Porno chretien ?
Posté : 29 nov.04, 16:23
J'ai lu un article que je voulais partager avec vous...
A vrai dire, je veux vos opinion... moi personnellement je trouve ca completement absurde...
Citation de http://www.cyberpresse.ca/technoscience ... 844157.php
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Citation de http://www.cyberpresse.ca/technoscience ... 844157.php
Insolite
Le site porno chrétien no 1
The New York Times
Riverside, Californie
Craig Gross et Mike Foster, deux jeunes pasteurs de Californie, se cherchaient une voie lorsqu'un jour de 2001, raconte M. Foster, Dieu s'est présenté à lui dans la douche et lui a dit un seul mot: « Pornographie».
M. Foster, 33 ans, dit qu'il n'a pas souvent de telles visites, alors il l'a interprétée comme un appel divin. Étant donné qu'il n'y avait pas de directives plus précises, les deux jeunes hommes en conclurent qu'il leur revenait de découvrir la prochaine marche à suivre. Et voici que, trois ans plus tard, on a pu voir les deux jeunes pasteurs, s'installer sur le parking d'un centre commercial de Riverside, dans une voiture décorée de réclames proclamant XXXChurch.com: le site porno chrétien no 1. «Nous ne passons pas inaperçus», commente M. Gross.
Pour MM. Gross et Foster, qui se qualifient eux-mêmes d'«euphoriques», la pornographie sur Internet est un fléau de la société moderne. Mais leur façon de le combattre, qui combine technologie, auto-promotion, sensationnalisme et humour, ressemble bien peu à l'idée que la plupart des gens se font de l'Église.
Les deux pasteurs ont lancé leur ministère en ligne, XXXChurch.com. Au lieu d'afficher des passages des Écritures en ligne, ils ont inscrit «Porno. Sexe. Filles. Gars», le but étant d'atteindre les gens voulant voir du porno, sans chercher à le bannir. Lorsque les curieux visitent le site, ils peuvent télécharger un programme gratuit appelé X3watch, l'un des programmes de «responsabilité» conçus pour les gens qui veulent cesser de regarder du porno sur Internet, mais qui n'y arrivent pas. Jusqu'à présent, selon MM. Gross et Foster, 100 000 personnes ont téléchargé le programme X3watch, y compris tous les pasteurs de l'église que M. Gross fréquente. Dans son propre cas, sa femme obtient la liste de tous les sites qu'il visite.
«Les filtres ne marchent pas», avertit M. Gross, en parlant des programmes qui bloquent le porno sur Internet. «Les jeunes sont plus futés que ça, ajoute-t-il. Les filtres ne suscitent pas de conversations. Un filtre évite qu'on aborde le problème. La responsabilité vous oblige à parler à une autre personne de ce que vous regardez. C'est dur. Nous aurions plus de téléchargements si c'était un filtre.»
MM. Gross et Foster tiennent aussi des stands dans les foires consacrées à du porno, où ils distribuent des cartes postales sur lesquelles on peut lire «Jésus aime les vedettes porno». Ils se sont associés à un réalisateur de films porno pour produire une réclame de service public destinée à faire en sorte que ces films ne tombent pas dans les mains des enfants.
Et puis, il y a le «Porn Mobile».
Au moment où un couple s'approche du véhicule au centre commercial pour voir de quoi il en retourne, M. Gross prend la parole. «Nous sommes des pasteurs, dit-il. Nous essayons d'amener les gens à parler de porno.»
«Merveilleux! lance une femme, Cindy Mosher, 40 ans, qui dit tout juste sortir de l'église.» «Mon ancien mari faisait dans le porno, et ce fut l'un des facteurs qui ont ruiné notre mariage, ajoute-t-elle. Je travaille dans le domaine du marketing et je sais qu'il faut recourir aux extrêmes. Les Églises chrétiennes sont pas mal traditionnelles. Pour attirer les gens, nous devons peut-être recourir aux extrêmes.»
Sexe à l'Église
La porno sur Internet est l'une des questions plus contrariantes pour les églises aujourd'hui, en particulier pour celles qui adoptent une ligne morale très stricte sur la sexualité. Certains considèrent que regarder du porno est une forme d'adultère. D'autres soutiennent que les images érotiques causent un phénomène de dépendance et détruisent le mariage.
