[Taoisme] Préface du Tao Te King par Lao Tseu. (poème)
[Taoisme] Préface du Tao Te King par Lao Tseu. (poème)
Ecrit le 01 sept.05, 01:03Il y avait quelque chose d'indéterminé avant la naissance de l'univers.
Ce quelque chose est muet et vide.
Il est indépendant et inaltérable.
Il circule partout sans se lasser jamais.
Ne connaissant pas son nom, je le dénomme "Tao".
L'homme imite la terre.
La terre imite le ciel.
Le ciel imite le Tao.
Le Tao n'a d'autre modèle que lui-même.
Le Tao qu'on tente de saisir n'est pas le Tao lui-même;
le nom qu'on veut lui donner n'est pas le nom adéquat.
Sans nom, il représente l'origine de l'univers;
avec un nom, il constitue la Mère de tous les êtres.
Par le non-être, saisissons son secret;
par l'être, abordons son accès.
Le regardant, on ne le voit pas, on le nomme l'invisible.
L'écoutant, on ne l'entend pas, on le nomme l'inaudible.
Le touchant, on ne le sent pas, on le nomme l'impalpable.
Le Tao est quelque chose de fuyant et d'insaisissable.
Fuyant et insaisissable, il présente cependant quelque image,
insaisissable et fuyant, il est cependant quelque chose.
Le Tao lui-même n'agit pas,
et pourtant tout se fait par lui.
Perpétuel, il ne peut être nommé,
ainsi il appartient au royaume des sans-choses.
Il est la forme sans forme et l'image sans image.
Il est fuyant et insaisissable.
Le Tao lui-même n'agit pas,
et pourtant tout se fait par lui.
Le grand Tao s'épand comme un flot.
Tous les êtres sont nés de lui
sans qu'il en soit l'auteur.
Il accomplit ses oeuvres mais ne se les approprie pas.
Le retour est le mouvement du Tao.
C'est par la faiblesse qu'il se manifeste.
Tous les êtres sont issus de l'Etre.
L'Etre est issu du non-être.
Lorsqu'un esprit supérieur entend le Tao,
il le pratique avec zèle.
Lorsqu'un esprit moyen entend le Tao,
tantôt il le conserve, tantôt il le perd.
Lorsqu'un esprit inférieur entend le Tao,
il en rit aux éclats.
S'il n'en riait pas,
le Tao ne serait plus le Tao.
A sa naissance, l'homme est doux et faible;
à sa mort, il est dur et tout raide.
Les dix milles êtres, plantes et arbres,
pendant leur vie, sont tendres et vulnérables;
à leur mort, ils sont secs et recroquevillés.
Car ce qui est dur et fort est serviteur de la mort;
ce qui est doux et faible est serviteur de la vie.
La dureté et la rigidité sont inférieures;
la souplesse et la faiblesse sont supérieures.
Les êtres devenus forts vieillissent,
car cela s'oppose au Tao.
Quiconque s'oppose au Tao
périt prématurément.
Rien n'est plus souple et plus faible que l'eau,
mais pour enlever le dur et le fort, rien ne la surpasse.
La faiblesse a raison de la force;
la souplesse a raison de la dureté.
Tout le monde le sait,
mais personne ne parvient à le mettre en pratique.
Le meilleur soldat n'attaque pas.
Le combattant de valeur l'emporte sans violence.
Les plus grands conquérants gagnent sans lutter.
Les dirrigeants les plus efficaces conduisent les hommes sans ordonner.
C'est ce qu'on appelle "la non-agressivité intelligente".
C'est ce qu'on appelle "la maîtrise des hommes".
Tout le monde tient le beau pour le beau,
c'est en cela que réside sa laideur.
Tout le monde tient le bien pour le bien,
c'est en cela que réside son mal.
Car l'être et le néant s'engendrent.
Le facile et le difficile se parfont.
Le long et le court se forment l'un par l'autre.
Le haut et le bas se touchent.
La voix et le son s'harmonisent.
L'avant et l'après se suivent.
C'est pourquoi le sage adopte la tactique du non-agir,
et pratique l'enseignement sans parole.
