mari a écrit :Ren', sans indiscrétion penses-tu te convertir à l'Islam?
J'y ai pensé, à une époque... J'ai ouvert le Coran avec un
a priori très positif ; puis, j'ai ouvert la Bible, pour comprendre les allusions du Coran ; et je suis devenu catholique
mari a écrit :qu'est-ce qui te touche dans le soufisme... ?
"Les rayons de la vérité qui illumine tous les hommes" (Vatican II, déclaration
Nostra Aetate) qui jaillissent de textes tels que ceux-ci :
al-Hallâj a écrit :Je suis devenu Celui que j'aime, et Celui que j'aime est devenu moi ! Nous sommes deux esprits, infondus en un (seul) corps ! Aussi, me voir, c'est Le voir, et Le voir, c'est nous voir.
J'ai essayé de prendre patience, mais mon coeur peut-il patienter, privé de son centre ? Ton Esprit s'est peu à peu mêlé à mon Esprit, faisant alterner rapprochements et délaissements. Et maintenant je suis Toi-même, Ton existence c'est la mienne, et c'est aussi mon vouloir
Ou encore :
Yumus Emre a écrit :Ô amis, entendez-moi : l'amour est pareil au soleil et le coeur sans amour est semblable à une pierre noire. Qu'est-ce qui peut pousser d'un coeur de pierre ? Celui qui le porte n'a sur la langue que venin, et ses paroles, mêmes les plus douces, sont violentes comme la guerre. Le coeur riche d'amour est ardent et devient tendre comme le cierge ; les coeurs de pierre sont comme l'hiver : hiver noir, hiver dur comme glace. A la porte de notre Roi, au service de notre Seigneur, les étoiles des amoureux sont pareilles aux sentinelles. Yunus, renonce à toutes tes préoccupations, à tous les soucis de ce monde. L'homme doit pouvoir d'abord s'emplir d'amour : après quoi, il pourra se dire derviche
Ou encore :
Hâfez a écrit :Nul mortel n'a pu Te voir, mille amoureux Te désirent pourtant ; il n'est pas de rossignol qui ne sache que dans le bouton dort la rose. L'amour est là où la splendeur vient de Ton visage : sur les murs du monastère et sur le sol des tavernes, la même flamme inextinguible. Là où l'ascète enturbanné célèbre Allah, nuit et jour, où les cloches de l'église appellent à la prière, où se trouve la croix du Christ.
La nuit dernière, j'ai vu les anges qui frappaient à la porte du cabaret, qui pétrissaient l'argile d'Adam pour en façonner des coupes. Ceux qui résident au-delà du voile sacré, les purs de l'univers angélique, m'ont tenu compagnie, à moi, le mendiant des rues, pour boire le vin de l'ivresse. Les cieux n'ont pu supporter le fardeau du secret, ils en ont fait échoir le lot à ce fou que je suis. Les querelles des 72 sectes, accorde-leur à toutes une excuse : faute de voir la vérité, leurs fauteurs se sont égarés sur le chemin de l'illusion. Pour remercier Dieu de la paix survenue entre moi et Lui, les soufis en dansant ont vidé la coupe de la reconnaissance. Le feu n'est pas ce qui donne son rire au cierge, le feu est au contraire ce dont brûle la phalène...
Ou enfin, l'incontournable :
Ibn 'Arabî a écrit :Mon cœur devient capable de toute image : il est prairie pour les gazelles, couvent pour les moines, temple pour les idoles, Mecque pour les pèlerins, tablettes de la Torah et livre du Coran. Je suis la religion de l’amour, partout où se dirigent ses montures, l’amour est ma religion et ma foi