisme du courant Tendai et séloignera de l'enseignement du Daishonin. Il ne s'acquitta pas non plus de son engagement envers son maitre défunt. Plus tard, cependant, il revint servir Nikko Shonin a école de moines d'Omosu. Son demi-frère, également son homonyme, devint le premier responsable de la formation des moines an seminaire d'Omosu.
1.3.2.5. Niko
L'histoire de Niko, appelé aussi Mimbu Niko, est plus connue. II ne revint a Minobu que vers 1285, c'est a dire trois ans après la mort de son maitre. Pourtant, Nikko Shonin l'accueillit très chaleureusement et le nomma même chef instructeur des moines. Malheureusement, il séloigna très vite de la pratique correcte. Recherchant l'estime de Hakiri Sanenaga, l'intendant de la region qui pratiquait le bouddhisme du Daishonin, il l'entraina dans ses égarements, le poussant à commettre quatre actes contraires aux directives du Daishonin. Par exemple, Hakiri s'était renseigné auprès de Nikko Shonin sur le fait de frequenter les temples shinto. Evidemment, Nikko Shonin lui expliqua qu'il s'agissait d'actes contraires a l'enseignement de Nichiren. Mais Niko lui, réfutait ce point de vue pour permettre a Hakiri d'agir selon son bon plaisir et apparaitre ainsi a ses yeux comme quelqu'un de tolérant, ayant une comprehension supérieure de l'enseignement du Daishonin. Voici ce qu'en dit Nikko Shonin :
« Mimbu Ajari Niko répondit ainsi a la question de Hakiri :
« Il est écrit dans le Rissho Ankoku Ron que les divinites bouddhiques protectrices ont abandonné le pays. Cependant,Byakuren Ajari (Nikko Shonin), qui se fonde sur des textes non bouddhiques, l'interprète d'une manière subjective et se trouve donc dans l'incapacité de comprendre son sens ree»
Dans la même lettre, Nikko Shonin donna des precisions sur le comportement de Niko :
« En sollicitant des offrandes, en détournant les dons à son propre usage, en chantant des chansons paillardes en état d'ivresse, Niko se rendit ridicule et fut raillé par les autres... Certes, je deplore les actions de Niko, mais cela n'est rien coté de la réprobation de Nichiren Daishonin»
Plus que du comportement honteux de Niko, c'est l'enseignement même du Daishonin dont Nikko Shonin sinqulétait. Il poursuit :
« Mimbu Ajari Niko est doté d'une profonde avidité mondaine. Il flatte les puissants et se montre orgueilleux devant les faibles. Le coeur de ce moine s'est avili. Il ne cherche pas a protéger la doctrine. En réalite, il veut la détruire. C'est ce que j'ai pu observer pendant ces trots dernières années. Il m'est arrivé de lui indiquer ses erreurs ou de lui expliquer en quoi il deviait de l'enseignement de Nichiren Daishonin, mais il n'a jamais daigné suivre mes conseils
Sous l'influence de Niko, Hakiri fit sculpter une statue du Bouddha Shakyamuni, visita et pria dans des temples shintoistes, contribua à la construction d'un monument Nembutsu à Fukushi et fit même construire un temple pour cette école que Nichiren avait si clairement refutée ! De plus, Niko se déclarait moine du bouddhisme de Tendai parce qu'il n'avait pas conscience de l'importance de Nichiren Daishonin. Son comportement insensé pervertit Hakiri qui en vint à diffamer Nikko Shonin.
"Une carte n'est pas le territoire" Alfred Korzybski
Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 07 avr.18, 17:131.3.3. Le départ de Minobu
Devant les oppositions répétées de Nikô et de Hakiri Sanenaga et voyant qu'ils ne tenaient aucun compte de ses avertissements, Nikko Shonin se souvint du décret de Nichiren : « .Lorsque le seigneur de la region se rebellera contre la Loi correcte, ma vie n'habitera plus Minobu. » Au debut du printemtps 1289, Nikko Shonin abandonna finalement et a regret le temple Kuon-ji. Il explique ainsi le déchirement qui est le sien :
« Quitter le mont Minobu n'est en rien mon honneur, ma fierté ou même ma volonté. Il m'est difficile d'exprimer les émotions qui m'agitent. Neanmoins, en y reflechissant bien, le plus important est d'assurer la succession et de propager la doctrine de Nichiren Daishonin dans le monde. Je n'ai jamais envisagé que les cinq moines aines se retourneraient contre leur maitre. Moi seul, Nikko, suis conscient d'accomplir le voeux de kosen-rufu en protégeant la justice de Nichiren Daishonin. Je n'ai jamais oublie la volonté de mon maitre."»
Le 59e administrateur Nichiko commente ainsi ce passage :
« Certaines phrases sont tres difficiles a saisir, comme s'il avait du se briser les os en morceaux [...] A chaque lois que j'ai lu cette lettre, je n'ai pu retenir mes larmes ..."