Les pasteurs, de même que les responsables dans les établissements scolaires, font souvent face à des punitions sévères si l'on découvre qu'ils ont regardé du porno sur Internet. En l'an 2000, le magazine Christianity Today a mené un sondage auprès de ses lecteurs (interrogés de manière anonyme), sondage qui a permis de découvrir que plus du tiers des pasteurs qui ont répondu ont avoué fréquenter des sites Web porno, soit une proportion légèrement plus basse que leurs paroissiens.
Même ce pourcentage est bas, indique Archibald D. Hart, professeur de psychologie au Fuller Theological Seminary, à Pasadena, en Californie. «Je prononce des conférences pour 3000 pasteurs par année et c'est un sujet très populaire partout où je vais», avance M. Hart.
Pour faire face à ce problème, des Églises et des laïcs chrétiens ont créé un circuit de séminaires sur la «dépendance sexuelle», des programmes en 12 étapes et même des centres de traitement en résidence sur le même modèle que les centres de désintoxication, où les gens peuvent séjourner pendant des mois. La plupart traitent la pornographie comme source de dommages psychologiques plutôt que comme un péché, indique M. Hart.
Ce dernier, qui avait sondé des pasteurs pour son livre publié en 1995, The Sexual Man, soutient que la plupart des pasteurs et des membres des Églises ont regardé du porno sur Internet à un moment donné ou à un autre.
«Chez certaines confessions parmi les plus conservatrices, c'est un sujet tabou, c'est entouré de secret, personne n'en parle, dit-il. Et ces pasteurs nient carrément l'impact de la pornographie.»
Avec le pornographe
Pour MM. Foster et Gross, qui ont tous deux fait partie d'Églises conservatrices, il ne faut pas condamner la pornographie du haut de son autorité, mais tisser des liens avec les producteurs et les consommateurs, y compris les pasteurs.
Leur approche peu orthodoxe est le sujet de Missionary Positions, un documentaire de Bill Day, un réalisateur laïc. Le documentaire a la cote R et il comprend des jurons et des suggestions de nudité.
Récemment, MM. Gross et Foster ont assisté à une projection du film à Los Angeles en compagnie d'un public comprenant James DiGiorgio, le pornographe qui avait réalisé leur annonce de service public, et Ryan Dobson, le fils de James Dobson, fondateur du groupe conservateur chrétien Focus on the Family.
M. DiGiorgio, qui travaille sous le pseudonyme de Jimmy D., perçoit différemment les deux pasteurs devenus d'improbables collaborateurs. Il a apprécié le fait qu'ils ne lui fassent pas de sermons, comme d'autres ministres l'ont fait. Mais il a surtout aimé leur flair pour la publicité. «Ces gars sont comme des spécialistes du marketing aguerris, dit-il. Ils ont tout de suite senti qu'une relation controversée allait susciter l'intérêt des médias. Ils ont vu la chose comme je l'ai vue.»
Dans le film, on voit M. DiGiorgio en train de filmer un acte sexuel qu'il trouve répugnant, de son propre aveu. De sa collaboration avec MM. Gross et Foster, il dit: «Je ne l'ai pas fait pour quelque valeur chrétienne que ce soit. Je respecte leur foi et jusqu'à présent, ils ont respecté mon absence de foi. Je suis le premier à admettre que je suis parfois en conflit avec ce que je fais. Je leur ai souligné ça. Mais ils n'ont pas tenté de me faire un sermon.»
Pour MM. Foster et Gross, leur lien avec M. DiGiorgio de même que le fait qu'ils assistent à des événements porno leur fournissent le moyen d'approcher les gens que l'Église fait fuir. «Si Jésus était de ce monde aujourd'hui, dit M. Gross, il assisterait aux foires de porno. La plupart des Chrétiens tenteraient plutôt de servir un prêche à Jimmy D, et s'il n'acceptait pas le Christ, ils passeraient à quelqu'un d'autre. Vous pourriez atteindre plus de personnes, mais Jésus a travaillé avec 12 personnes...»