la force de la désinformation
Posté : 20 juin05, 11:02
6 000 Qassam…
Editorial de la semaine du 11/06/2005
Par Guy Senbel pour Guysen Israël News
Vendredi 10 juin 2005 à 01:22
Cette semaine une partie de la rédaction s’est déplacée dans le Goush Katif. Notre but était d’entrer en contact avec la population afin de pouvoir vous rapporter l’ambiance locale à quelques semaines du début de la ‘’Itnatkoute’’ (plan de désengagement de la bande de Gaza).
Comme la force de la désinformation est puissante !
A longueur de journée nous vous rapportons à travers le fil d’infos de Guysen ce qui se passe dans cette région sur laquelle est cristallisée l’attention du monde entier, en essayant d’avoir la plus grande objectivité.
Après cette visite, nous sommes forcés d’admettre que bien des fois nous sommes, nous aussi en–dessous de la vérité.
Nous avons rencontré ceux que la majorité des médias appelle ‘’les colons’’, en insistant bien sur le côté péjoratif du terme.
Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir des gens d’une qualité rare. De la pondération, de l’humilité, de l’humanisme, de la réflexion et beaucoup d’incompréhension, mais pas de violence et, encore plus surprenant, aucune haine.
Ces phrases vont paraître tellement incroyables qu’heureusement nous avions demandé à un de nos cameramen de nous accompagner et tout ce que vous allez lire est gravé sur nos cassettes numériques que nous diffuserons par ailleurs sur Guysen dans les jours à venir. Nous étions donc sur place, quatre rédacteurs. Deux favorables au plan de désengagement et deux contre ce plan.
Immédiatement après notre arrivée à Neveh Dekalim, nous avons été reçus par Avner Shimoni, responsable local (Rosh ha Moatsa). Après les politesses d’usage, nous sommes entrés dans le vif du sujet.
'' Allez-vous résister ou vous soulever contre la police ou l’armée si le plan de désengagement venait à être mis en application ?'', ose demander l’un de nous à M. Shimoni.
''Comment pouvez-vous poser une telle question ?'', nous répond-il. '' Les militaires sont nos enfants et les policiers nos frères. Mes enfants sont à l’armée. Irais-je tirer sur mes enfants ? Aucune décision gouvernementale, aussi mauvaise soit-elle, ne mérite que nous levions la main.
Comment vous, journalistes de Guysen, pouviez-vous en douter ? '' Comme il avait raison… '' Oh '', finira-t-il par dire, '' il y a bien quelques excités. Mais, hormis faire du bruit, ils n’ont fait de mal à personne ''.
Et les Qassam, n’est-ce pas infernal de vivre sous ce déluge de feu ?
'' Au début, oui, c’était très difficile. Cela fait environ trois ans que nous subissons ce fléau, mais il y a bien longtemps que nous avons compris l’incompréhensible.
Près de six mille projectiles explosifs en tous genres se sont abattus sur nous, faisant certes parfois des dégâts ou provoquant des chocs nerveux, mais pas de mort. Nous vivons un miracle permanent et l’on a fini par s’y faire.
Cela ne veut pas dire que ces tirs ne sont pas dangereux. Hier sur Ganeï-Tal, une Qassam a fait trois morts et six blessés graves : il s'agit de huit ouvriers palestiniens et un ouvrier chinois… ''
Autre surprise, des Palestiniens travaillent donc encore dans le Goush Katif !!!
Nous pourrions vous conter une quantité d’autres discussions du même genre, mais une visite à la famille Avraham Berrebi, d’origine française, installée au Goush Katif depuis vingt-quatre ans, a achevé de nous rendre complètement dubitatifs.
Un couple de Juifs, dans le sens très noble du terme. Lui est un passionné … de plantes et c’est ainsi qu’il réalise en famille des produits à base de plantes directement inspirés du travail de Maimonide. Cet homme aime créer et c’est ainsi qu’avec les années une gamme de soins par les plantes, produite de façon semi industrielle, a vu le jour. Nous vous ferons découvrir ces merveilles lors d’un très prochain reportage entièrement dédié au sujet. Mais pour l’heure re-questions gênantes à monsieur Berrebi.
'' Avez-vous du personnel palestinien ? ''
'' Mais bien sûr, et heureusement d’ailleurs '', nous répond-il.
'' Combien ? ''
'' Vingt-cinq dont certains sont avec nous depuis le début ''.
'' Mais vous n’avez pas peur ? ''
'' Peur moi ? Mais de qui ? A part ma crainte de D., non, je n’ai pas peur, et surtout pas de mon personnel palestinien. Vous savez, nous pourrions très bien vivre avec les Arabes si les politiciens n’étaient pas si vicieux.
Le mot shalom (paix) vient de shalem (complet) et c’est ce que j’essaie d’appliquer. Un peuple complète l’autre. Lorsque je suis arrivé ici, les premiers Palestiniens qui ont travaillé avec nous sont arrivés en guenilles. Aujourd’hui, grâce à leur travail, ils sont bien habillés et ont tous une voiture. Ce qui leur confère un niveau de vie bien au-dessus de ceux qui n’ont pas eu la chance de pouvoir travailler dans le Goush…
Ils savent aussi que nous pouvons cohabiter. D’ailleurs, lorsqu’une alerte a lieu, ils se depêchent de venir près de nous, car eux au moins sont persuadés que nous bénéficions d’une protection divine. Les Qassam auront tué ou blessé ici une majorité de Palestiniens… ''
Editorial de la semaine du 11/06/2005
Par Guy Senbel pour Guysen Israël News
Vendredi 10 juin 2005 à 01:22
Cette semaine une partie de la rédaction s’est déplacée dans le Goush Katif. Notre but était d’entrer en contact avec la population afin de pouvoir vous rapporter l’ambiance locale à quelques semaines du début de la ‘’Itnatkoute’’ (plan de désengagement de la bande de Gaza).