Toutes choses du monde surgissent
sans qu'il en soit l'auteur.
Il produit sans s'approprier,
il agit sans rien attendre,
son oeuvre accomplie, il ne s'y attache pas,
et puisqu'il ne s'y attache pas,
son oeuvre restera.
Qui se plie restera entier.
Qui s'incline sera redressé.
Qui se tient creux sera rempli.
Qui subit l'usure se renouvellera,
Qui embrasse peu acquerra la connaissance sûre,
Qui embrasse beaucoup tombera dans le doute.
Ainsi le sage embrassant l'unité
deviendra le modèle du monde.
Il ne s'exhibera pas et rayonnera.
Il ne s'affirmera pas et s'imposera.
Il ne se glorifie pas et son mérite sera reconnu.
Il ne s'exhalte pas et deviendra le chef.
Comme il ne rivalise avec personne,
personne au monde ne rivalise avec lui.
Qui se dresse sur la pointe des pieds ne tiendra pas longtemps debout.
Qui s'exhibe ne rayonnera pas.
Qui s'affirme ne s'imposera pas.
Qui se glorifie ne verra pas son mérite reconnu.
Qui s'exhalte ne deviendra pas un chef.
Ces manières sont pour le Tao
comme les restes de nourriture et les tumeurs qui répugnent à tous.
Celui qui connait la loi de la nature
ne fera pas ainsi sa demeure.
Celui qui se réfère au Tao comme maître des hommes
ne subjugue pas le monde par les armes,
car cette manière d'agir entraîne habituellement une riposte.
Ainsi un homme de bien se contente-t-il d'être résolu,
sans user de sa force.
Qu'il soit résolu sans orgueil.
Qu'il soit résolu sans exagération.
Qu'il soit résolu sans ostentation.
Qu'il soit résolu par nécéssité.
Connaitre les autres, c'est la sagesse.
Se connaitre soi-même, c'est la sagesse supérieure.
Imposer sa volonté aux autres, c'est la force.
Se l'imposer à soi-même, c'est la force supérieure.
Produire sans s'approprier,
agir sans attendre,
guider sans contrainte,
voilà la vertu suprême.
Percevoir le plus petit, voilà la clairvoyance.
Garder la douceur, voilà la force d'âme.
Le sage n'apprécie pas les trésors recherchés.
Il apprend à désapprendre.
Il se détourne des excès communs à tous les hommes.
Il facilite l'évolution de tous les êtressans oser agir sur eux.
Le sage connait sans voyager,
comprend sans regarder,
accomplit sans agir.
C'est par le non-faire
que l'on gagne l'univers.
Celui qui veut faire
ne peut gagner l'univers.
Qui cherche à façonner le monde n'y réussira pas.
Le monde, vaste vase spirituel, ne peut être façonné.
Qui le façonne le détruira.
Qui le tient le perdra.
Un état se régit par les lois.
Une guerre se fait à coup de surprises.
Mais c'est par le non-faire qu'on gagne l'univers.
Comment le sais-je?
Par ce qui suit:
Plus il y a d'interdits et de prohibition,
plus le peuple s'appauvrit.
Plus on possède d'armes meurtrières,
plus le désordre sévit.
Plus se développe l'intelligence fabricatrice,
plus en découle d'étranges produits.
Plus se multiplient les lois et les ordonnances,
plus foisonnent les voleurs et les bandits.
Lorsque le gouverneur est indulgent,
le peuple reste pur.
Lorsque le gouverneur est pointilleux,
Le peuple devient fautif.
Le bonheur repose sur le malheur;
Le malheur couve sous le bonheur.
Quel en est le terme?
Le monde n'a pas de normes,
car le normal peut se faire anormal
et le bien peut se transformer en monstruosité.
Qui se diminue grandira;
Qui se grandit diminuera.
Qui veut abaisser quelqu'un
doit d'abord le grandir.
Qui veut affaiblir quelqu'un
doit d'abord le renforcer.
Qui veut éliminer quelqu'un
doit d'abord l'exhalter.
