Quand la TV se fait épingler...
Posté : 31 janv.05, 11:46
Lettre ouverte à Madame Arlette Chabot, Directrice de l'information de France 2
Madame,
A la suite des témoignages de M. Jeambar et Leconte, parus dans le Figaro du 25 janvier 2005, l'association ACMEDIAS a décidé de rejoindre officiellement le camp de vos accusateurs.
L'absence d'image sur la mort du jeune Al-Dura, en dehors de ce qui a été diffusé, pose de cruelles questions :
- Comment justifier les mensonges de Charles Enderlin, qui avait affirmé avoir "coupé les scènes de l'agonie" ?
- Comment expliquer "l'extraordinaire chance" du cameraman Talal Abou Rama, qui capte juste l'instant fatidique, ni plus ni moins (il appuie sur le déclencheur juste au bon moment et, face à un tel scoop ... il arrête de filmer ) ?
Après avoir vu vos rushes, Jeambar et Leconte écrivent : "les palestiniens semblent avoir organisé une mise en scène", "rien ne lui [Enderlin] permet d'affirmer qu'il [Mohamed Al Dura] est vraiment mort et encore moins qu'il a été tué par des soldats israéliens. Tout bien au contraire, [...], incriminerait plutôt une ou des balles palestiniennes".
Ils ont juste la politesse confraternelle de terminer leur article sur des conclusions édulcorantes.
Avec ces éléments, et tout ce qui était déjà établi , il nous apparaît en conscience :
- Que le cameraman de France 2, Talal Abou Rama, a participé à une falsification.
- Que le journaliste de France 2, Charles Enderlin - qui a pu être abusé quelques heures tout au plus, et encore ce ne serait que la preuve d'un amateurisme coupable - a accrédité ce faux en multipliant les mensonges.
- Que la Direction de France 2 couvre ses deux salariés depuis cinq ans en bloquant la diffusion des rushes, en accumulant les manoeuvres dilatoires (menaces de poursuite judiciaire, mise en avant de l'argument hors sujet des blessures du père) et a, en septembre 2000, amplifié les conséquences d'une manipulation de l'opinion publique par la diffusion gratuite de ce reportage douteux.
En conséquence, nous exigeons :
- Que les rushes soient rendus publics sans délai.
- Qu'une enquête soit diligentée pour répondre à toutes les questions et établir toutes les complicités.
Il nous semble qu'il faut remonter loin dans l'histoire pour trouver des cas de malversation médiatique de cette ampleur et que cette affaire risque d'être citée durant longtemps, en exemple à ne pas suivre, dans les écoles de journalisme.
http://www.acmedias.org/Q435.asp
Madame,
A la suite des témoignages de M. Jeambar et Leconte, parus dans le Figaro du 25 janvier 2005, l'association ACMEDIAS a décidé de rejoindre officiellement le camp de vos accusateurs.
L'absence d'image sur la mort du jeune Al-Dura, en dehors de ce qui a été diffusé, pose de cruelles questions :
- Comment justifier les mensonges de Charles Enderlin, qui avait affirmé avoir "coupé les scènes de l'agonie" ?
- Comment expliquer "l'extraordinaire chance" du cameraman Talal Abou Rama, qui capte juste l'instant fatidique, ni plus ni moins (il appuie sur le déclencheur juste au bon moment et, face à un tel scoop ... il arrête de filmer ) ?
Après avoir vu vos rushes, Jeambar et Leconte écrivent : "les palestiniens semblent avoir organisé une mise en scène", "rien ne lui [Enderlin] permet d'affirmer qu'il [Mohamed Al Dura] est vraiment mort et encore moins qu'il a été tué par des soldats israéliens. Tout bien au contraire, [...], incriminerait plutôt une ou des balles palestiniennes".
Ils ont juste la politesse confraternelle de terminer leur article sur des conclusions édulcorantes.
Avec ces éléments, et tout ce qui était déjà établi , il nous apparaît en conscience :
- Que le cameraman de France 2, Talal Abou Rama, a participé à une falsification.
- Que le journaliste de France 2, Charles Enderlin - qui a pu être abusé quelques heures tout au plus, et encore ce ne serait que la preuve d'un amateurisme coupable - a accrédité ce faux en multipliant les mensonges.
- Que la Direction de France 2 couvre ses deux salariés depuis cinq ans en bloquant la diffusion des rushes, en accumulant les manoeuvres dilatoires (menaces de poursuite judiciaire, mise en avant de l'argument hors sujet des blessures du père) et a, en septembre 2000, amplifié les conséquences d'une manipulation de l'opinion publique par la diffusion gratuite de ce reportage douteux.
En conséquence, nous exigeons :
- Que les rushes soient rendus publics sans délai.
- Qu'une enquête soit diligentée pour répondre à toutes les questions et établir toutes les complicités.
Il nous semble qu'il faut remonter loin dans l'histoire pour trouver des cas de malversation médiatique de cette ampleur et que cette affaire risque d'être citée durant longtemps, en exemple à ne pas suivre, dans les écoles de journalisme.
http://www.acmedias.org/Q435.asp