Dans la Reponse au seigneur Hara, datée du 16 decembre 1288, plusieurs mois avant le depart de Minobu, Nikko Shonin décrit les oppositions des moines disciples de Nichiren Daishonin de Kamakura et de Niko et Hakiri. Elle laisse penser que Nikko avait longuement pesé sa decision de partir, contrairement a ce qu'en dit Hakiri qui lui reprocha de s'être « enfui » de Minobu.
1.4. La création de nouvelles écoles Nichiren
Dés que Nikko Shonin eut quitté le Kuon-,ji, Niko prit possession du temple. Il y exposa sa propre vision du bouddhisme et donna ainsi naissance a une nouvelle école Nichiren : l'école Minobu qui devint la Nichiren Shû . Il rejeta notamment la pratique de shakubuku" pour adopter exclusivement celle de shoju". La difference de comportement avec renseignement de Nichiren devint flagrante quand cette ecole béneflcia du soutien du gouvernement pendant la période Edo, et plus encore lorsqu'elle collabora avec le gouvernement militaire avant et pendant la seconde guerre mondiale, tout comme la Nichiren Shoshû.
Témoin des déviations des cinq autres moines ainss, Nikko Shonin chercha toujours à les corriger. Il dénonça leurs erreurs, notamment dans son écrit Directives pour l'ecole Fuji et réfutation des cinq moines ainés . Il utilisa ces trahisons pour enseigner à ses disciples l'esprit de son maitre Nichiren. Il explique dans une autre lettre :
« Vous devriez comprendre clairement que les enseignements de Nichiren Daishonin nous apprennent que, si nous ne desavouons pas ces mauvais maitres qui s'opposent à Nichiren Daishonin, nous commettons, nous aussi, un acte d'opposition. Vous devriez considérer tout particulièrement ce que Nichiren Daishonin ressentirait face a de tels evènements.»
et encore :
« Je suis convaincu, en tant que disciple de Nichiren Daishonin, que c'est un grand honneur de refuter les conceptions de Niko et d'enseigner la doctrine de mon maitre. L'âme de celui-ci aurait-elle pénétré mon esprit ? [...] Ma détermination à respecter l'enseignement de Nichiren Daishonin n'a jamais varié :
jusqu'au dernier jour, j'enseignerai la doctrine sans jamais laisser la moindre place à la flatterie."»
Bien que les cinq moines ainés aient été des disciples proches du Daishonin, aucun d'eux n'avait intégré son désir profond de sauver tous les hommes au point de perpétuer son action. De plus, ils etaient jaloux de Nikko Shonin qui avait été designe par leur maitre comme son légataire spirituel.
Chacun d'eux se reconnaissait bien comme disciple de Nichiren Daishonin, mais le considérait lui-même comme le successeur de Tendai, et non comme le veritable réformateur du bouddhisme de l'epoque des « derniers jours de la Loi ». La plupart créèrent leur propre temple, dispensant leur propre vision du bouddhisme. Nikko Shonin explique ainsi leur attitude frileuse :
« Cinq moines parmi les six disciples principaux de Nichiren Daishonin changèrent le nom de leur maitre en se disant disciples de Tendai. Par crainte que leur temple ne soit détruits, ils envoyèrent une lettre signifiant leur adhesion aux cérémonies de pratiques et de prières pour le gouvernement, selon la doctrine de l'école Tendai. C'est ainsi qu'ils parvinrent facilement sauver leur temple.»
Les écoles dont ils furent à l'origine portèrent tout d'abord leurs noms respectifs, se scindant à leur tour en d'autres écoles dont certaines existent encore aujourd'hui.
Nikko Shonin fut affligé, non pas d'être trahi personnellement par les autres moines, mais parce que dans la confusion que la jalousie avait fait naitre dans leur esprit, ils avaient perdu de vue l'esprit veritable de Nichiren Daishonin et ses dernières volontés au sujet de la transmission de la Loi dans l'avenir. Nikko Shonin comprit que désormais il dépendait entièrement de lui que le bouddhisme orthodoxe se développât ou s'effondrat. C'est pourquoi il mit en garde, non seulement ses disciples du moment, mais aussi ses disciples futurs, contre la dèviation de la doctrine originelle de Nichiren Daishonin :
« Tout d'abord la veritable volonté de Nichiren Daishonin n'était nulle part ailleurs que dans l'enseignement fondamental du Sûtra du Lotus. Néanmoins, les cinq moines hérétiques, en rejetant cet enseignement profond, ont altéré la doctrine. A plus forte raison, leurs disciples à venir commencent à professer arbitrairement divers enseignements.»