Qui veut supplanter quelqu'un
doit d'abord lui faire des concessions.
Telle est la vision subtile du monde.
De même si le sage désire être au-dessus du peuple,
il lui faut s'abaisser d'abord en paroles;
s'il désire prendre la tête du peuple,
il lui faut se mettre au dernier rang.
Un véritable chef militaire n'est pas belliqueux.
Un véritable guerrier n'est pas coléreux.
Un véritable vainqueur ne s'engage pas dans la guerre.
Un véritable conducteur d'hommes se met en dessous d'eux.
On regarde le Tao,
cela ne suffit pas pour le voir.
On l'écoute,
cela ne suffit pas pour l'entendre.
On le goûte,
cela ne suffit pas pour en trouver la saveur.
Connaître l'harmonie, c'est saisir le Constant.
Saisir le Constant, c'est être illuminé.
Tao Te King par Lao Tseu.
Ce quelque chose est muet et vide.
Il est indépendant et inaltérable.
Il circule partout sans se lasser jamais.
Ne connaissant pas son nom, je le dénomme "Tao".
L'homme imite la terre.
La terre imite le ciel.
Le ciel imite le Tao.
Le Tao n'a d'autre modèle que lui-même.
Le Tao qu'on tente de saisir n'est pas le Tao lui-même;
le nom qu'on veut lui donner n'est pas le nom adéquat.
Sans nom, il représente l'origine de l'univers;
avec un nom, il constitue la Mère de tous les êtres.
Par le non-être, saisissons son secret;
par l'être, abordons son accès.
Le regardant, on ne le voit pas, on le nomme l'invisible.
L'écoutant, on ne l'entend pas, on le nomme l'inaudible.
Le touchant, on ne le sent pas, on le nomme l'impalpable.
Le Tao est quelque chose de fuyant et d'insaisissable.
Fuyant et insaisissable, il présente cependant quelque image,
insaisissable et fuyant, il est cependant quelque chose.
Le Tao lui-même n'agit pas,
et pourtant tout se fait par lui.
Perpétuel, il ne peut être nommé,
ainsi il appartient au royaume des sans-choses.
Il est la forme sans forme et l'image sans image.
Il est fuyant et insaisissable.
Le Tao lui-même n'agit pas,
et pourtant tout se fait par lui.
Le grand Tao s'épand comme un flot.
Tous les êtres sont nés de lui
sans qu'il en soit l'auteur.
Il accomplit ses oeuvres mais ne se les approprie pas.
Le retour est le mouvement du Tao.
C'est par la faiblesse qu'il se manifeste.
Tous les êtres sont issus de l'Etre.
L'Etre est issu du non-être.
Lorsqu'un esprit supérieur entend le Tao,
il le pratique avec zèle.
Lorsqu'un esprit moyen entend le Tao,
tantôt il le conserve, tantôt il le perd.
Lorsqu'un esprit inférieur entend le Tao,
il en rit aux éclats.
S'il n'en riait pas,
le Tao ne serait plus le Tao.
A sa naissance, l'homme est doux et faible;
à sa mort, il est dur et tout raide.
Les dix milles êtres, plantes et arbres,
pendant leur vie, sont tendres et vulnérables;
à leur mort, ils sont secs et recroquevillés.
Car ce qui est dur et fort est serviteur de la mort;
ce qui est doux et faible est serviteur de la vie.
La dureté et la rigidité sont inférieures;
la souplesse et la faiblesse sont supérieures.
Les êtres devenus forts vieillissent,
car cela s'oppose au Tao.
Quiconque s'oppose au Tao
périt prématurément.
Rien n'est plus souple et plus faible que l'eau,
mais pour enlever le dur et le fort, rien ne la surpasse.
La faiblesse a raison de la force;
la souplesse a raison de la dureté.
Tout le monde le sait,
mais personne ne parvient à le mettre en pratique.
Le meilleur soldat n'attaque pas.
Le combattant de valeur l'emporte sans violence.
Les plus grands conquérants gagnent sans lutter.
Les dirrigeants les plus efficaces conduisent les hommes sans ordonner.
C'est ce qu'on appelle "la non-agressivité intelligente".
