Stop! a écrit :
Mais un athéisme à réserve agnostique reste un athéisme, et c'est bien le mien :
Étant établi ( pas prouvé mais "établi" par l'analyse des données ) que les dieux des livres dits saints ne sont que des spéculations humaines,
il reste à s'interroger sur l'existence possible d'un "être" qui leur ressemblerait un peu mais qui serait, lui, intelligent. Autre chose qu'un "ordre
cosmique" qui, lui, s'impose à notre appréhension du monde. Eh bien, on peut ne pas croire à son existence sans pour autant être en mesure,
pour la plus grande satisfaction des croyants, de prouver son inexistence. C'est ce que j'appelle l'athéisme à réserve agnostique, une réserve
de simple honnêteté intellectuelle, sans plus.
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attention, ce n’était pas le point à l’étude : l’objection disait que pcq le concept de Dieu avait été inventé par les hommes (comme les atomes), Dieu était inexistant car réductible uniquement à cette invention. Or il peut à la fois être existant et son concept être inventé. Or dire que Dieu est inexistant ce n’est pas ne pas croire à son existence, c’est croire à son inexistence.
D’autre part, C’est seulement une question de mots mais il faut aller jusqu’au bout. Si ne pas croire à L’existence est appelé athée, alors ne pas croire à l’inexistence doit être appelé théiste (théiste faible). On est alors athée et théiste, ce qui est normal car dans ces versions faibles (incroyances) on est seulement agnostique. I.e. l’agnostique n’est pas plus athée que théiste, qu’il s’agisse de l’agnostique de savoir ou de croyance.
Comme le Dieu de la bible est pour une part le même que le Dieu des philos, dire que ce n’est que spéculations humaines c’est présuppposer gratuitement l’inexistence, et cela ce n’est pas ne pas croire, c’est croire à l’inexistence.
En somme, comme vu plusieurs fois, ne croire ni que Dieu existe ni qu’il n’existe pas c’est être agnostique. Donc pour être athée il faut croire. Donc avoir un fondement ou une preuve d’inexistence. Pas de fondement pour P donc non P est un sophisme ad ignorantiam quelle que sont la matière du raisonnement.
Ce quelqu'un devait ignorer l'honnêteté qui consiste à reconnaître son ignorance ;
mais un croyant n'est pas ignorant, il croit savoir, c'est un croyant.
Faux. Croire n’est pas savoir. Sauf si un philosophe présente des arguments démonstratifs en métaphysique, théologie naturelle.
La croyance n’a pas de preuve démonstrative comme en maths mais des fondements (arg. d’autorité, testimonial, comme pour la date de la mort de César, qui n’est que crue) pouvant arriver à une certitude morale (pas mathématique ni physique), comme dans une foule de domaines.
La différence est que en matière ordinaire la certitude morale sera en général plus basse car un locuteur infiniment parfait n’est pas inclus dans la croyance (ou confiance, synonyme de foi), locuteur qui pousse le degré de certitude morale vers le haut, même si elle reste toujours une certitude morale.
La tradition dit donc que la foi religieuse est certaine d’un côté, car impliquant une parole supposée divine, mais obscure d’un autre autre côté.