Devant les oppositions répétées de Nikô et de Hakiri Sanenaga et voyant qu'ils ne tenaient aucun compte de ses avertissements, Nikko Shonin se souvint du décret de Nichiren : « .Lorsque le seigneur de la region se rebellera contre la Loi correcte, ma vie n'habitera plus Minobu. » Au debut du printemtps 1289, Nikko Shonin abandonna finalement et a regret le temple Kuon-ji. Il explique ainsi le déchirement qui est le sien :
« Quitter le mont Minobu n'est en rien mon honneur, ma fierté ou même ma volonté. Il m'est difficile d'exprimer les émotions qui m'agitent. Neanmoins, en y reflechissant bien, le plus important est d'assurer la succession et de propager la doctrine de Nichiren Daishonin dans le monde. Je n'ai jamais envisagé que les cinq moines aines se retourneraient contre leur maitre. Moi seul, Nikko, suis conscient d'accomplir le voeux de kosen-rufu en protégeant la justice de Nichiren Daishonin. Je n'ai jamais oublie la volonté de mon maitre."»
Le 59e administrateur Nichiko commente ainsi ce passage :
« Certaines phrases sont tres difficiles a saisir, comme s'il avait du se briser les os en morceaux [...] A chaque lois que j'ai lu cette lettre, je n'ai pu retenir mes larmes ..."
Dans la Reponse au seigneur Hara, datée du 16 decembre 1288, plusieurs mois avant le depart de Minobu, Nikko Shonin décrit les oppositions des moines disciples de Nichiren Daishonin de Kamakura et de Niko et Hakiri. Elle laisse penser que Nikko avait longuement pesé sa decision de partir, contrairement a ce qu'en dit Hakiri qui lui reprocha de s'être « enfui » de Minobu.
1.4. La création de nouvelles écoles Nichiren
Dés que Nikko Shonin eut quitté le Kuon-,ji, Niko prit possession du temple. Il y exposa sa propre vision du bouddhisme et donna ainsi naissance a une nouvelle école Nichiren : l'école Minobu qui devint la Nichiren Shû . Il rejeta notamment la pratique de shakubuku" pour adopter exclusivement celle de shoju". La difference de comportement avec renseignement de Nichiren devint flagrante quand cette ecole béneflcia du soutien du gouvernement pendant la période Edo, et plus encore lorsqu'elle collabora avec le gouvernement militaire avant et pendant la seconde guerre mondiale, tout comme la Nichiren Shoshû.
Témoin des déviations des cinq autres moines ainss, Nikko Shonin chercha toujours à les corriger. Il dénonça leurs erreurs, notamment dans son écrit Directives pour l'ecole Fuji et réfutation des cinq moines ainés . Il utilisa ces trahisons pour enseigner à ses disciples l'esprit de son maitre Nichiren. Il explique dans une autre lettre :
« Vous devriez comprendre clairement que les enseignements de Nichiren Daishonin nous apprennent que, si nous ne desavouons pas ces mauvais maitres qui s'opposent à Nichiren Daishonin, nous commettons, nous aussi, un acte d'opposition. Vous devriez considérer tout particulièrement ce que Nichiren Daishonin ressentirait face a de tels evènements.»
et encore :
« Je suis convaincu, en tant que disciple de Nichiren Daishonin, que c'est un grand honneur de refuter les conceptions de Niko et d'enseigner la doctrine de mon maitre. L'âme de celui-ci aurait-elle pénétré mon esprit ? [...] Ma détermination à respecter l'enseignement de Nichiren Daishonin n'a jamais varié :
jusqu'au dernier jour, j'enseignerai la doctrine sans jamais laisser la moindre place à la flatterie."»
Bien que les cinq moines ainés aient été des disciples proches du Daishonin, aucun d'eux n'avait intégré son désir profond de sauver tous les hommes au point de perpétuer son action. De plus, ils etaient jaloux de Nikko Shonin qui avait été designe par leur maitre comme son légataire spirituel.
Chacun d'eux se reconnaissait bien comme disciple de Nichiren Daishonin, mais le considérait lui-même comme le successeur de Tendai, et non comme le veritable réformateur du bouddhisme de l'epoque des « derniers jours de la Loi ». La plupart créèrent leur propre temple, dispensant leur propre vision du bouddhisme. Nikko Shonin explique ainsi leur attitude frileuse :
« Cinq moines parmi les six disciples principaux de Nichiren Daishonin changèrent le nom de leur maitre en se disant disciples de Tendai. Par crainte que leur temple ne soit détruits, ils envoyèrent une lettre signifiant leur adhesion aux cérémonies de pratiques et de prières pour le gouvernement, selon la doctrine de l'école Tendai. C'est ainsi qu'ils parvinrent facilement sauver leur temple.»
Les écoles dont ils furent à l'origine portèrent tout d'abord leurs noms respectifs, se scindant à leur tour en d'autres écoles dont certaines existent encore aujourd'hui.
