ÉRYTHRÉE - Le gouvernement doit cesser les persécutions religieuses
« Tu ne recevras aucun visiteur et tu pourriras ici jusqu’à ce que tu signes ce papier ».
Propos qu’aurait tenus un responsable militaire érythréen à Helen Berhane, célèbre chanteuse gospel de l’Église Rema , détenue à l’isolement dans le camp militaire de Mai Serwa depuis le 13 mai 2004. Helen Berhane est actuellement détenue dans un conteneur métallique de transport maritime.
Helen Berhane n’est que l’une des nombreuses personnes détenues en Érythrée parce qu’elles n’appartiennent pas à une confession officiellement reconnue. Au cours des trois dernières années, au moins 26 prêtres et pasteurs, quelque 1750 membres d’Églises évangéliques, ainsi que des dizaines de musulmans, ont été placés en détention par le gouvernement. Nombre de ces personnes ont été torturées, et des lieux de culte ont été fermés.
Amnesty International lance ce mercredi 7 décembre un rapport détaillant 44 événements relatifs aux persécutions religieuses depuis 2003. Ce rapport, Eritrea : Religious Persecution, montre les violations croissantes du droit à la liberté de religion, de croyance et de conscience en Érythrée. Certaines personnes n’appartenant pas aux religions officiellement reconnues ont été condamnées à des peines de prison par un comité de sécurité secret, sans représentation juridique ni droit d’appel.
« Toutes les personnes détenues pour leurs croyances religieuses doivent être libérées immédiatement. La situation est critique, et nous sommes extrêmement inquiets pour la sécurité et le bien-être de centaines de personnes qui doivent affronter cette réalité en Érythrée », déclare Kolawole Olaniyan, directeur du programme Afrique d’Amnesty International.
Une technique de torture connue sous le nom d’« hélicoptère » est régulièrement utilisée pour punir les personnes n’appartenant pas à une confession officiellement reconnue. Elle consiste à attacher ensemble les pieds et les mains d’une personne dans son dos. Des détenus peuvent être laissés ainsi pendant des heures. Nombre d’entre eux sont en très mauvaise santé et se voient refuser un traitement médical approprié.
« Les critères d’enregistrement des religions en Érythrée doivent être revus pour ne pas violer le droit à pratiquer une religion. Le gouvernement doit mettre un terme à sa répression violente, et faire en sorte de respecter le droit international », ajoute Kolawole Olaniyan, directeur du programme Afrique d’Amnesty International.
Selon les renseignements recueillis par Amnesty International, le gouvernement érythréen a accentué la répression violente des minorités religieuses en 2005. Cette répression, qui a commencé sans explication en 2003, participe du mépris général pour les droits humains que montre le gouvernement du président Issayas Afewerki, au pouvoir depuis 1991, date de l’indépendance du pays de l’Éthiopie.
Contexte
La détention de personnes au seul motif de leurs convictions religieuses participe du refus général de la liberté d’expression et d’association en Érythrée, ainsi que d’autres graves violations de droits humains fondamentaux.
En 2002, le gouvernement a soudainement ordonné que toutes les religions non enregistrées ferment leurs lieux de culte et cessent leur pratique religieuse jusqu’à ce qu’elles soient enregistrées. Seules quatre religions principales ont été immédiatement reconnues comme confessions officielles ; il s’agit des Églises orthodoxe, catholique, luthérienne, et de l’islam. Depuis lors, aucun groupe religieux minoritaire n’est parvenu à s’enregistrer officiellement.
Au cours de la décennie passée, les témoins de Jéhovah ont été durement persécutés, avec 22 personnes détenues au total.
Pour obtenir la version intégrale du rapport, Eritrea : Religious Persecution, merci de consulter :
http://www.amnestyinternational.be/doc/ ... TREA_light
[Jéhovah] Le gouvernement doit cesser les persécutions relig
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Ecrit le 08 déc.05, 02:41(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
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Ecrit le 27 févr.15, 04:00La Corée du Sud coupable de détention arbitraire d’objecteurs de conscience
Le Comité des droits de l’homme de l’ONU a condamné le gouvernement de Corée du Sud pour la détention arbitraire d’objecteurs de conscience et la violation de leur liberté de conscience. C’est la cinquième décision que le Comité rend à l’encontre de la Corée du Sud pour l’emprisonnement des objecteurs de conscience. Mais c’est la première fois qu’il qualifie leur détention d’« arbitraire * ».
Dans les quatre décisions précédentes, concernant 501 objecteurs de conscience, le Comité a estimé que la Corée du Sud violait leur liberté de pensée, de conscience et de religion, garantie par l’article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). La dernière décision, adoptée le 15 octobre 2014, rendue publique le 14 janvier 2015 et concernant 50 jeunes Témoins *, est allée encore plus loin. Le Comité a considéré que le gouvernement violait également l’article 9 du PIDCP en condamnant ces hommes à des peines de prison alors qu’ils exercent un droit fondamental. Cet article interdit en effet la détention arbitraire et garantit le droit à réparation. Le Comité a déclaré que le caractère « arbitraire » devait « être interprété plus largement pour inclure les notions d’inadéquation [et] d’injustice ». Il a donc conclu que « condamner des personnes à des peines de prison pour l’exercice légitime de leur liberté de religion et de conscience garantie par l’article 18 du Pacte » est arbitraire.
