Bonjour à Tous
extrait d'un encouragement, offert par une pratiquante américaine :
responsable du département des femmes de la SGI USA
Bonne lecture.
L'art d'écouter avec les yeux du Bouddha
Ecouter avec les yeux du Bouddha, je crois qu'il s'agit de la capacité de nous entendre, entendre notre véritable Moi, ainsi que la capacité de voir les choses du point de vue du Bouddhisme de Nichiren Daishonin.
Autrement dit, de voir la vie du point de vue de la causalité.
Il me semble que nous devons apprendre à pratiquer correctement. Je remarque que bien trop de gens pratiquent un bouddhisme "chrétien" et le problème est que lorsque vous ne pratiquez pas le bouddhisme correctement, les résultats obtenus sont bien moindres.
Beaucoup de gens envoient Daimoku au Gohonzon comme s'il s'agissait d'un dieu ou d'une force extérieure à eux-mêmes. Notre attitude vis à vis du Gohonzon est primordiale. Je me demande parfois comment les gens parlent du bouddhisme à leurs invités. Je me dis qu'on leur en parle certainement comme on nous en a parlé lorsque nous avons commencé dans les années 70. Ce que je veux dire est ceci : si on dit à nos shakubuku qu'ils peuvent demander ce qu'ils veulent au Gohonzon et qu'ils l'obtiendront, sans leur fournir plus d'explications, nous les encourageons à perpétuer une attitude qui consiste à s'en remettre à un objet extérieur, ce qui est en accord avec les enseignements religieux qui ont été les leurs jusqu'à présent.
En priant de cette manière, nous sommes comme des mendiants qui demandent à cette force, cet Être, d'exaucer leurs souhaits et de leur prodiguer des bienfaits. Ceci n'est pas la manière correcte de pratiquer le Bouddhisme. "
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Sur le Gohonzon, sont représentés les deux aspects positifs et négatifs qui cohabitent dans la vie des êtres humains, les attributs positifs et le côté sombre. Nichiren Daishonin dit qu'il n'existe pas de vie qui soit entièrement positive ou entièrement négative. Toute vie, à chaque instant, possède les deux potentiels. Tout cela est inscrit sur le Gohonzon.
Ce que je trouve étonnant, c'est que Nichiren Daishonin a inscrit tous ces caractères sur le Gohonzon, qui représente chaque aspect de la vie, de telle manière qu'ils convergent et regardent tous vers le centre, comme vous, comme moi. Chaque caractère regarde le centre qui est Nam Myoho Rengé Kyo. Comme la cérémonie dans les airs où tous sont en cercle. Nam Myoho Rengé Kyo est l'axe de l'univers et nous sommes en cercle autour. C'est le message de chaque instant de Nichiren Daishonin : nous devons baser notre vie sur la Loi et non sur la personne.
Cela veut dire du point de vue de l'écoute de soi, que chaque fois qu'on est confronté à un problème, la plupart d'entre nous utilisent son cerveau pour trouver une stratégie pour le résoudre. Comme après avoir réfléchi sur la manière de joindre le point A jusqu'au point B pour résoudre le problème, les membres commencent alors à réciter Daimoku pour que cela fonctionne. Cette approche est fausse : il faut envisager cela du point de vue des neuf consciences. Chacun de nous a une part de chance et de malchance dans sa vie. Dans les domaines où nous avons de la chance, nous pouvons faire comme les autres personnes et ça marche. Mais dans les domaines où nous n'avons pas de bonne fortune, si nous essayons de copier ce que fait le voisin, qui lui arrive à obtenir ce qu'il veut, nous risquons de voir notre but s'éloigner davantage. Bien souvent, les problèmes que nous rencontrons sont reliés à une causalité. Bien souvent, ils sont reliés à un aspect de notre vie où nous sommes déficitaires en bonne fortune.
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Les prières en bouddhisme sont très différentes des autres religions. On ne prie pas pour quelqu'un d'extérieur à nous-même nous envoie quelque chose. La prière, c'est plutôt la détermination avec laquelle nous allons créer l'objectif pour lequel nous prions par notre pensée, nos paroles et nos actions.
Je suis le créateur de ma vie et je vais prendre la responsabilité de créer ce pour quoi je prie.
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Nous devons comprendre que la raison pour laquelle nous pratiquons est de changer profondément notre karma dans cette vie.
Certaines personnes croient que parce qu'elles pratiquent le bouddhisme, elles n'auront pas à expérimenter leur karma. Ce n'est pas vrai. Cette pratique enseigne la révolution humaine et explique la vie du point de vue de la causalité. Nichiren Daishonin nous dit que tout ce qui nous entoure, même si cela semble être séparé de nous, a une relation causale avec notre vie que ce soit négatif ou positif. Il nous faut comprendre que nous créons notre vie à chaque instant avec nos pensées, paroles et comportement. Par conséquent, pratiquer correctement ne dépend pas du nombre de daimoku récités. Combien de personne prennent la responsabilité de leurs pensées ? [...]
Les aspects négatifs ont ceci de bon que l'on peut les défier, ils deviennent alors une motivation pour changer notre vie en fonction de la façon dont on réagit.
(pour IRDVD : ils peuvent devenir les meilleures divinités bouddhiques du monde.)
La révolution humaine signifie que nous devons faire face à nos problèmes, à nos faiblesses, et cette fois-ci réagir différemment.
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Croyez en ce mandala de tout votre coeur. Nam Myoho Renge Kyo est semblable au rugissement du lion, quelle maladie peut donc être un obstacle.
Nichiren, Réponse à Kyo'o dono