Nikko Shonin fut affligé, non pas d'être trahi personnellement par les autres moines, mais parce que dans la confusion que la jalousie avait fait naitre dans leur esprit, ils avaient perdu de vue l'esprit veritable de Nichiren Daishonin et ses dernières volontés au sujet de la transmission de la Loi dans l'avenir. Nikko Shonin comprit que désormais il dépendait entièrement de lui que le bouddhisme orthodoxe se développât ou s'effondrat. C'est pourquoi il mit en garde, non seulement ses disciples du moment, mais aussi ses disciples futurs, contre la dèviation de la doctrine originelle de Nichiren Daishonin :
« Tout d'abord la veritable volonté de Nichiren Daishonin n'était nulle part ailleurs que dans l'enseignement fondamental du Sûtra du Lotus. Néanmoins, les cinq moines hérétiques, en rejetant cet enseignement profond, ont altéré la doctrine. A plus forte raison, leurs disciples à venir commencent à professer arbitrairement divers enseignements.»
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
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Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 07 avr.18, 20:24Yvon a écrit :La 1er Trahison des 5 moines ainés
1.3.2. Les promesses non tenues
Mais aucun d'eux ne revint remplir son devoir en temps donné. Seuls Nikko Shonin et dix des disciples presents lors de la cérémonie commemorative tinrent leur engagement. Malgré tout le temps passé auprès de Nichiren Daishonin, ils avaient conservé une approche mondaine de l'enseignement.
Pas faux !algol-x a écrit : Beurk ! La haine comme anti-dépresseur et facteur de cohésion ! L'hystérie collective à besoin de désigner des ennemis ! c'est moche !
Les germes d'intolérance et de fanatisme contenu dans les "enseignements" de Nichiren se sont retrouvés dans les comportements de ses successeurs qui n'ont pas manqué de se critiquer et de s'invectiver entre eux, dés la mort de leur "guide"...Ca se voit dés l'instant ou l'on jette un oeil a ce texte. Ecrit à mon avis pour entretenir l'idée chez les adeptes du culte, qu'ils sont seuls dépositaires de l'"enseignement correct" et accessoirement les incitants à haïr tel ou tel ennemi !
Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 07 avr.18, 21:08Réflexions gratuites ne reposant sur rien
1.5. La fondation du Taiseki-ji
Emportant le Dai-Gohonzon, les cendres de Nichiren Daishonin, ses écrits et les autres trésors de l'ecole, Nikko Shonin se rendit chez les Yui, la famille de son grand-père maternel, à Kawai, dans la region du mont Fuji. Lorsqu'il arriva chez eux, le seigneur Nanjo Tokimitsu de Ueno, une région proche du mont Fuji, vint le voir et lui proposa de venir vivre à Ueno.
Nikko Shonin partageait le désir de Nichiren Daishonin de faire construire le Grand Sanctuaire auprès du mont Fuji. Il faisait confiance à la foi profonde et sincère de la famille de Tokiraitsu et pensait que Ueno conviendrait parfaitement comme centre de propagation. Il fut heureux d'accepter l'offre de Nanjô Tokimitsu et déménagea pour habiter le temple de la famine Nanjô a Ueno, leMyôren-ji.
A quelques kilometres de la residence des Nanjô se trouvait une vaste plaine appelée Oishigahara, littéralement « champ de grosses pierres ». Cet emplacement offrait une vue privilégiée sur le mont Fuji et la baie de Suruga. Un certain nombre de disciples, moines et laics, travaillèrent avec Nikko Shonin à débroussailler et à cultiver la terre. Un petit temple comprenant quelques logements, le Dai-bo, fut finalement inauguré le 12 octobre 1290, huit ans après la mort de Nichiren Daishoriin. Nikko Shonin avait alors 44 ans.
Au Dai-bô, les disciples de Nikko Shonin adjoignirent le Renzo¬bo puis d'autres logements et d'autres temples dit d'accueil qu'ils construisirent les uns après les autres, jetant ainsi les bases de ce qui allait devenir le Taiseki-ji.
1.5. La fondation du Taiseki-ji
Emportant le Dai-Gohonzon, les cendres de Nichiren Daishonin, ses écrits et les autres trésors de l'ecole, Nikko Shonin se rendit chez les Yui, la famille de son grand-père maternel, à Kawai, dans la region du mont Fuji. Lorsqu'il arriva chez eux, le seigneur Nanjo Tokimitsu de Ueno, une région proche du mont Fuji, vint le voir et lui proposa de venir vivre à Ueno.
Nikko Shonin partageait le désir de Nichiren Daishonin de faire construire le Grand Sanctuaire auprès du mont Fuji. Il faisait confiance à la foi profonde et sincère de la famille de Tokiraitsu et pensait que Ueno conviendrait parfaitement comme centre de propagation. Il fut heureux d'accepter l'offre de Nanjô Tokimitsu et déménagea pour habiter le temple de la famine Nanjô a Ueno, leMyôren-ji.