C'est ce qu'on appelle "la maîtrise des hommes".
Tout le monde tient le beau pour le beau,
c'est en cela que réside sa laideur.
Tout le monde tient le bien pour le bien,
c'est en cela que réside son mal.
Car l'être et le néant s'engendrent.
Le facile et le difficile se parfont.
Le long et le court se forment l'un par l'autre.
Le haut et le bas se touchent.
La voix et le son s'harmonisent.
L'avant et l'après se suivent.
C'est pourquoi le sage adopte la tactique du non-agir,
et pratique l'enseignement sans parole.
Toutes choses du monde surgissent
sans qu'il en soit l'auteur.
Il produit sans s'approprier,
il agit sans rien attendre,
son oeuvre accomplie, il ne s'y attache pas,
et puisqu'il ne s'y attache pas,
son oeuvre restera.
Qui se plie restera entier.
Qui s'incline sera redressé.
Qui se tient creux sera rempli.
Qui subit l'usure se renouvellera,
Qui embrasse peu acquerra la connaissance sûre,
Qui embrasse beaucoup tombera dans le doute.
Ainsi le sage embrassant l'unité
deviendra le modèle du monde.
Il ne s'exhibera pas et rayonnera.
Il ne s'affirmera pas et s'imposera.
Il ne se glorifie pas et son mérite sera reconnu.
Il ne s'exhalte pas et deviendra le chef.
Comme il ne rivalise avec personne,
personne au monde ne rivalise avec lui.
Qui se dresse sur la pointe des pieds ne tiendra pas longtemps debout.
Qui s'exhibe ne rayonnera pas.
Qui s'affirme ne s'imposera pas.
Qui se glorifie ne verra pas son mérite reconnu.
Qui s'exhalte ne deviendra pas un chef.
Ces manières sont pour le Tao
comme les restes de nourriture et les tumeurs qui répugnent à tous.
Celui qui connait la loi de la nature
ne fera pas ainsi sa demeure.
Celui qui se réfère au Tao comme maître des hommes
ne subjugue pas le monde par les armes,
car cette manière d'agir entraîne habituellement une riposte.
Ainsi un homme de bien se contente-t-il d'être résolu,
sans user de sa force.
Qu'il soit résolu sans orgueil.
Qu'il soit résolu sans exagération.
Qu'il soit résolu sans ostentation.
Qu'il soit résolu par nécéssité.
Connaitre les autres, c'est la sagesse.
Se connaitre soi-même, c'est la sagesse supérieure.
Imposer sa volonté aux autres, c'est la force.
Se l'imposer à soi-même, c'est la force supérieure.
Produire sans s'approprier,
agir sans attendre,
guider sans contrainte,
voilà la vertu suprême.
Percevoir le plus petit, voilà la clairvoyance.
Garder la douceur, voilà la force d'âme.
Le sage n'apprécie pas les trésors recherchés.
Il apprend à désapprendre.
Il se détourne des excès communs à tous les hommes.
Il facilite l'évolution de tous les êtressans oser agir sur eux.
Le sage connait sans voyager,
comprend sans regarder,
accomplit sans agir.
C'est par le non-faire
que l'on gagne l'univers.
Celui qui veut faire
ne peut gagner l'univers.
Qui cherche à façonner le monde n'y réussira pas.
Le monde, vaste vase spirituel, ne peut être façonné.
Qui le façonne le détruira.
Qui le tient le perdra.
Un état se régit par les lois.
Une guerre se fait à coup de surprises.
Mais c'est par le non-faire qu'on gagne l'univers.
Comment le sais-je?
Par ce qui suit:
Plus il y a d'interdits et de prohibition,
plus le peuple s'appauvrit.
Plus on possède d'armes meurtrières,
plus le désordre sévit.
Plus se développe l'intelligence fabricatrice,
plus en découle d'étranges produits.
Plus se multiplient les lois et les ordonnances,
plus foisonnent les voleurs et les bandits.
Lorsque le gouverneur est indulgent,
le peuple reste pur.
Lorsque le gouverneur est pointilleux,
Le peuple devient fautif.
