Il s'agit du titre d'un rapport de Jean-Pierre Obin au ministre de l’éducation nationale français rendu en 2004. Le constat du rapport est affligeant : généralisation de la contestation des usages et des prescriptions laïques et républicaines, un prosélytisme galopant, ...
Tout est contesté aujourd'hui à l'école, au collège ou au lycée au nom des dogmes religieux. JP Obin précise cependant :
Néanmoins, la passage suivant nuance quelque peu l'affirmation précédente :Cette étude ne peut donc prêter à généralisation et à dramatisation excessive : les phénomènes observés l’ont été dans un petit nombre d’établissements.
Le rapport précise également que :Pour autant, les établissements visités constituent sans doute un panel assez représentatif de cette marge particulièrement active du système éducatif quant à l’objet de notre étude [...]
Je tenais à faire figurer ce passage car si l'Islam est omniprésent dans ce rapport, ceci est à relier à l'histoire et à l'environnement global des populations musulmanes françaises et non, comme le note JP Obin, à une quelconque "islamophobie".Les appartenances religieuses qui se manifestent sous diverses formes à l’intérieur des établissements se revendiquent exceptionnellement du christianisme (mais, d’une part il existe des aumôneries dans certains établissements et, d’autre part, un élève sur sept dans le premier degré et un sur cinq dans le second sont scolarisés dans une école ou un établissement privé catholique), parfois du judaïsme (mais il s’agit en partie d’un mouvement de repli face à l’antisémitisme, et la communauté juive dispose aussi d’établissements privés) et le plus souvent de la religion musulmane. Aucun soupçon d’une quelconque « islamophobie » ne peut être opposé à ce constat, qui s’explique fort bien par ses composantes objectives bien connues : l’arrivée récente, par immigration, des populations musulmanes ; l’exclusion sociale dont une large part est victime du fait du racisme et de la ségrégation devant l’habitat, les loisirs et l’emploi ; la recherche identitaire des jeunes générations ; la vigueur prosélyte de certains courants religieux ; le poids des événements internationaux.
Je précise cela car je pressents des attaques anti-islam à la lecture du rapport comme on peut le voir sur un grand nombre de blogs. Voir même peut-être des attaques de certains musulmans jugeant ce rapport islamophobe...
Quoiqu'il en soit, l'enseignement public est en danger.
Enfin, personnellement je pense qu'il serait également très intéressant de jeter un coup d'oeil aux établissements privés sous contrat avec l'éducation nationale : certains de ces établissements survolent littéralement des passages du programmes scolaires, notament quand ces passages abordent des questions trop dérangeantes pour certaines religions.
Le rapport :
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/ ... t_obin.pdf