A quelques kilometres de la residence des Nanjô se trouvait une vaste plaine appelée Oishigahara, littéralement « champ de grosses pierres ». Cet emplacement offrait une vue privilégiée sur le mont Fuji et la baie de Suruga. Un certain nombre de disciples, moines et laics, travaillèrent avec Nikko Shonin à débroussailler et à cultiver la terre. Un petit temple comprenant quelques logements, le Dai-bo, fut finalement inauguré le 12 octobre 1290, huit ans après la mort de Nichiren Daishoriin. Nikko Shonin avait alors 44 ans.
Au Dai-bô, les disciples de Nikko Shonin adjoignirent le Renzo¬bo puis d'autres logements et d'autres temples dit d'accueil qu'ils construisirent les uns après les autres, jetant ainsi les bases de ce qui allait devenir le Taiseki-ji.
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Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 07 avr.18, 22:42Nikkō a également fondé le Taisekiji, mais n'y resta que brièvement, laissant son disciple de confiance: Nichimoku Shōnin, diriger le Temple. Nikkō fonda un temple et un centre d'étude dans le voisinage, appelé Omosu Danjo (aujourd'hui, le Temple Honmonji Kitayama, à ne pas confondre avec Nishiyama Honmonji).Yvon a écrit :Réflexions gratuites ne reposant sur rien
1.5. La fondation du Taiseki-ji
Emportant le Dai-Gohonzon, les cendres de Nichiren Daishonin, ses écrits et les autres trésors de l'ecole, Nikko Shonin se rendit chez les Yui, la famille de son grand-père maternel, à Kawai, dans la region du mont Fuji. Lorsqu'il arriva chez eux, le seigneur Nanjo Tokimitsu de Ueno, une région proche du mont Fuji, vint le voir et lui proposa de venir vivre à Ueno.
Nikko Shonin partageait le désir de Nichiren Daishonin de faire construire le Grand Sanctuaire auprès du mont Fuji. Il faisait confiance à la foi profonde et sincère de la famille de Tokiraitsu et pensait que Ueno conviendrait parfaitement comme centre de propagation. Il fut heureux d'accepter l'offre de Nanjô Tokimitsu et déménagea pour habiter le temple de la famine Nanjô a Ueno, leMyôren-ji.
A quelques kilometres de la residence des Nanjô se trouvait une vaste plaine appelée Oishigahara, littéralement « champ de grosses pierres ». Cet emplacement offrait une vue privilégiée sur le mont Fuji et la baie de Suruga. Un certain nombre de disciples, moines et laics, travaillèrent avec Nikko Shonin à débroussailler et à cultiver la terre. Un petit temple comprenant quelques logements, le Dai-bo, fut finalement inauguré le 12 octobre 1290, huit ans après la mort de Nichiren Daishoriin. Nikko Shonin avait alors 44 ans.
Au Dai-bô, les disciples de Nikko Shonin adjoignirent le Renzo¬bo puis d'autres logements et d'autres temples dit d'accueil qu'ils construisirent les uns après les autres, jetant ainsi les bases de ce qui allait devenir le Taiseki-ji.
L'école d'origine de Nikkō aussi connu comme la lignée Fuji, avant la rupture avec le Taisekiji était composée de temples principaux en plus du Taisekiji Honmonji Kitayama, Shimojō Myōrenji, Koizumi Kuonji (à l'origine le temple de Renzōbō qui était dans la possession de Taisekiji), Nishiyama Honmonji, Hota Myōhonji, et Izu Jitsujōji. Il y a aussi beaucoup d'autres temples de l'école Nikkō (ou Nikkō Monryū), ci-dessus ne sont mentionnés que huit temples majeurs qui étaient autrefois affiliés l'un à l'autre. Aujourd'hui, ces temples principaux de la lignée Fuji sont affiliées comme suit:
- Taisekiji: temple principal de la Nichiren Shōshū: de ce temple sont dérivés: Shōshinkai,
Myōshinkō, Kenshōkai, Sōka Gakkai et SGI)
- Kitayama Honmonji: Nichiren Shū
- Koizumi Kuonji: Nichiren Shū
- Hota Myōhonji: Temple indépendants
- Shimojō Myōrenji: Nichiren Shōshū
- Nishiyama Honmonji: temple principal de Honmon Shōshū
- Kyōtō Yōbōji: temple principal de la Nichiren Honshū
- Izu Jitsujōji: Nichiren Shū
http://nichiren-shu.org/
"Une carte n'est pas le territoire" Alfred Korzybski
Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 07 avr.18, 23:01Les sources de la Nichiren Shû et Fuji Nichiren - Shoshu ne valent rien . On a déjà pus le remarquer maintes foi .