Le bonheur repose sur le malheur;
Le malheur couve sous le bonheur.
Quel en est le terme?
Le monde n'a pas de normes,
car le normal peut se faire anormal
et le bien peut se transformer en monstruosité.
Qui se diminue grandira;
Qui se grandit diminuera.
Qui veut abaisser quelqu'un
doit d'abord le grandir.
Qui veut affaiblir quelqu'un
doit d'abord le renforcer.
Qui veut éliminer quelqu'un
doit d'abord l'exhalter.
Qui veut supplanter quelqu'un
doit d'abord lui faire des concessions.
Telle est la vision subtile du monde.
De même si le sage désire être au-dessus du peuple,
il lui faut s'abaisser d'abord en paroles;
s'il désire prendre la tête du peuple,
il lui faut se mettre au dernier rang.
Un véritable chef militaire n'est pas belliqueux.
Un véritable guerrier n'est pas coléreux.
Un véritable vainqueur ne s'engage pas dans la guerre.
Un véritable conducteur d'hommes se met en dessous d'eux.
On regarde le Tao,
cela ne suffit pas pour le voir.
On l'écoute,
cela ne suffit pas pour l'entendre.
On le goûte,
cela ne suffit pas pour en trouver la saveur.
Connaître l'harmonie, c'est saisir le Constant.
Saisir le Constant, c'est être illuminé.
Tao Te King par Lao Tseu.
- pourquoitesla
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- Enregistré le : 17 sept.05, 17:01
AH quand même un sujet sur le Taoïsme
Ecrit le 18 sept.05, 00:01Ca nous changent des religions Abrahamiques, un peu d'air frais venu d'extrême-orient ne peut nous faire que le plus grand bien.
Autre citation:
J'ai seulement trois choses à enseigner
la simplicité, la patience, la compassion.
Ces trois choses sont tes trésors les plus riches.
Simple dans l'action et la pensée,
tu retournes à la source de l'être
Patient avec les amis comme les ennemis
Accordé à la manière dont les choses sont
Plein de compassion envers toi-même
Tu amènes tous les êtres du monde à l'harmonie.
(Tao Te Ching, 67)
Autre citation:
J'ai seulement trois choses à enseigner
la simplicité, la patience, la compassion.
Ces trois choses sont tes trésors les plus riches.
Simple dans l'action et la pensée,
tu retournes à la source de l'être
Patient avec les amis comme les ennemis
Accordé à la manière dont les choses sont
Plein de compassion envers toi-même
Tu amènes tous les êtres du monde à l'harmonie.
(Tao Te Ching, 67)
- pourquoitesla
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deux ou trois liens sur le taoisme
Ecrit le 18 sept.05, 00:54http://www.simplicitevolontaire.org/abc ... li_tao.htm
Manucrit taoïque en écriture céleste.
Entre 550 et 628. [détail].
© BnF, département des Manuscrits (Dunhuang)
Cette sorte de sigillaire d’un style très particulier reflète l’écriture que les « Vénérables Célestes » du Commencement primordial auraient révélée dans le ciel. Pratiquées par les seuls initiés, ces graphies étaient considérées comme atteignant la plus grande pureté céleste et étaient donc regardées comme les plus efficaces et les plus appropriées pour communiquer avec les forces de l’au-delà.
(Commentaires d’après le catalogue de l’exposition rédigé par Nathalie Monnet).
- KingOfMuayThai
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- Falenn
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Ecrit le 28 sept.05, 04:28
En effet, le taoisme est agréablement reposant !
La recherche de la sagesse en Chine se fonde principalement sur l'harmonie. L'harmonie, pour les taoïstes, se trouve en plaçant son cœur (et son esprit, le caractère chinois du cœur désigne les deux entités) dans la Voie (le Tao), c'est-à-dire dans la même voie que la nature. En retournant à l'authenticité primordiale et naturelle, en imitant la passivité féconde de la nature qui produit spontanément les « dix mille êtres », l'homme peut se libérer des contraintes et son esprit peut « chevaucher les nuages ». Pronant une sorte de quiétisme naturaliste (Granet), le taoïsme est un idéal d'insouciance, de spontanéïté, de liberté individuelle, de refus des rigueurs de la vie sociale et de communion extatique avec les forces cosmiques.
