Des Arabes critiquent le fanatisme des musulmans en Occident

[pascal]

Presse arabe et iranienne (5 – 11 juin)
http://memri.org/bin/french/latestnews.cgi?ID=FD3405

Des Arabes critiquent le fanatisme des musulmans en Occident
Les musulmans extrémistes des pays occidentaux font l'objet de critiques croissantes de la part de musulmans modérés ayant vécu un certain temps en Europe ou aux Etats-Unis, ou s'y étant installés.MEMRI présente une compilation de trois articles de journaux où des intellectuels et des universitaires arabes dénoncent les agissements de ces musulmans extrémistes.

Dans un article affiché sur le site réformateur www.elaph.com, le Dr Ahmed Abou Matar, universitaire palestinien résidant à Oslo, affirme que les musulmans en Europe encouragent le conflit plutôt que la coexistence. Il explique que ces derniers se sont laissé influencer par un islam fondamentaliste extrémiste et que les musulmans modérés ne dénoncent pas avec suffisamment de force leurs agissements: «Aucune autorité légale religieuse arabe ou musulmane n'a réagi ou mis en doute leur légitimité de représentants de l'islam. De nombreux oulémas ont même émis des fatwas pour soutenir leurs agissements».

Dans le quotidien des Emirats arabes unis Al-Itihad, le journaliste saoudien Turki Al-Dakhil, qui invite fréquemment des musulmans progressistes sur son émission, très regardée, diffusée sur Al-Arabyia, dénonce la haine de l'Occident proférée dans les mosquées des Etats-Unis en relatant son expérience personnelle à la veille des attentats du 11 septembre. Evoquant la mosquée qu'il fréquentait à cette époque, il commente: «C'était un imam d'origine palestinienne; il me semblait qu'il ne voyait pas à quoi pouvait bien servir un sermon s'il ne maudissait pas les Juifs et les chrétiens.»

Suite à la parution de l'article d'Al-Dakhil, le journaliste kurde Tarek Hamo, domicilié en Allemagne, a lui aussi critiqué les agissements des musulmans extrémistes en Occident. Dans un article paru sur www.elaph.com, Hamo dénonce les Etats arabes musulmans qui veulent à tous prix calmer les islamistes et les éloigner de l'activité politique de leurs pays, tout comme les pays d'accueil européens qui font mine de ne rien savoir – au nom de la tolérance, de la liberté de religion et depuis peu, au nom du «dialogue des civilisations». S'agissant des islamistes d'Europe, avec qui il a souvent eu l'occasion de discuter, il remarque: «(…) On constate que ces gens renferment une énorme quantité de haine à l'égard de l'Europe (ou ils vivent dignement)et de sa culture. La plupart d'entre eux, malheureusement, soutenaient, et soutiennent encore, le terrorisme d'Al-Qaïda à New York, Madrid et Bagdad (…)» Lire le rapport no 921 de MEMRI en anglais sur http://memri.org/bin/latestnews.cgi?ID=SD92105


Abou Moussab Al-Zarkaoui: Le meurtre collatéral de musulmans est légitime
Un discours intitulé «Le retour des petits enfants d'Ibn Al-Alqami» a été affiché sur des forums islamistes le 18 mai 2005, par la division des médias d'Al-Qaïda en Irak. (1) L'objectif premier du texte est de justifier le meurtre collatéral de musulmans et de civils non musulmans en invoquant la charia. Dans son discours, l'auteur du discours condamne l'association entre «les adorateurs de la croix» et leurs «frères chiites, qui ont toujours été le fer de lance des guerres contre l'islam». Il relate que face au grand nombre d'ennemis, «les brigades de martyrs se sont jetées en avant», détruisant «les grandes armées de l'idolâtrie». Ce qui a résulté dans des victimes innocentes. A ce sujet, il invoque la chariaet commente: «C'est indubitablement un grand mal d'éliminer des musulmans qu'il est défendu de tuer, mais c'est toutefois permis – et même requis – quand il s'agit de repousser un mal encore plus grand, c'est-à-dire le mal consistant à suspendre le djihad.» Il ajoute: «La loi islamique établit que la foi islamique passe avant la vie, l'honneur et la propriété» Et de citer le Coran (2: 217) «La tentation [de l'idolâtrie] [fitna] est pire que le meurtre». Lire le rapport n° 917 de MEMRI en anglais sur http://memri.org/bin/articles.cgi?Page= ... ID=SP91705

Le fondateur et président d'un important think tank turcsur la détérioration des relations entre la Turquie et les Etats-Unis

Dans une interview parue le 30 mai 2005 dans le quotidien turc des affaires Referans, Kemal Koprulu, fondateur et président du mouvement ARI (un important think tank turc), évoque l'état des relations entre la Turquie et les Etats-Unis. Il se réfère à la visite d'une délégation de représentants de l'ARI aux Etats-Unis, intervenue entre les 25 et 30 avril 2005. Cette délégation a été reçue par la Maison blanche, le Département d'Etat, des membre du Congrès, le Conseil de sécurité national, ainsi que diverses ONGs américaines.

D'après Kemal Koprulu, «le temps du partenariat stratégique entre la Turquie et les Etats-Unis est révolu depuis longtemps», malgré ce que prétend le gouvernement turc. Il évoque le sentiment qui prévaut aux Etats-Unis que «pendant les six derniers mois, et contre la tradition du respect de son alliance avec l'Occident, la Turquie s'est tournée vers un axe différent, cherchant à former d'autres alliances avec certains pays du Moyen- Orient.» Il rapporte une petite phrase de Condoleezza Rice: «Notre nouveau partenaire dans les Balkans est la Grèce», ce qui n'est pas pour plaire à la Turquie.

S'agissant du lobby juif, il note que si ce dernier continue de soutenir la Turquie, «il ne se mettra plus en quatre pour le faire», en raison de l'attitude «négative» du Premier ministre turc. En annexe de l'interview traduite en anglais, MEMRI joint un poster anti-américain signé par onze associations publiques. Lire le rapport no 919 de MEMRI en anglais sur http://memri.org/bin/articles.cgi?Page= ... ID=SP91905