Obligation de résoudre le problème
Dans sa décision, le Comité a demandé au gouvernement de Corée du Sud d’effacer les casiers judiciaires des 50 Témoins et de leur accorder une indemnisation suffisante. De plus, il a précisé que le gouvernement « est dans l’obligation d’instaurer des lois garantissant le droit à l’objection de conscience ». La Corée du Sud doit fournir « des informations sur les mesures prises pour faire appliquer la décision » du Comité, dans les 180 jours suivant son adoption.
La Corée du Sud a systématiquement objecté qu’elle ne pouvait pas mettre en place un service civil de remplacement en raison des menaces qui pèsent sur la sécurité du pays et de l’absence de consensus national sur cette question. Pour la cinquième fois, et conformément aux premières décisions rendues en 2006, le Comité a rejeté les arguments du gouvernement. Il a affirmé que la Corée du Sud « n’était pas parvenue à démontrer en quoi le respect des droits des objecteurs de conscience pénaliserait le pays ». Quant à la question de la cohésion sociale et de l’équité, le Comité a estimé que « le respect de l’État pour les questions de conscience est en soi un facteur important qui contribue à la cohésion et la stabilité d’une société pluraliste ». Par conséquent, il a confirmé que la Corée du Sud n’a aucune raison valable d’emprisonner les objecteurs de conscience.
En détenant arbitrairement des objecteurs de conscience, la Corée du Sud ne se conforme manifestement pas aux règles et à la jurisprudence internationales sur cette question.
Bien que la Corée du Sud ait signé le PIDCP en 1990, elle refuse systématiquement de se soumettre aux obligations de ce traité relatives aux objecteurs de conscience. En fait, les autorités coréennes continuent d’emprisonner des centaines de jeunes Témoins chaque année. Le Comité des droits de l’homme de l’ONU s’est prononcé à maintes reprises en faveur des objecteurs de conscience de Corée du Sud. Le temps nous dira si le gouvernement coréen réagira à la pression internationale grandissante en mettant fin à ces détentions arbitraires et en adoptant une législation qui respecte la conscience de ses cithttp://www.jw.org/fr/actualites/juridique/par- ... ence/oyens.
Le Comité des droits de l’homme de l’ONU a condamné le gouvernement de Corée du Sud pour la détention arbitraire d’objecteurs de conscience et la violation de leur liberté de conscience. C’est la cinquième décision que le Comité rend à l’encontre de la Corée du Sud pour l’emprisonnement des objecteurs de conscience. Mais c’est la première fois qu’il qualifie leur détention d’« arbitraire * ».
Dans les quatre décisions précédentes, concernant 501 objecteurs de conscience, le Comité a estimé que la Corée du Sud violait leur liberté de pensée, de conscience et de religion, garantie par l’article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). La dernière décision, adoptée le 15 octobre 2014, rendue publique le 14 janvier 2015 et concernant 50 jeunes Témoins *, est allée encore plus loin. Le Comité a considéré que le gouvernement violait également l’article 9 du PIDCP en condamnant ces hommes à des peines de prison alors qu’ils exercent un droit fondamental. Cet article interdit en effet la détention arbitraire et garantit le droit à réparation. Le Comité a déclaré que le caractère « arbitraire » devait « être interprété plus largement pour inclure les notions d’inadéquation [et] d’injustice ». Il a donc conclu que « condamner des personnes à des peines de prison pour l’exercice légitime de leur liberté de religion et de conscience garantie par l’article 18 du Pacte » est arbitraire.
Obligation de résoudre le problème
Dans sa décision, le Comité a demandé au gouvernement de Corée du Sud d’effacer les casiers judiciaires des 50 Témoins et de leur accorder une indemnisation suffisante. De plus, il a précisé que le gouvernement « est dans l’obligation d’instaurer des lois garantissant le droit à l’objection de conscience ». La Corée du Sud doit fournir « des informations sur les mesures prises pour faire appliquer la décision » du Comité, dans les 180 jours suivant son adoption.
La Corée du Sud a systématiquement objecté qu’elle ne pouvait pas mettre en place un service civil de remplacement en raison des menaces qui pèsent sur la sécurité du pays et de l’absence de consensus national sur cette question. Pour la cinquième fois, et conformément aux premières décisions rendues en 2006, le Comité a rejeté les arguments du gouvernement. Il a affirmé que la Corée du Sud « n’était pas parvenue à démontrer en quoi le respect des droits des objecteurs de conscience pénaliserait le pays ». Quant à la question de la cohésion sociale et de l’équité, le Comité a estimé que « le respect de l’État pour les questions de conscience est en soi un facteur important qui contribue à la cohésion et la stabilité d’une société pluraliste ». Par conséquent, il a confirmé que la Corée du Sud n’a aucune raison valable d’emprisonner les objecteurs de conscience.
En détenant arbitrairement des objecteurs de conscience, la Corée du Sud ne se conforme manifestement pas aux règles et à la jurisprudence internationales sur cette question.
Bien que la Corée du Sud ait signé le PIDCP en 1990, elle refuse systématiquement de se soumettre aux obligations de ce traité relatives aux objecteurs de conscience. En fait, les autorités coréennes continuent d’emprisonner des centaines de jeunes Témoins chaque année. Le Comité des droits de l’homme de l’ONU s’est prononcé à maintes reprises en faveur des objecteurs de conscience de Corée du Sud. Le temps nous dira si le gouvernement coréen réagira à la pression internationale grandissante en mettant fin à ces détentions arbitraires et en adoptant une législation qui respecte la conscience de ses cithttp://www.jw.org/fr/actualites/juridique/par- ... ence/oyens.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
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