Pour se libérer des contraintes sociales, le taoïste peut fuir la ville et se retirer dans les montagnes, ou vivre en paysan. Dans les Entretiens de Confucius, on trouve déjà cette opposition très chinoise entre d'une part ceux qui assument la vie en société et cherchent à l'améliorer (les confucianistes) et, d'autre part, ceux qui considèrent qu'il est impossible et dangereux d'améliorer la société, qui n'est qu'un cadre artificiel empêchant le naturel de s'exprimer (les taoïstes). Cette dialectique est celle de l'engagement, qui divise encore les milieux littéraires dans le monde. Quelques images de Zhuang Zi l'éclairent commodément : un arbre tordu, dont le menuisier ne peut faire de planches, vivra de sa belle vie au bord du chemin, tandis qu'un arbre bien droit sera coupé en planches puis vendu par le bûcheron. L'inutilité est garante de sérénité, de longue vie. De même l'occupant d'une barque se fera insulter copieusement s'il vient gêner un gros bateau, mais, si la barque est vide, le gros bateau s'arrangera simplement pour l'éviter. Il convient donc d'être inutile, vide, sans qualités, transparent, de « vomir son intelligence », de n'avoir pas d'idée préconçues et le moins d'opinions possible. Ayant fait le vide en soi, le sage est entièrement disponible et se laisse emporter comme une feuille morte dans le courant de la vie, c'est-à-dire : librement « s'ébattre dans la Voie ».
- Falenn
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Ecrit le 28 sept.05, 04:33
Non, ça ne s'oppose pas. Il s'agit de 2 choses différentes.KingOfMuayThai a écrit :KingOfMuayThai :
Produire sans s'approprier,
agir sans attendre,
guider sans contrainte,
voilà la vertu suprême.
S'oppose avec :
Le sage connait sans voyager,
comprend sans regarder,
accomplit sans agir.
Produire sans s'approprier,
agir sans attendre,
guider sans contrainte,
voilà la vertu suprême.
Il s'agit d'une manière de faire.
Le sage connait sans voyager,
comprend sans regarder,
accomplit sans agir
Il s'agit d'une manière d'être.
- KingOfMuayThai
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- Clodulf
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Ecrit le 13 oct.05, 21:01
"Quand est-ce que la tao a t-elle était crée ?"
Le Tao est de toute éternité. Le Tao n'a jamais été crée, car il a toujours existé. Donc le Tao n'a pas de début, ni de fin, ni de création ni de destruction. Donc ta question n'a pas de sens.
avant ou apres le AT ?
Le Tao Te KIng est daté de - 500 avant J-C, et a été écrit par Lao Tseu. Donc il date de l'AT.
avant ou apres l'NT ?
Le Tao Te King a été écrit avant le NT.
Le Tao est de toute éternité. Le Tao n'a jamais été crée, car il a toujours existé. Donc le Tao n'a pas de début, ni de fin, ni de création ni de destruction. Donc ta question n'a pas de sens.
avant ou apres le AT ?
Le Tao Te KIng est daté de - 500 avant J-C, et a été écrit par Lao Tseu. Donc il date de l'AT.
avant ou apres l'NT ?
Le Tao Te King a été écrit avant le NT.
Re: [Taoisme] Préface du Tao Te King par Lao Tseu. (poème)
Ecrit le 24 juin19, 01:40Il existe un Tunnel obscur dans la Lumière Infinie.
On l'appelle « Temps ».
Lorsqu'un Humain entre dans ce Tunnel,
On appelle cela « Naître ».
Lorsqu'un Humain marche au long de ce Tunnel,
On appelle cela « Vivre ».
Lorsqu'un Humain sort de ce Tunnel,
On appelle cela « Mourir ».
Considérer que vivre se réduit à évoluer dans un Tunnel obscur,
Cela s'appelle « Illusion ».