Comme la force de la désinformation est puissante !
A longueur de journée nous vous rapportons à travers le fil d’infos de Guysen ce qui se passe dans cette région sur laquelle est cristallisée l’attention du monde entier, en essayant d’avoir la plus grande objectivité.
Après cette visite, nous sommes forcés d’admettre que bien des fois nous sommes, nous aussi en–dessous de la vérité.
Nous avons rencontré ceux que la majorité des médias appelle ‘’les colons’’, en insistant bien sur le côté péjoratif du terme.
Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir des gens d’une qualité rare. De la pondération, de l’humilité, de l’humanisme, de la réflexion et beaucoup d’incompréhension, mais pas de violence et, encore plus surprenant, aucune haine.
Ces phrases vont paraître tellement incroyables qu’heureusement nous avions demandé à un de nos cameramen de nous accompagner et tout ce que vous allez lire est gravé sur nos cassettes numériques que nous diffuserons par ailleurs sur Guysen dans les jours à venir. Nous étions donc sur place, quatre rédacteurs. Deux favorables au plan de désengagement et deux contre ce plan.
Immédiatement après notre arrivée à Neveh Dekalim, nous avons été reçus par Avner Shimoni, responsable local (Rosh ha Moatsa). Après les politesses d’usage, nous sommes entrés dans le vif du sujet.
'' Allez-vous résister ou vous soulever contre la police ou l’armée si le plan de désengagement venait à être mis en application ?'', ose demander l’un de nous à M. Shimoni.
''Comment pouvez-vous poser une telle question ?'', nous répond-il. '' Les militaires sont nos enfants et les policiers nos frères. Mes enfants sont à l’armée. Irais-je tirer sur mes enfants ? Aucune décision gouvernementale, aussi mauvaise soit-elle, ne mérite que nous levions la main.
Comment vous, journalistes de Guysen, pouviez-vous en douter ? '' Comme il avait raison… '' Oh '', finira-t-il par dire, '' il y a bien quelques excités. Mais, hormis faire du bruit, ils n’ont fait de mal à personne ''.
Et les Qassam, n’est-ce pas infernal de vivre sous ce déluge de feu ?
'' Au début, oui, c’était très difficile. Cela fait environ trois ans que nous subissons ce fléau, mais il y a bien longtemps que nous avons compris l’incompréhensible.
Près de six mille projectiles explosifs en tous genres se sont abattus sur nous, faisant certes parfois des dégâts ou provoquant des chocs nerveux, mais pas de mort. Nous vivons un miracle permanent et l’on a fini par s’y faire.
Cela ne veut pas dire que ces tirs ne sont pas dangereux. Hier sur Ganeï-Tal, une Qassam a fait trois morts et six blessés graves : il s'agit de huit ouvriers palestiniens et un ouvrier chinois… ''
Autre surprise, des Palestiniens travaillent donc encore dans le Goush Katif !!!
Nous pourrions vous conter une quantité d’autres discussions du même genre, mais une visite à la famille Avraham Berrebi, d’origine française, installée au Goush Katif depuis vingt-quatre ans, a achevé de nous rendre complètement dubitatifs.
Un couple de Juifs, dans le sens très noble du terme. Lui est un passionné … de plantes et c’est ainsi qu’il réalise en famille des produits à base de plantes directement inspirés du travail de Maimonide. Cet homme aime créer et c’est ainsi qu’avec les années une gamme de soins par les plantes, produite de façon semi industrielle, a vu le jour. Nous vous ferons découvrir ces merveilles lors d’un très prochain reportage entièrement dédié au sujet. Mais pour l’heure re-questions gênantes à monsieur Berrebi.
'' Avez-vous du personnel palestinien ? ''
'' Mais bien sûr, et heureusement d’ailleurs '', nous répond-il.
'' Combien ? ''
'' Vingt-cinq dont certains sont avec nous depuis le début ''.
'' Mais vous n’avez pas peur ? ''
'' Peur moi ? Mais de qui ? A part ma crainte de D., non, je n’ai pas peur, et surtout pas de mon personnel palestinien. Vous savez, nous pourrions très bien vivre avec les Arabes si les politiciens n’étaient pas si vicieux.
Le mot shalom (paix) vient de shalem (complet) et c’est ce que j’essaie d’appliquer. Un peuple complète l’autre. Lorsque je suis arrivé ici, les premiers Palestiniens qui ont travaillé avec nous sont arrivés en guenilles. Aujourd’hui, grâce à leur travail, ils sont bien habillés et ont tous une voiture. Ce qui leur confère un niveau de vie bien au-dessus de ceux qui n’ont pas eu la chance de pouvoir travailler dans le Goush…
Ils savent aussi que nous pouvons cohabiter. D’ailleurs, lorsqu’une alerte a lieu, ils se depêchent de venir près de nous, car eux au moins sont persuadés que nous bénéficions d’une protection divine. Les Qassam auront tué ou blessé ici une majorité de Palestiniens… ''