Ethiopie: les derniers fossiles d'ardipithèques doublent les archives
AFP | 21.01.05 | 20h16
Les nouveaux fossiles d'ardipithèques mis au jour en Ethiopie doublent le nombre des restes connus de ces hominidés primitifs, considérés par certains scientifiques comme des ancêtres de l'homme et par d'autres comme ceux des grands singes, a expliqué vendredi à Addis Abeba un des chercheurs qui les a découverts."Avec ces nouveaux fossiles nous avons presque doublé la population d'Ardipithecus ramidus, passant de 10 individus à 20, une addition intéressante à un dossier très maigre", a expliqué le paléo-anthropologue américain Scott Simpson, lors d'une conférence de presse au musée national d'Addis Abeba."Ces 15 dernières années, des preuves de l'origine de l'homme qui remontent à plus de 4 milllions d'années ont été extrêment rares", a poursuivi M. Simpson, membre de l'équipe de chercheurs dirigée par Sileshi Semaw, du Craft Stone Age Institute de l'Université de l'Indiana (nord des Etats-Unis) qui a récemment découvert ces fossiles dans la région Afar (nord-est de l'Ethiopie).Car selon M. Simpson, l'appartenance de l'ardipithecus ramidus à la lignée de l'homme ne fait pas de doute: un os de ses doigts de pied prouve que l'ardipithicus était bien bipède, selon lui.Les premiers fossiles d'"Ardipithecus ramidus", ont été découvert en 1994 par Tim White, de l'Université de Californie de Berkeley (ouest des Etats-Unis).Les restes des neuf individus récemment découverts en Ethiopie, au moins âgés de 4,3 à 4,5 millions d'années, sont essentiellement composés de fragments de mâchoire, de mains et de pieds. Les nombreuses dents constituent "les os les plus cruciaux", a précisé M. Simpson, professeur dans une université de Cleveland et qui participe à des fouilles depuis douze ans en Ethiopie."Ces dents sont plus petites que celles d'ancêtres humains plus récents (...) donc nous commençons à distinguer un shéma d'évolution", a-t-il poursuivi. "Ces dents ne nous donnent pas seulement des indications sur leur aspect mais aussi sur la manière de se nourrir de ces ancêtres et sur leur comportement social", a-t-il expliqué.Ces indications sont complétées par la découverte, sur le même site, de plus d'une centaine de fossiles d'animaux, rhinocéros, éléphants, antilopes, chevaux."Ils ne vivaient pas seulement dans des zones boisées mais aussi dans des espaces avec un peu plus d'herbe, c'est pourquoi nous avons trouvé ces fossiles avec des os de chevaux et de gazelles", a souligné M. Simpson.Ces nouveaux fossiles permettront aussi de continuer à explorer la paternité avec Lucy, a-t-il affirmé, car, selon lui, "il y a un lien direct entre les deux espèces"."Nous pensons que c'est un ancêtre de Lucy", car nous avons un individu intermédiaire trouvé précédemment au Kenya", a-t-il poursuivi.Cet ardipithecus ramidus vieux de 4,3 à 4,5 millions d'années d'Ethiopie, l'australopithecus animentus de 4,1 million d'années au Kenya, et "Lucy", l'australopethicus afarensis vieux de 3,7 millions d'années, découvert en 1974 à 25 km environ des ardipithecus, formeraient en effet un "groupe morphologique", selon son équipe de chercheurs.
Ps: pour ceux que cela interresse, je conseille le numéro spécial de science et avenir sur le bilan des découvertes sur les mutations génétiques et sur la validation de la théorie de l'évolution chez un espèce type(isolement du géne mutant sur le bec et le plumage d'un petit oiseaux)
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Ecrit le 21 janv.05, 09:38-
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