Percer des trous dans ce Tunnel obscur,
Cela s'appelle « Science ».
Savoir que la Lumière est autour du Tunnel,
Cela s'appelle « Foi ».
Voir la Lumière dans le Tunnel obscur,
Cela s'appelle « Amour ».
Voir la Lumière à travers le Tunnel obscur,
Cela s'appelle « Sagesse ».
Éclairer le Tunnel obscur de sa propre Lumière,
Cela s'appelle « Sainteté ».
Confondre la Lumière et le Tunnel obscur,
« Cela est au-delà des mots ».
- Lao Tseu -
On l'appelle « Temps ».
Lorsqu'un Humain entre dans ce Tunnel,
On appelle cela « Naître ».
Lorsqu'un Humain marche au long de ce Tunnel,
On appelle cela « Vivre ».
Lorsqu'un Humain sort de ce Tunnel,
On appelle cela « Mourir ».
Considérer que vivre se réduit à évoluer dans un Tunnel obscur,
Cela s'appelle « Illusion ».
Percer des trous dans ce Tunnel obscur,
Cela s'appelle « Science ».
Savoir que la Lumière est autour du Tunnel,
Cela s'appelle « Foi ».
Voir la Lumière dans le Tunnel obscur,
Cela s'appelle « Amour ».
Voir la Lumière à travers le Tunnel obscur,
Cela s'appelle « Sagesse ».
Éclairer le Tunnel obscur de sa propre Lumière,
Cela s'appelle « Sainteté ».
Confondre la Lumière et le Tunnel obscur,
« Cela est au-delà des mots ».
- Lao Tseu -
- vic
- [ Incroyant ] [ Athée ]
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Re: [Taoisme] Préface du Tao Te King par Lao Tseu. (poème)
Ecrit le 16 oct.19, 00:58Soultan ,
Précisons quand même que le Tao n'a rien à voir avec le dieu abrahamique .
Du reste les Taoïstes ne croient pas en un dieu personnel .
Le Tao est simplement vide de représentation et d'analogie absolue .
Tout attachement à vouloir lui faire dire dans un livre saint telle ou telle chose qu'on prendrait pour une image absolue n'a aucun sens pour un Taoïste .
On est très loin de l'islam et de tous ces fous de dieu .
Précisons quand même que le Tao n'a rien à voir avec le dieu abrahamique .
Du reste les Taoïstes ne croient pas en un dieu personnel .
Le Tao est simplement vide de représentation et d'analogie absolue .
Tout attachement à vouloir lui faire dire dans un livre saint telle ou telle chose qu'on prendrait pour une image absolue n'a aucun sens pour un Taoïste .
On est très loin de l'islam et de tous ces fous de dieu .
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
- indian
- [Religion] Foi pluralisme
- [Religion] Foi pluralisme
- Messages : 31545
- Enregistré le : 25 avr.14, 03:14
Re: [Taoisme] Préface du Tao Te King par Lao Tseu. (poème)
Ecrit le 16 déc.19, 14:42Oui, quant à Brahma. Un. L'Unicité et l'Unité.
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
Re: [Taoisme] Préface du Tao Te King par Lao Tseu. (poème)
Ecrit le 01 sept.21, 09:39Le Tao
La cause sans cause qui a tout causé...
Dans ses mémoires, le diplomate Harry Kessler mentionne le fait d'avoir assisté à un échange entre l'une de ses connaissances et Einstein. À la question : « Professeur, est-ce vrai que vous êtes profondément religieux ? », Albert Einstein aurait répondu :
« Certainement, ça dépend des points de vue. Quand j'essaie de pénétrer avec nos moyens limités les secrets de la nature, on découvre derrière tous les rapports qu'on peut connaître quelque chose de très subtil, d'insaisissable, d'inexplicable. Ma religion, c'est le profond respect de ce qu'il y a au-delà des domaines que nous pouvons explorer. C'est ainsi en effet que je suis croyant. »
La cause sans cause qui a tout causé...