1.5.1. La création dune école de moines
A la même époque, Ishikawa Yoshitada , l'intendant du village voisin d'Omosu, proposa a Nikko Shonin de venir sinstaller dans un temple construit sur son domaine. Nikko Shonin accepta et s'y installa en 1298. A Omosu, à quelques kilomètres de Ueno, il fonda une école pour étude bouddhique et, avec des érudits a sa tête tels que Nitchô, le fils de Toki Jonin, et Nichijun, se chargea d'instruire tous les moines. Il pensait qu'il était vital de former des moines capables de mener a bien la propagation de l'enseignement de Nichiren Daishonin. Ainsi, les érudits qui recevalent les enseignements de Nikko Shonin chaque matin, en retour les retransmettaient aux étudiants qui venaient chaque soir du Taiseki-ji.
Un anecdote montre que Nikko Shonin faisait preuve de la même rigueur que son maitre pour l'entrainement des successeurs. Un jour, il expulsa Nichizon, un de ses disciples, qui s'était laissé distraire par les feuilles qui tombaient d'un poirier du jardin où il donnait un cours. Cette sévérite fut salutaire à Nichizon, qui comprit que son attitude manquait de sérieux, tant et si bien quill devint un ardent propagateur du bouddhisme.
C'est lui qui accompagnera Nichimoku Shonin lors de son dernier voyage.
Nikko Shonin continuait aussi inlassablement a propager l'esprit de son maitre avec l'aide de disciples cornme Nichimoku Shonin.
1.5.2. La designation des successeurs
1.5.2.1. Les six disciples principaux
Nom date mort
Nichimoku 1260 1333
Nikke 1252 1334
Nisshu ? 1329
Nichizen ? 1331
Nissen 1262 1357
Nichijo ? ?
Table 1.2 : les six disciples principaux de Nikko Shonin
En 1298, Nikko Shonin nomma six disciples principaux : Nichimoku Shonin qui deviendra son successeur , Nikke, Nisshu, Nichizen, Nissen et Nichigi.
Nikke entra dans la vie religieuse sous la direction de Nikko Shonin. Il participa a l'entretien de la tombe de Nichiren Daishonin. II construisit le temple d'accueil qui porte son nom, Jakunichi-bô, au Taiseki-ji. En 1324, il devint le premier principal du temple Myôren-ji construit par Nanjô Tokimitsu.
Nisshu et Nichizen ainsi qu'un certain Nichiben étaient moines au temple Ryâsen-ji, de l'école Tendai, à Atsuhara. Nichizen était pour sa part lié a la famine Yui de Kawai, la lignée maternal de Nikko Shonin. Ils furent convertis an bouddhisme orthodoxe par Nikko Shonin. Bien que menacés par leur supérieur adjoint Gyochi, Nisshu et Nichiben restèrent au Rûysen-ji et convertirent de nombreuses personnes des villages environnants. On sait que c'est ce Gyochi, jaloux et inquiet du succès de la propagation de ses moines, qui poussa les autorités a la persecution d'Atsuhara.
Il incarne typiquement le troisieme grand ennemi décrit dans le 13° chapitre Kanji du Sara du Lotus. Nisshu construisit le temple d'accueil Rikyô-bô au Taiseki-ji, et Nichizen y construisit le Minami-no-bo.
Nissen aussi connu sous le nom de Joren-bo ou Hyakkan-bo, entra dans la vie monastique sous la direction de Nikke. En 1334, l'année suivant le décès de Nikko Shonin, il eut un débat avec Nichidai, un des six nouveaux disciples de Nikko Shonin, pour déterminer s'il était ou non nécessaire de reciter l'intégralité du chapitre Hoben du Sutra du Lotus pendant Gongyo. Nissen insistait sur le fait que cela n'était pas nécessaire, argument basé sur l'imnpossibilité d'atteindre l'illumination par l'enseignement théorique. Ils ne parvinrent pas à se mettre d'accord. Nissen construisit le temple daccueil qui porte son nom Joren-bo, appelé plus tard le Hyakkan-bo. Il construisit également le temple Takase Honmon¬ji dans la province de Sanuki ou iil partit propager la Loi.
Quand a Nichijo, on ne sait rien de lui.
1.5.1. La création dune école de moines
A la même époque, Ishikawa Yoshitada , l'intendant du village voisin d'Omosu, proposa a Nikko Shonin de venir sinstaller dans un temple construit sur son domaine. Nikko Shonin accepta et s'y installa en 1298. A Omosu, à quelques kilomètres de Ueno, il fonda une école pour étude bouddhique et, avec des érudits a sa tête tels que Nitchô, le fils de Toki Jonin, et Nichijun, se chargea d'instruire tous les moines. Il pensait qu'il était vital de former des moines capables de mener a bien la propagation de l'enseignement de Nichiren Daishonin. Ainsi, les érudits qui recevalent les enseignements de Nikko Shonin chaque matin, en retour les retransmettaient aux étudiants qui venaient chaque soir du Taiseki-ji.
