L'effet domino démocratique !
Posté : 27 févr.05, 21:53
Horreur et damnation pour Rachel et d'autres de ce forum !
La démocratie s'étant au MO:
Moubarak administre un "électrochoc démocratique" à l'Egypte (PAPIER D'ANGLE)
par Hassen ZENATI
LE CAIRE, 27 fév (AFP) - Le président Hosni Moubarak a administré un "électrochoc démocratique" à l'Egypte en décidant d'ouvrir le jeu de l'élection présidentielle et semble lancé pour un cinquième mandat à la tête de l'Etat.
Sa décision de demander l'amendement de la Constitution pour permettre, pour la première fois en Egypte, l'élection d'un chef de l'Etat au suffrage universel direct a pris de court les Egyptiens.
Elle a été tenue secrète jusqu'au dernier moment. Trente-six heures avant son annonce spectaculaire, seuls les présidents des deux chambres du Parlement et un groupe réduit de la garde rapprochée du chef de l'Etat avaient été mis dans la confidence, selon des sources politiques.
Les élus de Manoufieh (nord), sa région natale, devant lesquels il s'est exprimé samedi, semblaient interloqués par l'annonce. Ils ont marqué un temps d'hésitation avant de se lever pour applaudir l'initiative présidentielle.
Jusque là, le chef de l'Etat, le Premier ministre et plusieurs responsables du Parti national démocrate (PND, au pouvoir) avaient écarté toute réforme de la Constitution avant la présidentielle prévue en septembre.
"C'est un électrochoc démocratique. Les vents du changement qui soufflent du Caire pourraient balayer pas mal de régimes dans la région. Ils vont conforter la marche de la démocratie au Proche-Orient", écrit Karam Gabr, directeur de la rédaction de la revue Rose el-Youssef.
Tous les journaux ont fait leur Une sur la décision présidentielle. Pour la première fois le titre d'Al-Ahram était en rouge: "L'Egypte commence une ère nouvelle sur la voie des réformes". "La balle est dans le camp du peuple", estime Al-Akhbar.
M. Moubarak a entamé depuis quelques semaines une tournée de l'Egypte, qui ressemble à une pré-campagne électorale pour briguer un nouveau mandat de six ans, même s'il n'a pas annoncé officiellement sa candidature.
Au pouvoir depuis l'assassinat du président Anouar Sadate en 1981, s'il était réélu en septembre, il conforterait son record de longévité à la tête de l'Egypte depuis la proclamation de la République en 1953.
La réforme constitutionnelle doit être approuvée par référendum, en principe dans les deux mois de sa mise en forme par le Parlement, qui a commencé dès samedi l'examen de la demande présidentielle.
Washington, en délicatesse avec le Caire depuis la mise en détention préventive en janvier du président du parti d'opposition Al-Ghad, Ayman Nour, accusé de "falsification de documents officiels", a salué la décision de M. Moubarak.
"Les Etats-Unis ont pressé l'Egypte d'élargir la base de la participation politique" et la réforme constitutionnelle annoncée "est un pas en direction d'un système politique plus ouvert et nous la saluons", a déclaré un porte-parole du département d'Etat.
Le président George W. Bush avait pressé à plusieurs reprises l'Egypte "qui a montré la voie de la paix au Proche-Orient (de lui) montrer maintenant la voie de la démocratie", malgré les vives réticences de M. Moubarak à adhérer au projet américain de réformes politiques dit du Grand Moyen-Orient.
L'opposition égyptienne, également prise de court, s'est félicitée de l'initiative de M. Moubarak, en demandant toutefois la réduction des pouvoirs étendus du chef de l'Etat et plus de libertés publiques.
George Isaac, coordinateur du mouvement Kefaya (Ca suffit), qui a déclenché en décembre une série de manifestations publiques inédites contre le maintien au pouvoir de M. Moubarak, a indiqué à l'AFP qu'il se battrait désormais pour la limitation des mandats présidentiels à deux d'une durée de quatre ans chacun.
L'opposition demande aussi l'abrogation de l'état d'urgence, en vigueur depuis l'assassinat de Sadate, pour permettre la tenue d'un scrutin libre, sans contraintes policières.