Dans ses mémoires, le diplomate Harry Kessler mentionne le fait d'avoir assisté à un échange entre l'une de ses connaissances et Einstein. À la question : « Professeur, est-ce vrai que vous êtes profondément religieux ? », Albert Einstein aurait répondu :
« Certainement, ça dépend des points de vue. Quand j'essaie de pénétrer avec nos moyens limités les secrets de la nature, on découvre derrière tous les rapports qu'on peut connaître quelque chose de très subtil, d'insaisissable, d'inexplicable. Ma religion, c'est le profond respect de ce qu'il y a au-delà des domaines que nous pouvons explorer. C'est ainsi en effet que je suis croyant. »
Modifié en dernier par Simplet le 01 sept.21, 15:11, modifié 2 fois.
Face à une telle harmonie dans le cosmos, que je suis capable d’identifier avec mon esprit humain limité, il y a encore des gens qui disent qu’il n’y a pas de Dieu. Mais ce qui m’énerve vraiment, c’est qu’ils me citent pour soutenir de tels points de vue. (Einstein)
Re: [Taoisme] Préface du Tao Te King par Lao Tseu. (poème)
Ecrit le 25 sept.21, 21:49Que savez-vous du 道 ?Avez-vous vécu un temps de retraite solennelle dans un monastère ?
Et vous voulez parler du 道德經 ?Savez-vous ce qu'est ce caractère chinois 經, en écriture complexe, 经 en écriture simplifiée moderne ? 經 est le livre sacré, un livre reposant sur son lectorium de bois. Tous les lvres sacrés sont 經. La Bible est 聖經. Vous ne comprenez déjà pas la Bible qui est de notre civilisation, & vous prétendez comprendre un livre sacré d'une toute autre civilisation, que les chinois actuels ne comprennent plus ? Toute lecture Sola Scriptura, en lecture seule, traduite on ne sait par qui, on ne sait comment, est une impasse.
Le Dao (Tao est désormais fautif) est une pratique, & une partie du texte est politique, pour sortir de l'impasse confucéenne, à l'attention de l'empereur, sinon d'un homme puissant au sommet de la hiérarchie.
De toute façon, cette religion des natifs chinois, a été détruite par la venue du bouddhisme, autre religion issue de l'Inde. Quand la dynastie Ming est écrasée par la cohalition des mandchous, en 1644, il ne restait plus rien de l'ancienne religion des chinois. Un peu comme la religion des gaulois, le druidisme, a disparu avec l'envahisseur romain.
Ce qui s'offre au monde moderne actuel est un composite de dérives sectaires sans rapport. Il est essentiel d'étudier ces anciennes religions, berceaux de civilisations, mais en historien des religions, & auprès de chercheurs compétents, & dans les langues d'origine.
Bon courage !
Et vous voulez parler du 道德經 ?Savez-vous ce qu'est ce caractère chinois 經, en écriture complexe, 经 en écriture simplifiée moderne ? 經 est le livre sacré, un livre reposant sur son lectorium de bois. Tous les lvres sacrés sont 經. La Bible est 聖經. Vous ne comprenez déjà pas la Bible qui est de notre civilisation, & vous prétendez comprendre un livre sacré d'une toute autre civilisation, que les chinois actuels ne comprennent plus ? Toute lecture Sola Scriptura, en lecture seule, traduite on ne sait par qui, on ne sait comment, est une impasse.
Le Dao (Tao est désormais fautif) est une pratique, & une partie du texte est politique, pour sortir de l'impasse confucéenne, à l'attention de l'empereur, sinon d'un homme puissant au sommet de la hiérarchie.
De toute façon, cette religion des natifs chinois, a été détruite par la venue du bouddhisme, autre religion issue de l'Inde. Quand la dynastie Ming est écrasée par la cohalition des mandchous, en 1644, il ne restait plus rien de l'ancienne religion des chinois. Un peu comme la religion des gaulois, le druidisme, a disparu avec l'envahisseur romain.
Ce qui s'offre au monde moderne actuel est un composite de dérives sectaires sans rapport. Il est essentiel d'étudier ces anciennes religions, berceaux de civilisations, mais en historien des religions, & auprès de chercheurs compétents, & dans les langues d'origine.
Bon courage !
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