La persécution des juifs sous le régime de Vichy
10 juillet 1940, mise en place du régime de Vichy
22 juillet 1940, commission pour la révision des naturalisations (900 000 entre 1927 et 1940)
27 août 1940, abrogation de la loi interdisant la propagande raciste et antisémite dans la presse
27 septembre 1940 : A la suite de la 1ère ordonnance allemande prescrivant le recensement des juifs en zone occupée, un fichier des juifs est établi dans chaque préfecture.
Les juifs doivent marquer «entreprise juive » sur leurs vitrines.
3 octobre 1940 : Le 1er statut des juifs pour la zone sud, les exclut de tout poste dans la fonction publique, la presse et le cinéma, et définit comme juive «toute personne issue de 3 grands-parents de race juive ou de 2 grands-parents de même race, si son conjoint lui-même est juif ».
4 octobre 1940 : Les préfets peuvent assigner à résidence les «étrangers de race juive » (200 000)ou les interner dans des «camps spéciaux ». En 1941, ils sont près de 50 000 juifs étrangers dans des camps en zone non occupée.
A partir d'octobre 1940, la police française fait appliquer les ordonnances allemandes concernant l'obligation pour les juifs de zone occupée d'avoir une carte d'identité portant la mention «juif » et pour les entreprises commerciales juives d'afficher l'inscription
« Entreprise juive ».
7 octobre 1940, abolition de décret Crémieux du 24 octobre 1870 : les juifs d’Algérie ne sont plus citoyens français.
29 mars 1941 : Création du Commissariat général aux Questions juives (cgqj ) chargé de mettre en application la législation antisémite de Vichy, avec Xavier Vallat, puis en 1942, Louis Darquier de Pellepoix.
14 mai 1941 : 3 747 juifs étrangers sont arrêtés, à Paris, par la police française, et dirigés vers les camps de Pithiviers et de Beaune la Rolande.
2 juin 1941 : recensement des juifs Le 2ème statut des juifs renforce leur exclusion des professions libérales, commerciales, artisanales et industrielles, et prescrit aux juifs de zone non occupée de se faire recenser obligatoirement sous peine d'internement «dans un camp spécial même si l'intéressé est français ».
22 juillet 1941 : aryanisation économique = spoliations. Loi concernant la liquidation des biens juifs et leur passage sous contrôle d'administrateurs non juifs. Cette tâche est confiée au CGQJ qui, en 3 ans, «aryanise », c’est à dire confisque, tous les biens, y compris les plus modestes.
13 août 1941 interdiction pour les juifs d’avoir une radio
20 août 1941 : Ouverture du camp de Drancy pour 4230 juifs raflés. Placé sous le contrôle de la Gestapo, il est gardé par des gendarmes français.
19 novembre 1941, Union générale des israélites de France, UGIF, créée par Xavier Vallat, chargée de représentation des juifs auprès des pouvoirs publics.
20 janvier 1942, conférence de Wannsee
7 février 1942, interdiction aux juifs de sortir entre 20h et 6 h.
27 mars 1942 : Départ de Drancy et de Compiègne du premier convoi de déportation vers Auschwitz.
29 mai 1942 : Ordonnance allemande obligeant les Juifs de plus de 6 ans à porter l'étoile jaune en zone occupée, appliquée à partir du 7 juin 1942. Réactions de sympathie et de solidarité.
Début juillet 1942 : Les nazis annoncent leur objectif : déporter 100 000 juifs de France âgés de 16 à 40 ans.
8 juillet 1942, sont interdits : spectacles, piscines, théâtres, cafés, bibliothèques, téléphone.
A la suite de négociations avec les responsables de la Gestapo, (Karl Oberg), le secrétaire général de la Police, René BOUSQUET, assure que la police française arrêtera les juifs apatrides et étrangers dans les deux zones, occupée et non occupée, et obtient en contrepartie que les rafles ne concernent que les juifs étrangers. Quant aux enfants de moins de 16 ans - le plus souvent nés en France et donc français – Pierre LAVAL propose à Eichmann et Dannecker, officier SS, chef des affaires juives en France, qu'ils soient déportés avec leurs parents.
16-17 juillet 1942 : Rafle du Vel d’Hiv, la police (9000 policiers), arrête en région parisienne 13 152 juifs dont 4 115 enfants de moins de 16 ans. La plupart sont parqués au Vélodrome d'Hiver de Paris avant d'être internés à Pithiviers ou à Beaune-la-Rolande, puis à Drancy et déportés à Auschwitz.
La rafle de Bordeaux du 15 au 18 juillet 1942, sous la direction de Maurice Papon, haut fonctionnaire, aboutit à l’arrestation de 195 juifs internés à Mérignac
7 août 1942 : 10 000 juifs étrangers arrêtés en zone libre par la police française sont livrés à la Gestapo.
Le 11 novembre 1942, la zone libre est envahie par les Allemands.
Bilan :
80 000 victimes juives dont 24 500 de nationalité française. Entre le tiers et le quart 28% des juifs de France ont été exterminés.
lois de Vichy sur le statut des juifs :
http://www.fdn.fr/~fjarraud/loivichy.htm
les camps en France :
La France des camps de 1938-1946 de Denis PESCHANSKI
http://histoire-sociale.univ-paris1.fr/Denis.htm