sansparole a écrit : ↑31 juil.24, 22:47
Intéressante question qui revient régulièrement sur ce forum : si quelqu'un est heureux dans son illusion, pourquoi la remettre en cause ?
Cela pourrait faire l'objet d'épreuve de philosophie, la vérité est-elle toujours souhaitable ?
Je n'en ferais pas un absolu... Faut savoir s'adapter aux circonstances... Dire (ou non) la vérité dans certains cas pourrait bouleverser tout un monde...
Bouddha répond à la question (de mémoire): ''Ce n'est pas tant la vérité qui compte, mais ce qui aide la personne.'' Et l'on comprendra que si la vérité aide la personne, pourquoi pas...
Glanée : ''Face à une maladie grave, certains médecins estiment que les patients ont le droit de tout savoir tandis que d’autres jugent légitime de mentir... Par humanité.''
Par exemple, vaut-il mieux avoir peur du vide ou prendre une drogue qui nous fait oublier que les dangers du vide ?
Vaut-il mieux aller voir le médecin pour faire des examens ou rester dans l'illusion de ne rien avoir de grave ?
Et, pour en revenir au sujet, vaut-il mieux accepter une vie difficile avec l'espoir que tout ne finit pas avec cette vie ou chercher à avoir la vie la meilleure possible en étant convaincu qu'il n'y a rien après ?
Comment savoir (sans avoir le détail des diverses circonstances)?
Et pourquoi uniquement que deux possibilités?
Eh oui, si on t'offre une flute de Louis Roederer de 1947, tu vas le déguster avec soin, en apprécier toutes les nuances car tu sais très bien que c'est déjà une chance exceptionnelle de pouvoir en boire un verre, si, par contre, tu bois un verre d'eau ou d'une boisson courante, tu vas peut être descendre le verre sans même y penser !
Et si je sais que boire une seule goutte de peu importe l'alcool qu'on me présente risque de me faire le plus grand tort?
Voila où se situe la différence : dans l'appréciation de la valeur des choses, qu'est ce que la vie si ce n'est qu'une infime partie de ce que tu es appelé à vivre ? Quel intérêt a t'elle ?
La valeur des choses est tributaire de ton rapport à elles...
Alors oui, peut être que le sentiment que tout ne s'arrête pas là te permettra de mieux vivre certaines conditions mais est ce que ça ne sera pas au prix de ne pas accorder à la vie sa vraie valeur et, au fond, de ne pas en avoir apprécié pleinement la saveur.
C'est vrai que si, pour une raison ou pour une autre, t'as perdu le goût, il sera difficile voire impossible d'en apprécier la saveur...
Et quand les circonstances n'aident pas, incluant ton type de personnalité, peut-être que la drogue ou l'alcool seront un substitut nécessaire (temporaire) pour te maintenir à flot... Il faut donc considérer les conjonctures...