Un anecdote montre que Nikko Shonin faisait preuve de la même rigueur que son maitre pour l'entrainement des successeurs. Un jour, il expulsa Nichizon, un de ses disciples, qui s'était laissé distraire par les feuilles qui tombaient d'un poirier du jardin où il donnait un cours. Cette sévérite fut salutaire à Nichizon, qui comprit que son attitude manquait de sérieux, tant et si bien quill devint un ardent propagateur du bouddhisme.
C'est lui qui accompagnera Nichimoku Shonin lors de son dernier voyage.
Nikko Shonin continuait aussi inlassablement a propager l'esprit de son maitre avec l'aide de disciples cornme Nichimoku Shonin.
1.5.2. La designation des successeurs
1.5.2.1. Les six disciples principaux
Nom date mort
Nichimoku 1260 1333
Nikke 1252 1334
Nisshu ? 1329
Nichizen ? 1331
Nissen 1262 1357
Nichijo ? ?
Table 1.2 : les six disciples principaux de Nikko Shonin
En 1298, Nikko Shonin nomma six disciples principaux : Nichimoku Shonin qui deviendra son successeur , Nikke, Nisshu, Nichizen, Nissen et Nichigi.
Nikke entra dans la vie religieuse sous la direction de Nikko Shonin. Il participa a l'entretien de la tombe de Nichiren Daishonin. II construisit le temple d'accueil qui porte son nom, Jakunichi-bô, au Taiseki-ji. En 1324, il devint le premier principal du temple Myôren-ji construit par Nanjô Tokimitsu.
Nisshu et Nichizen ainsi qu'un certain Nichiben étaient moines au temple Ryâsen-ji, de l'école Tendai, à Atsuhara. Nichizen était pour sa part lié a la famine Yui de Kawai, la lignée maternal de Nikko Shonin. Ils furent convertis an bouddhisme orthodoxe par Nikko Shonin. Bien que menacés par leur supérieur adjoint Gyochi, Nisshu et Nichiben restèrent au Rûysen-ji et convertirent de nombreuses personnes des villages environnants. On sait que c'est ce Gyochi, jaloux et inquiet du succès de la propagation de ses moines, qui poussa les autorités a la persecution d'Atsuhara.
Il incarne typiquement le troisieme grand ennemi décrit dans le 13° chapitre Kanji du Sara du Lotus. Nisshu construisit le temple d'accueil Rikyô-bô au Taiseki-ji, et Nichizen y construisit le Minami-no-bo.
Nissen aussi connu sous le nom de Joren-bo ou Hyakkan-bo, entra dans la vie monastique sous la direction de Nikke. En 1334, l'année suivant le décès de Nikko Shonin, il eut un débat avec Nichidai, un des six nouveaux disciples de Nikko Shonin, pour déterminer s'il était ou non nécessaire de reciter l'intégralité du chapitre Hoben du Sutra du Lotus pendant Gongyo. Nissen insistait sur le fait que cela n'était pas nécessaire, argument basé sur l'imnpossibilité d'atteindre l'illumination par l'enseignement théorique. Ils ne parvinrent pas à se mettre d'accord. Nissen construisit le temple daccueil qui porte son nom Joren-bo, appelé plus tard le Hyakkan-bo. Il construisit également le temple Takase Honmon¬ji dans la province de Sanuki ou iil partit propager la Loi.
Quand a Nichijo, on ne sait rien de lui.
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Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 08 avr.18, 03:55Mais si, ça veut dire quelque chose, suffit de comprendre le français !Yvon a écrit :Réflexions gratuites ne reposant sur rien
1.5. La fondation du Taiseki-ji
Emportant le Dai-Gohonzon, les cendres de Nichiren Daishonin, ses écrits et les autres trésors de l'ecole, Nikko Shonin se rendit chez les Yui, la famille de son grand-père maternel, à Kawai, dans la region du mont Fuji. Lorsqu'il arriva chez eux, le seigneur Nanjo Tokimitsu de Ueno, une région proche du mont Fuji, vint le voir et lui proposa de venir vivre à Ueno.
Nikko Shonin partageait le désir de Nichiren Daishonin de faire construire le Grand Sanctuaire auprès du mont Fuji. Il faisait confiance à la foi profonde et sincère de la famille de Tokiraitsu et pensait que Ueno conviendrait parfaitement comme centre de propagation. Il fut heureux d'accepter l'offre de Nanjô Tokimitsu et déménagea pour habiter le temple de la famine Nanjô a Ueno, leMyôren-ji.
