moujadel a écrit :
et urbain II le franc à clermont ferrant en l'an de grace 1093
Concernant les mobiles de l'Occident pour la Croisade,
la vérité est sortie de la bouche même du Saint Père lors de son Sermon du 28 Novembre 1093 au Concile de Clermont. Le Souverain Pontife, Urbain II, appela ses guerriers et compatriotes Francs à aller "libérer le Tombeau du Seigneur" des mains de l'"Infidèle".
Mais il ne cacha pas en cette circonstance le fond de sa pensée et leur demanda de cesser de s'entrégorger pour s'emparer du Fief du voisin "frère en Jésus Christ", rendant la "Trêve de Dieu" inopérante. Urbain II leur dit :
"Vous pouvez dans ce pays (en France) à peine nourrir ses habitants. C'est pour cela que vous épuisez ses biens et provoquez des guerres sans fin entre vous."
Cela voulait dire :
"allez, avec ma bénédiction, Jean-Sans-Terre, vous emparer, épée en main naturellement, des terres d'autrui au lieu de vous battre entre vous." Comme écrit un historien allemand de la Papauté :
"
Espoir en victoire et butin, et confiance en la félicité éternelle que le représentant de Saint Pierre leur avait promis."
Aussi, Sir Steven Runciman, un des plus sérieux historiens des Croisades, écrit justement :
"Quelles qu'aient pu être les raisons officielles de la Croisade
, le véritable objectif des Francs était celui de se procurer pour eux-mêmes des Principautés en Orient."
Écoutons cependant Foucher de Chartres : “Aussi je vous exhorte et je vous supplie -et ce n'est pas moi qui vous y exhorte, c'est le Seigneur lui-même-, vous, les hérauts du Christ, à persuader à tous, à quelque classe de la société qu'ils appartiennent, chevaliers ou piétons, riches ou pauvres, par vos fréquentes prédications de se rendre à temps au secours des chrétiens et de repousser ce peuple néfaste loin de nos territoires. Je le dis à tous ceux qui sont ici, je le mande à ceux qui sont absents :
le Christ l'ordonne.
A tous ceux qui y partiront et qui mourront en route, que ce soit sur terre ou sur mer, ou qui perdront la vie en combattant les païens, la rémission de leurs péchés sera accordée. Et je l'accorde à ceux qui participeront à ce voyage,
en vertu de l'autorité que je tiens de Dieu…” A ces mots la foule enthousiaste s'écrie :
Dieu le veut !
*(article tiré du magazine Massif Central, H.S. n°1)