27/02/05 10:54
La démocratie s'étant au MO:
Moubarak administre un "électrochoc démocratique" à l'Egypte (PAPIER D'ANGLE)
par Hassen ZENATI
LE CAIRE, 27 fév (AFP) - Le président Hosni Moubarak a administré un "électrochoc démocratique" à l'Egypte en décidant d'ouvrir le jeu de l'élection présidentielle et semble lancé pour un cinquième mandat à la tête de l'Etat.
Sa décision de demander l'amendement de la Constitution pour permettre, pour la première fois en Egypte, l'élection d'un chef de l'Etat au suffrage universel direct a pris de court les Egyptiens.
Elle a été tenue secrète jusqu'au dernier moment. Trente-six heures avant son annonce spectaculaire, seuls les présidents des deux chambres du Parlement et un groupe réduit de la garde rapprochée du chef de l'Etat avaient été mis dans la confidence, selon des sources politiques.
Les élus de Manoufieh (nord), sa région natale, devant lesquels il s'est exprimé samedi, semblaient interloqués par l'annonce. Ils ont marqué un temps d'hésitation avant de se lever pour applaudir l'initiative présidentielle.
Jusque là, le chef de l'Etat, le Premier ministre et plusieurs responsables du Parti national démocrate (PND, au pouvoir) avaient écarté toute réforme de la Constitution avant la présidentielle prévue en septembre.
"C'est un électrochoc démocratique. Les vents du changement qui soufflent du Caire pourraient balayer pas mal de régimes dans la région. Ils vont conforter la marche de la démocratie au Proche-Orient", écrit Karam Gabr, directeur de la rédaction de la revue Rose el-Youssef.
Tous les journaux ont fait leur Une sur la décision présidentielle. Pour la première fois le titre d'Al-Ahram était en rouge: "L'Egypte commence une ère nouvelle sur la voie des réformes". "La balle est dans le camp du peuple", estime Al-Akhbar.
M. Moubarak a entamé depuis quelques semaines une tournée de l'Egypte, qui ressemble à une pré-campagne électorale pour briguer un nouveau mandat de six ans, même s'il n'a pas annoncé officiellement sa candidature.
Au pouvoir depuis l'assassinat du président Anouar Sadate en 1981, s'il était réélu en septembre, il conforterait son record de longévité à la tête de l'Egypte depuis la proclamation de la République en 1953.
La réforme constitutionnelle doit être approuvée par référendum, en principe dans les deux mois de sa mise en forme par le Parlement, qui a commencé dès samedi l'examen de la demande présidentielle.
Washington, en délicatesse avec le Caire depuis la mise en détention préventive en janvier du président du parti d'opposition Al-Ghad, Ayman Nour, accusé de "falsification de documents officiels", a salué la décision de M. Moubarak.
"Les Etats-Unis ont pressé l'Egypte d'élargir la base de la participation politique" et la réforme constitutionnelle annoncée "est un pas en direction d'un système politique plus ouvert et nous la saluons", a déclaré un porte-parole du département d'Etat.
Le président George W. Bush avait pressé à plusieurs reprises l'Egypte "qui a montré la voie de la paix au Proche-Orient (de lui) montrer maintenant la voie de la démocratie", malgré les vives réticences de M. Moubarak à adhérer au projet américain de réformes politiques dit du Grand Moyen-Orient.
L'opposition égyptienne, également prise de court, s'est félicitée de l'initiative de M. Moubarak, en demandant toutefois la réduction des pouvoirs étendus du chef de l'Etat et plus de libertés publiques.
George Isaac, coordinateur du mouvement Kefaya (Ca suffit), qui a déclenché en décembre une série de manifestations publiques inédites contre le maintien au pouvoir de M. Moubarak, a indiqué à l'AFP qu'il se battrait désormais pour la limitation des mandats présidentiels à deux d'une durée de quatre ans chacun.
L'opposition demande aussi l'abrogation de l'état d'urgence, en vigueur depuis l'assassinat de Sadate, pour permettre la tenue d'un scrutin libre, sans contraintes policières.
27/02/05 10:54