A quelques kilometres de la residence des Nanjô se trouvait une vaste plaine appelée Oishigahara, littéralement « champ de grosses pierres ». Cet emplacement offrait une vue privilégiée sur le mont Fuji et la baie de Suruga. Un certain nombre de disciples, moines et laics, travaillèrent avec Nikko Shonin à débroussailler et à cultiver la terre. Un petit temple comprenant quelques logements, le Dai-bo, fut finalement inauguré le 12 octobre 1290, huit ans après la mort de Nichiren Daishoriin. Nikko Shonin avait alors 44 ans.
Au Dai-bô, les disciples de Nikko Shonin adjoignirent le Renzo¬bo puis d'autres logements et d'autres temples dit d'accueil qu'ils construisirent les uns après les autres, jetant ainsi les bases de ce qui allait devenir le Taiseki-ji.
Les germes d'intolérance et de fanatisme contenu dans les "enseignements" de Nichiren se sont retrouvés dans les comportements de ses successeurs qui n'ont pas manqué de se critiquer et de s'invectiver entre eux, dés la mort de leur "guide"...Ca se voit dés l'instant ou l'on jette un oeil a ce texte. Ecrit à mon avis pour entretenir l'idée chez les adeptes du culte, qu'ils sont seuls dépositaires de l'"enseignement correct" et accessoirement les incitants à haïr tel ou tel ennemi !
Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 08 avr.18, 04:27
Modifié en dernier par Yvon le 08 avr.18, 05:26, modifié 1 fois.
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Re: L'école Fuji-Nichiren Shoshu : Histoire d'une déviation
Ecrit le 08 avr.18, 04:58Les germes d'intolérance et de fanatisme contenu dans les "enseignements" de Nichiren se sont retrouvés dans les comportements de ses successeurs qui n'ont pas manqué de se critiquer et de s'invectiver entre eux, dés la mort de leur "guide"...Ca se voit dés l'instant ou l'on jette un oeil a ce texte. Ecrit à mon avis pour entretenir l'idée chez les adeptes du culte, qu'ils sont seuls dépositaires de l'"enseignement correct" et accessoirement les incitants à haïr tel ou tel ennemi !Yvon a écrit :1.5.2.2. Les six nouveaux disciples
A l'age de 86 ans, Nikko Shonin s'inquiétait toujours pour la propagation future de la Loi et la survivance de l'enseignement de son maitre. En 1332, soit trente ans après avoir désigne ses principaux disciples, il désigna parmi ses disciples moines une nouvelle génération de successeurs. Il s'agissait de Nichido, Nichimyo, Nitcho, Nichijo, Nichigô et Nichidai. Un an plus tard, c'est l'un d'eux, Nichido, que Nichimoku Shonin désigna comme le 4e administrateur.
Nitchô, aussi appelé Jakusen-bo, était le fils de Told Jonin, et donc le demi-frère de Nitchô, un des six moines ainés de Nichiren.
Il était très érudit, versé a la fois dans la litterature bouddhique et non bouddhique. C'est pourquoi Nikko Shonin en fit le premier chef instructeur de son école d'Omosu. Nikko Shonin lui aurait aussi fait écrire un plan de son ouvrage Fuji Isseki Monto Zonji no Koto (Directives pour les croyants de l'école Fuji). A l'origine, Nitchô était un disciple de Niko, un des six moines ainé de Nichiren Daishonin. Cependant, quand Niko commença a s'oppo-ser a Nikko Shonin, il choisit de suivre ce dernier.
Nichigo, originaire d'une province du nord, avait suivi Nisse, un disciple du Daishonin, à son retour au Taiseki-ji. II servit plus tard Nichimoku Shonin et se rendit également au séminaire d'Omosu où il rencontra Nikko Shonin et étudia sous sa direction. Bien qu'il semble a première vue un disciple proche de Nikko Shonin et de Nichimoku Shonin, il suivra la voie des cinq moines ainés et, par son comportement créera de graves troubles
au temple principal".
Nichidai appartenait à la famille Yui de Kawai, la famille de Nikko Shonin. II étudia avec Nikko Shonin au séminaire d'Omosu et se consacra à la propagation à Kawai et Ueno. II est connu pour son débat avec Nissen" sur la recitation du Gongyo. Pour défendre son point de vue selon lequel il fallait reciter le chapitre Hoben en entier, il se trouva contraint de soutenir que les enseignements théorique et essentiel du Sutra du Lotus étaient d'une égale profondeur, ce qui allait bien sur à l'encontre de l'enseignement de Nichiren Daishonin. Réfuté publiquement par Nichido, le 4éme administrateur, il décida de quitter Omosu. Il se rendit a Nishiyama ou il construisit le temple Nishiyama Honmon-ji.
Nous ne possédons aucun élément sur les trois autres disciples.
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